ORANGERIE DE CHEVERNY POUR LA 14ème année - Bijoux - Tableaux - Bel Ameublement
Lot 145
BUREAU SECRÉTAIRE À CYLINDRE - de milieu, à gradin, - en bois de placage : bois de rose et de violette, sycomore, amarante, buis, bois teinté vert.
Le gradin supérieur ouvre à neuf petits tiroirs dissimulés par un battant encadré de deux rideaux coulissants.
Il présente trois tiroirs galbés, un cylindre rigide - découvrant tiroirs et casier - une tablette coulissante intermédiaire, deux caissons latéraux ouvrant à deux tiroirs - l'un formant coffre - et un tiroir central.
Décor toutes faces de marqueterie, alternant essences claires, sombres et teintées en vert : filets de grecques, frisage en point de Hongrie, motifs de quatre-feuilles, losanges.
Au centre du cylindre sont représentés les armoiries et trophées de la famille DUGAS, surmontés d'une couronne .
Pieds gaines.
Ornementation en bronzes dorés et ciselés : galerie ajourée, entrées de serrure et anneaux mobiles à décor de rinceaux, guirlandes et perles, triglyphes, sabots.
Estampillé J.H. KIESLING.
Louis XVI, XVIIIème siècle.
Haut. 170, Long. 148, Prof. 72 cm
Tablette coulissante postérieure, avec pupitre : 132 x 43 cm.
Provenance : Jean Baptiste Chaland, château de Roussière dans l'Ain ; puis descendants de ce dernier sur 5 génerations.
Oeuvres en rapport
La production des bureaux à cylindre, créés en France par Oeben, Garnier ou Boudin apparut dans les années 1760-1765.
Notre rare meuble présente des analogies avec les bureaux à cylindre de François-Gaspard Teuné (reçu maître en 1766) : caractère monumental, placage de bois de rose marqueté en feuilles, pieds gaines avec des triglyphes en bronze doré, marqueterie aux armes, trophées...
Les bureaux à cylindres de Teuné sont conservés aux châteaux de Windsor, de Vaux le Vicomte, et de Budapest.
Le superbe exemplaire de Windsor fut exécuté pour le comte d'Artois pour son appartement à Versailles : marqueteries aux armes de France, et à carrelages.
Enfin le bureau cylindre du musée des Arts Décoratifs à Paris, détail unique pour Teuné - que l'on retrouve sur celui Kiesling - présente un gradin dans le haut.
Bibliograhie :
"Les Ébénistes Français", Pradère, Chêne, 1989, p.291, reproduction.
"Les Ébénistes du XVIIIème", Salverte, de Nobele, 1967, p.314, pl.LXX reproduction.
Adjugé : 29 000 €