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32ème VENTE GARDEN PARTY - II

 
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Lot 219

TROPHÉE de CONCOURS par FROMENT-MEURICE, 1858 

en argent ciselé et...
TROPHÉE de CONCOURS par FROMENT-MEURICE, 1858 

en argent ciselé et...
TROPHÉE de CONCOURS par FROMENT-MEURICE, 1858 

en argent ciselé et...
TROPHÉE de CONCOURS par FROMENT-MEURICE, 1858 

en argent ciselé et...
TROPHÉE de CONCOURS par FROMENT-MEURICE, 1858 

en argent ciselé et...
TROPHÉE de CONCOURS par FROMENT-MEURICE, 1858 

en argent ciselé et...

TROPHÉE de CONCOURS par FROMENT-MEURICE, 1858

en argent ciselé et repoussé.
Coupe circulaire gravée de rinceaux et de symboles agraires, inscrite sur le pourtour "CONCOURS RÉGIONAL D'ALENCON PRIME D'HONNEUR 1858". Un fût balustre auquel sont adossées deux figures allégoriques féminines avec gerbes de blé, bouquet de fleurs, outils, charrue et chien. Elle repose sur une base à quatre pieds en sabot, ornée de quatre médaillons avec des têtes saillantes : taureau, bélier, cheval et cochon.

Poinçon Minerve.
Marque d'orfèvre au revers.

Haut. 43,6, Diam. 37,4 cm.
Poids brut : 8 700 g environ.
(petits manques).

Froment-Meurice competition trophy in silver, identical to the one preserved in the museum of Compiègne.

Modèle similaire : Paul-Émile Froment-Meurice, Coupe sur pied, argent, Musée national de Compiègne, (C.78.001).

La dynastie Froment-Meurice figure au rang des plus grands orfèvres du XIXe siècle, comme en atteste le surnom donné à François-Désiré : "Le Cellini". Cette référence au grand sculpteur italien de la Renaissance démontre toute sa virtuosité. Ses chefs-d'œuvre d'argent en attestent, à l'instar de la coupe des Vendanges conservée au Musée du Louvre (OA 11O11). François-Désiré Froment-Meurice se présente alors comme un maître pour son fils, Paul-Émile, qui reprend l'atelier familial après la mort de son père survenue en 1855.

Sous la direction de Paul-Émile, l'atelier prolonge la tradition en reprenant certains modèles et formes. Les deux figures agraires de notre coupe ne sont effectivement pas sans rappeler les femmes des candélabres du surtout du duc de Luynes (Musée du Louvre, OA 1250 1 et 2) et précisément les guirlandes de fleurs dont le dessin est fourni par le maître-sculpteur Jacques Feuchère, à partir de 1846.

Paul-Émile Froment-Meurice adapte toutefois l'iconographie au répertoire agricole. L'une tient un bâton de berger, l'autre une faucille et une gerbe de blé entre râteau, pelle et outil de labour. La base offre quant à elle quatre têtes d'animaux de ferme : taureau, bélier, cheval et cochon. La référence agricole résulte de la destination de notre trophée, qui vient récompenser le lauréat du concours agricole d'Alençon de 1858.

Cet exemplaire reprend la forme du trophée dit de Montbrison datant de 1857, aujourd'hui conservé au Musée national du château de Compiègne (C.78.001). Ces deux trophées se présentent alors comme des "modèles prototypes". À partir de 1843, le concours de Poissy, ancêtre du Concours général agricole, récompense en effet par un trophée les éleveurs fournissant la capitale. Des concours régionaux sont organisés dans la foulée. À ces occasions, les plus grands orfèvres comme Christofle, Fannière, Froment-Meurice ou Odiot rivalisent d'imagination pour proposer au concours le trophée de la récompense. L'orfèvre retenu livre alors les récompenses des lauréats des expositions agricoles pendant cinq ans, avant qu'une nouvelle compétition ne soit ouverte.

La patine oxydée de cette coupe n'est pas sans rappeler les affres qu'ont subi les surtouts de Napoléon III pour le palais des Tuileries, retrouvés dans les ruines fumantes après l'incendie de 1870.

Adjugé : 17 000 €

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