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Orangerie de Cheverny pour la 21ème année - Tableaux - Bel ameublement

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Lot 40
École HOLLANDAISE vers 1615.
Les joies de l'hiver.
Panneau de chêne, deux planches, non parqueté.
43 x 65 cm.
Provenance : collection d'Estampes, château d'Ancise, Douy (Eure et Loir).


Jalon important dans la peinture de paysages aux Pays-Bas, notre tableau témoigne de l'influence des Flandres sur les Provinces Unies.
Il s'inscrit dans une tradition de peintures de paysages d'hiver réalistes initiés, en Flandres, par Pieter Brueghel le Vieux et suivi par son fils Jan Brueghel de Velours. Les peintres de Middelburg, tels que Adriaen van de Venne ou Christoffel van den Berghe, ont permis la diffusion de ce type de paysages. Ils ont ouvert une voie qu'exploiteront, comme un genre indépendant, des artistes hollandais tels que Hendrick Avercamp, Anthonie Verstraelen ou bien Adam van Breen, tous trois peintres à Amsterdam. L'influence des paysages flamands s'est également transmise par l'intermédiaire de la gravure et notamment l'ouvrage de Hieronymous Cock en 1559 : Nombreux et très jolies scènes de villages divers, fermes, champs, rues… des environs d'Anvers. Claes Jansz Visscher en a réutilisé 23 gravures dans son ouvrage publié en 1612 à Amsterdam.
Notre tableau peut être rapproché d'une Scène d'Hiver, datée 1615 et signée de Adriaen van de Venne, conservée au Worcester Art Museum du Massachussets (voir B. Haak, The Golden Age, Dutch Painters of the Seventeenth Century, p. 197, reproduit fig. 407). Il est également proche des débuts d'Hendrick Avercamp avec le Paysage d'hiver au château qui était chez N. Beets à Amsterdam (voir C.J. Welcker, Hendrick Avercamp en Barent Avercamp, Doornspijk, 1979, n° S13, reproduit fig. XIII, pl. 1).
Adjugé : 220 000 €
École HOLLANDAISE vers 1615.Les joies de l'hiver.Panneau de chêne, deux...
Lot 40
Lot 72
Antoine VESTIER (Avallon 1740-Paris 1824)
Portrait de Joseph - François Foullon, baron de Doué, 1788.
Toile, signée et datée en bas à droite sur le bureau Vestier pictor Regis 1788.
99 x 79 cm.
Provenance :
Collection Joseph - Pierre Xavier Foullon, baron de Doué (1779 - 1857) ;
Collection Amélie Joséphine Foullon, épouse du comte Reviers de Mauny ;
Collection d'Estampes, descendants du modèle ; château d'Ancise, Douy (Eure et Loir).
Bibliographie :
A. - M. Passez, Antoine Vestier, Paris, 1989, n° 70, reproduit.

Notre portrait est toujours resté dans la descendance du modèle. François Joseph Foullon est représenté très sobrement. Le costume de magistrat, les décorations de l'ordre de Saint Louis, la carte d'Allemagne et des Pays Bas qu'il tient à la main, sont des allusions aux différentes fonctions qu'il a occupées. Seul le bureau témoigne de l'ameublement luxueux du modèle.

Joseph-François Foullon (1715-1789) est issu d'une famille de magistrats. Argenson, alors ministre de la Guerre le nomme à différentes fonctions. Il accompagne ainsi les régiments de Soubise et de Broglie en Allemagne en 1756-1757 en tant qu'intendant.
Le Maréchal de Belle Isle le choisit ensuite comme intendant de la Guerre et de la Marine et Louis XV lui remet l'ordre de Saint Louis. Il devient intendant des finances avec rang de conseiller d'état. Il fonde à Saumur, sa ville natale, la fameuse école de cavalerie.
Considéré comme dur et hautain par certains, ou bien comme généreux par d'autres, il fut vraisemblablement un homme jalousé, ne serait-ce qu'à cause de sa fortune. Devenu très impopulaire, il tombe en disgrâce en 1786. Le peuple croyant voir en lui le successeur de Necker il devient un objet de haine. Il est massacré place de Grève le 22 juillet 1789, le même jour que son gendre Bertier de Sauvigny.
Adjugé : 20 000 €
Antoine VESTIER (Avallon 1740-Paris 1824)Portrait de Joseph - François Foullon,...
Lot 72
Lot 73
Johann Melchior Joseph WYRSCH (Buochs 1732-1798)
Portrait de la famille de Mollans dans leur salon de leur Hôtel de Besançon.

Toile.

153 x 184 cm.

Provenance :
Collection Comte de Mollans, Besançon.
Collection Comte de Mollans, Château d'Amblans, 1811.
Collection Comte de Mollans, Château de Villegusien, 1910.
Collection colonel-marquis de Mollans, Tours.
Toujours resté dans la même famille.

Exposition :
Société des Beaux-Arts, Besançon, 1888.

Bibliographie :
Castan, Journal de la Franche-Comté, 7 mars 1888.
G. Blondeau, La famille de Mollans et ses portraits peints par Wirsch, Vesoul, 1918.
G. Blondeau, "Wyrsch et l'École française du XVIIIème siècle. Ses oeuvres de 1771 à 1773", in Mémoires de la Société d'Emulation du Doubs, Neuvième série, 9 (1929), pp. 184-189.

Le tableau représente onze membres de la famille de Mollans : le comte et la comtesse d'Amédor de Mollans, assis à gauche, sont entourés de leurs six enfants, d'une belle fille et d'un gendre ainsi que de leur première petite fille. Ils sont représentés dans leur hôtel particulier, l'Hôtel dit « de Clermont » à Besançon. Accrochés au mur du fond, deux tableaux représentent à gauche le château de Mollans et à droite le château de Chemilly, propriété du fils aîné.
Une toile - anciennement - au revers du tableau permet d'identifier les personnages et mentionne l'inscription Peint par Jean Melchior / Wyrsch à Besançon 1773. Un numéro au-dessus de chaque tête renvoie à une légende située au-dessous du schéma qui indique les prénoms, nom, titre et âge de chacun.

Johann Melchior Wyrsch peint ce tableau en 1773. Il le reprend à deux reprises afin d'y ajouter les décorations attribuées entre temps. Fin 1782 il rajoute la Croix Étoilée d'Anne Charlotte, le cordon de Comtesse Chanoinesse de Salles de sa fille Augustine, et la Croix de Chanoine de Gigny de l'abbé Ignace de Mollans. Et en 1783, il rajoute la croix de l'ordre de Saint Louis de Joseph Laurent. En revanche l'ajout de la décoration de chevalier de l'ordre de Malte, en 1785, attribuée à Louis-François, fils du Comte et de la Comtesse, n'est pas de l'artiste.

Le cadre en bois sculpté et doré à la feuille, dessiné par le peintre, a été exécuté par Luc Le Breton. Les ateliers des deux artistes se trouvaient, tous deux à l'Hospice du Saint-Esprit à Besançon.
Johann Melchior Wyrsch se forma chez Suter à Lucerne puis se perfectionna à Rome en 1753. Après son retour en Suisse, il se fixa en 1768 à Besançon où il ouvrit avec le sculpteur Luc Le Breton, une école des Beaux-Arts. Il revint définitivement en Suisse en 1784.

Ce tableau de famille est parallèlement une allégorie du mariage par ses symboles et évocations. Il n'est pas éloigné de la mouvance philosophique, sentimentale et psychologique de l'ainé de dix ans de Wyrsch : Greuze.
Adjugé : 75 000 €
Johann Melchior Joseph WYRSCH (Buochs 1732-1798)Portrait de la famille de...
Lot 73
Lot 128
PSYCHÉ
Papier peint panoramique, XIXème siècle.
Longueur totale des 11 lés présentés : 609 cm. Haut. 200 cm.
Ensemble présenté en 11 rouleaux, n'ayant jamais été posé.

Manufacture Dufour, Paris.

Dessinateurs: Merry-Joseph Blondel et Louis Laffitte. Redessiné en grandeur réelle par Xavier Mader?

Edition originale : 1815, mise en vente en 1816. Réédité par Defossé et Karth. Paris n° 1010 : 1872, 1889, 1905, 1923, 1931.

Impression en camaïeu sépia.

Exposition : 1819. Paris. Exposition des produits de l'industrie française.
Livret explicatif édité par Abel Lanse en 1815, mentionné par Henri Clouzot.
Paris, Seine-et-Marne, Tarn, Var, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne -

Collections étrangères: Gand (Belgique); 2 ex. Barcelone (Espagne), Wales. Kent, V & A Museum à Londres (R.-U); Dublin (Irlande); Parme (Italie); 2 ex. Stockholm. Göteborg, Södermanland, Sköne, Vadstena (Suède); Solothurn, Bâle, Lucerne (Suisse).

Bibliographie :
Baumer, 1989, p.155-156; Clouzot, s.d.,pl. 10-14 (ill.); Clouzot-Follot, 1935, p. 173-174: Entwisle, 1972, pl. 20, 24 (ill.); G. Haase, Bildtapeten, Leipzig, 1978, p.8-9 (ill.); Hapgood, 1992, p.32 (ill.); Kammerer, 1983, p. 124-133 (ill.); Leiss, 1961, pl. 11-13, p. 47-51 (ill.); Lynn, 1980, p. 205, 209, 225 (ill.); McClelland, 1924, p. 171, 176, 179, 281-286 (ill.); Mick, 1983, p. 80 (ill.); Psyché et Cupidon; tableaux-tentures en papier peint de la manufacture Joseph Dufour & Cie, imprimé par Abel Lanse, 1815; Nouvel, 1994, p. 105 (ill.); Olligs, 1970, p. 238-239 (ill.); Oman Hamilton, 1982, p. 358 (ill.); Teynac, 1981, p. 118, 121, 124 (ill.), Woods-Jacqué, 1995 (ill.) -
Expositions: Paris, 1936, n° 21; Paris, 1991, p. 122-124 (ill.); Carouge, 1994, p. 144-149 (ill.); Paris, 1991, n°33 (ill.).
Ce décor a été retrouvé par Joseph Dufour, rue Beauvau, avec la mention manuscrite au revers d'un lé: "ce papier fut inventé par Joseph Dufour en 1816."

Source :
Les douze tableaux au complet, répartis sur vingt-six lés au total, se réfèrent au roman de Jean de La Fontaine, Les Amours de Psyché et Cupidon, lui-même inspiré du conte de L'Âne d'or d'Apulée. Les titres des épisodes sont imprimés au bas de chaque lé.
Cinq scènes sur les douze s'inspirent des gravures de Gérard (BN, Est., Dc 55a f° 72) pour l'édition Didot et une de Prud'hon, Psyché enlevée par les Zéphyrs. L'attribution, par Clouzot, de la composition du décor à Blondel et Laffitte, qui ont probablement servi d'intermédiaires entre l'oeuvre de Gérard ou Prud'hon et le papier peint, repose sur deux dessins provenant de la famille Dufour.

Adjugé : 10 000 €
PSYCHÉPapier peint panoramique, XIXème siècle.Longueur totale des 11 lés présentés...
Lot 128
Lot 142
Jules LELEU (1883-1961)
Important mobilier de salle à manger en palissandre et placage de palissandre comprenant:

- une importante table de salle à manger à plateau ovale à entablement souligné d'un rang de larges cannelures. Il repose sur deux piétements colonne cannelée sur réception débordante à gradins.
Haut. 74, Larg. 212, Prof. 112 cm

- suite de huit chaises et deux fauteuils bout de table à dossiers cintrés légèrement renversés et ajourés. La ceinture de l'assise est soulignée d'un motif de cannelures. Les pieds antérieurs sont fuselés cannelés.
Chaises: Haut. 79, Larg. 48, Prof. 55 cm.
Fauteuils: Haut. 83, Larg. 62, Prof. 63 cm. (n°589 de la maison Leleu)

- enfilade à ressaut à un caisson central ouvrant à cinq tiroirs sans traverses. De part et d'autre deux larges portes galbées ouvrent sur un intérieur aménagé d'étagères. Le bâti est souligné de larges cannelures. Le meuble reçoit sur sa partie haute une dalle de marbre vert de mer. Le meuble repose en façade sur quatre pieds boule. Entrées de serrure disque et tirage des tiroirs en ivoire.
Haut. 98, Long. 230, Prof. 58 cm. (n° 586 de la maison Leleu)

- argentier à trois faces vitrées, et bâti souligné de cannelures. Il ouvre dans sa partie basse à deux portes pleines à entrées de serrure en ivoire.
Haut. 180, Larg. 120, Prof. 40 cm. (n°584 de la maison Leleu)

Provenance :
Facture photocopiée de la Maison Leleu du 27 avril 1927, et photographies d'époque dont l'une timbre-signature de Leleu.
Collection Bachtold, vente Cheverny 6 juin 2005.

Bibliographie:
Modèles similaires reproduits dans:
- Mobilier et Décoration, 1926 p. 79.
- Mobilier et Décoration, 1927 p. 132.
- Viviane JUTHEAU, Jules et André Leleu, Éditions Vecteurs, 1989, p. 38.
- L'Art Vivant, octobre 1926.
- Y. BRUNHAMMER, Art Déco Style, p.41.
- Françoise SIRIEX, Leleu décorateurs ensembliers, Paris, Éditions Monelle Hayot, 2007, p. 142, et 143.

Le buffet dit de " salle à manger d'ambassade " valut un Grand Prix à Jules Leleu lors de l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels de 1925. (photo jointe).
Adjugé : 28 000 €
Jules LELEU (1883-1961)Important mobilier de salle à manger en palissandre...
Lot 142
Lot 161
PAIRE de BERGÈRES en bois de hêtre relaqué, à dossier carré à la Reine mouluré. Le piètement est fuselé à cannelures rudentées.

Trace d'estampille ? BOULARD.

Étiquette : " Année 1787 GARDE MEUBLE DU ROI suivant l'ordre du 28 mars 1787. N° 95
CHATARD, peintre et doreur, faubourg Montmartre, A Paris.
Pour M. le Maréchal de France, (Pièce des arch...) à Paris. "

Louis XVI.

Haut. 90, Long. 63, Prof. 63 cm.

Jean-Baptiste Boulard, reçu Maître en 1755 s'est fait une solide réputation de menuisier-ébéniste en étant à partir de 1777 le fournisseur de La Couronne.

Ce siège fait partie d'un ensemble livré au garde meuble de la Couronne en 1787, par Boulard, dont un fauteuil cabriolet a été vendu en l'hôtel des ventes de Coutances, par Me Eric Boureau commissaire- priseur le 23 février 2002 pour 10.000 €.

On retrouve aux Archives Nationales mention : " GARDE MEUBLE. Ordres du garde général des meubles de la Couronne : pour Mer les Maréchaux de France à Paris. Après le Salon...Pièce de archives : 6 bois de fauteuils à moulures ...par Boulard..."

Ces sièges ont été offerts par Louis XVI au Tribunal des Maréchaux de France, " le seul qui soit redoutable aux aigres fins ", présidé par le maréchal-duc de Richelieu, doyen jusqu'à sa mort en 1788.

Bibliographie : Jean-Baptiste BOULARD menuisier du Roi, Laurent Condamy, éditions Faton, 2008. Historique de cette commande p. 361 (mention du prix de 12 livres) et reproduction d'un fauteuil cabriolet p. 360.

Provenance actuelle : château d'Ancise à Douy, succession d'Etampes.
Adjugé : 9 000 €
PAIRE de BERGÈRES en bois de hêtre relaqué, à dossier...
Lot 161
Lot 164
MONTRE de COL ayant appartenu à l'Impératrice Marie-Louise.

Montre de dame à clé en or, à double boitier. Fond émaillé bleu translucide, orné du chiffre " M.L. " de Marie-Louise surmonté de la tiare impériale, encadré de feuilles de chêne dans un entourage de demi perles. Et fond émaillé bleu translucide, orné d'une abeille sertie de perles, dans un entourage de demi-perles.
Cadran émaillé à chiffre romains. Mouvement à coq. Boîtier numéroté " 47 ".

Paris, Empire.

Poids brut : 29,7 g. Diamètre : 35 mm (reprise d'émail entourage abeille).


À rapprocher d'une montre comparable de NITOT et fils, conservée au château de FONTAINEBLEAU, acquise sur la cassette personnelle de l'Impératrice Marie-Louise en 1813. Elle fut ensuite offerte à Fanny Soufflot, fille d'une femme de chambre du Roi de Rome. " Elle demeure l'un des rares objets privés connus ayant appartenu à Marie-Louise ".
Comme notre montre, destinée à être suspendue au cou, elle est ornée d'une abeille ; par contre au revers figure le chiffre N de Napoléon - dans la même présentation que le chiffre M.L.
Remarquons en outre, que ces deux montres ont été acquises par l'Impératrice la même année.

NITOT, le joaillier de Napoléon (1780-1815).
Après avoir collaboré avec Aubert, joaillier de la Reine Marie-Antoinette et ouvert son propre magasin, Marie-Etienne Nitot le fondateur de CHAUMET, se constitue très vite une clientèle aristocratique. Mais c'est véritablement à partir de 1812, en devenant joaillier attitré de Napoléon qu'il acquiert sa renommée. Le goût de Napoléon pour les bijoux est politique : ils doivent figurer les symboles du pouvoir et du faste de l'époque Empire. Nitot réalise l'épée consulaire qu'il fait sertir du plus beau diamant de la couronne de France, le fameux Régent, d'un poids de 140 carats, exposée aujourd'hui au Musée du Louvre.
Deux ans plus tard , ce seront les joyaux du Sacre réalisés pour "Le Couronnement" puis le glaive impérial. Pour Joséphine dont le goût très sûr lui permet toutes les excentricités, il crée des bijoux sentimentaux et audacieux.
Pour Marie-Louise, il réalise les parures les plus somptuaires telles la parure de mariage de l'Impératrice Marie-Louise mise en scène aujourd'hui dans les salons historiques de Chaumet, au 12 place Vendôme ou le collier de diamants offert, par l'Empereur, à l'occasion de la naissance de son fils, proclamé Roi de Rome.
La succession des Nitot père et fils sera assurée par des chefs d'atelier de talent : Fossin, Morel et CHAUMET.
Adjugé : 71 000 €
MONTRE de COL ayant appartenu à l'Impératrice Marie-Louise.Montre de dame...
Lot 164
Lot 201
PENDULE dite "La Liseuse" en bronze ciselé et doré représentant une femme lisant assise à une table drapée à pieds griffes contenant le cadran signé "Ravrio bronzier à Paris" et "Mesnil Hger". Elle repose sur une base rectangulaire en marbre vert de mer supportée par des pieds toupies.

Empire.

Haut. 33, Larg. 29, Prof. 13,5 cm (numéro 668 sous la base).

Ce modèle de pendule a été créé par Jean-André Reiche (1752-1817), bronzier et dessinateur, et exécuté d'après un dessin aquarellé déposé à la Bibliothèque Impériale, le 19 février 1805. Des variantes à ce modèle existent avec tantôt une lampe à huile ou même un chien comme pour l'exemplaire conservé au château de Fontainebleau, tantôt, une pile de livres, comme c'est le cas ici.

André Antoine Ravrio (1759-1814) appartenait à une famille d'artistes célèbres liés avec l'ébéniste Van der Cruse. Son cousin, le peintre Henri-François Riesener, a exécuté deux portraits de lui aujourd'hui conservés au département des peintures du Louvre. Ravrio avait choisi le métier de son père, celui de bronzier, et devint très vite un artisan recherché à la fin de l'Ancien Régime. Sous le premier Empire, il connut une grande notoriété et devint, tout comme Thomire, fournisseur officiel de la Maison impériale. Le garde-meuble lui passa des commandes pour le château de Fontainebleau et il travailla pour Murat, pour la famille Bonaparte et pour les cours étrangères. Des réalisations de Ravrio sont conservées au Louvre et au château de Malmaison.
Bibliographie : Encyclopédie de la pendule française par Pierre Kjellberg, les Éditions de l'Amateur, Paris, 1997, p. 398.
Adjugé : 3 500 €
PENDULE dite "La Liseuse" en bronze ciselé et doré représentant...
Lot 201
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