Une vente exceptionnelle de véhicules de collection à Cormenon
Dimanche 01 octobre 2023
La Nouvelle République, Sylvie Foisset
La foule est venue en masse sur le site de l’ancien Musée du poids lourd.
Un camion Citroën 23 ou encore un Saurer A de 1911… À Cormenon, les passionnés de vieilles mécaniques ont pu admirer et même s’offrir des pièces de la collection de Jacques Passenaud, samedi 30 septembre 2023.
Les planètes s’étaient alignées, samedi 30 septembre, à Cormenon, pour cette vente hors du commun de véhicules, collectionnés et réparés au fil des années par Jacques Passenaud, décédé en 2022. C’est d’ailleurs à lui que son fils Denis a rendu un émouvant hommage, avant l’ouverture des enchères.Un camion Saurer A de 1911 parti à 32.000 €
Ciel bleu et soleil étaient donc au rendez-vous, permettant aux quelque cinq cents participants de se garer dans le champ voisin, avant de rejoindre l’esplanade. Outre le pôle technique des enchères à distance et les très nombreuses chaises installées face aux pupitres, une buvette tenue par le comité des fêtes communal ainsi qu’un food-truck permettaient aux visiteurs, venus de loin, de se restaurer et de se désaltérer sur place.Le commissaire-priseur Philippe Rouillac a cristallisé l’attention des participants avec sa traditionnelle intervention d’avant-vente, évoquant notamment les points communs entre sa famille et celle des Passenaud. Puis, ce fut au tour de son fils Aymeric d’animer les débats et d’enchaîner la vente des différents lots, détaillé par le spécialiste Jean-François Colombet, rédacteur en chef de la revue Charge utile. Avec un savoir-faire incontestable, une énergie et une simplicité de bon aloi, Aymeric Rouillac a su entraîner les enchères.
Le premier lot, une magnifique voiture bordeaux à capote DFP type AN 10 CV de 1909, s’est envolé à 27.000 € alors que son estimation était comprise entre 3 et 5.000 €. Moins spectaculaires mais dépassant allègrement les estimations, les autres mises en vente se sont enchaînées : une Juva 4 (vendue sur place 8.500 €), un Vermorel de 1927 (14.000 €), un camion Citroën 23 8.500 €)… Jusqu’à l’une des vedettes de la vente : un camion Saurer A de 1911 (filiale française d’une marque suisse) fourni par les Américains à l’armée française au cours de la Première guerre mondiale, qui s’est envolé, au-dessus du double de son estimation, à 32.000 €; et sa remorque, tout aussi rarissime, à 3.500 €.