6^ème VENTE GARDEN PARTY A CHEVERNY

CARRIERA Rosalba (1675-1757) : Jeune fille à la colombe - Jeune femme au col de fourrure.

Deux pastels formant une paire, sur papier marouflé sur toile (accident à l'un en bas à droite). Dans un encadrement doré de style Louis XVI.

52 × 42,5 cm.

Provenant d'une propriété de l'Oise.

BOILLY Louis-Léopold (La Bassée 1761 -Paris 1845) :

Portrait d'homme en habit noir.

Sur sa toile d'origine.

21,5 × 17 cm.

Provenant d'une propriété de l'Oise.

CARAFE Armand Charles (1762-1818).

Agis rétablissant à Sparte les lois de Lycurgue.

Plume en noir et lavis brun.

36,5 × 63 cm.

Déchirures et épidermures.

Marque à sec du monteur ARD.

Sur le dessin une inscription « Davis Ft anno II ».

Sur le montage « Grand panneau décoratif pour la salle de l'Assemblée des représentants du peuple ».

Ce dessin a été exposé (n° 807) au salon de 1793 sous cette description: « Agis rétablissant à Sparte les Loix de Lycurgue, et faisant brûler dans la place publique, tous les actes tendans à détruire l'Egalité, un vieux soldat, Spartiate porté par ses enfants sur son bouclier, rend graces aux Dieux de la regeneration de son pays. La statue de Lycurgue est ornée de guirlande de chêne, etc. »

Ecole FLAMANDE, première moitié du XVIIe siècle :

Le bain des femmes.

Panneau de chêne, deux planches, non parqueté.

64 × 67,5 cm.

Provenant d'une demeure orléanaise.

Ecole VÉNITIENNE vers 1750, atelier de Giovanni Battista PITTONI :

La continence de Scipion.

Toile.

74,5 × 99 cm.

Reprise du tableau conservé au musée de Parme.

Provenant d'un château blésois.

Zacharie-Félix DOUMET (Toulon 1761 -Draguignan 1818)

L'évacuation du port de Toulon par les puissances coalisées le 18 décembre 1793.

Gouache.

50,5 × 78 cm.

Annoté en bas à gauche Zacharie-Félix Doumet.

(Petits manques.)

Zacharie-Félix DOUMET, fils de Gaspard DOUMET, maître peintre entretenu par le roi dont les œuvres sont conservées au musée de Toulon, est né à Toulon, 1761. Peintre de marine, il abandonna l'Arsenal à la suite des troubles qui se produisirent à Toulon. Il émigra en Corse puis à Lisbonne où il fut employé à la direction du Génie en qualité de dessinateur. Il ne revint à Toulon qu'en 1806.

Toulon sous la Révolution :

Toulon, centre d'armement de flotte depuis la fondation de l'Arsenal par Henri IV, après les travaux de Vauban devient l'un des premiers ports du royaume. Siège de la vice-amirauté du Levant ou de la Méditerranée ― pendant la Révolution, après la chute des Girondins, Toulon, alors chef-lieu du département du Var, prit part au mouvement fédéraliste contre la Convention, proclama roi Louis XVIII et ouvrit son port à la flotte de l'amiral anglais Hood (juillet-août 1793). Ce ne fut qu'en décembre 1793 que Dugommier, secondé par le capitaine d'artillerie Bonaparte, put reprendre la ville qui fut sévèrement châtiée. La Convention avait même décidé qu'elle serait rasée, qu'on ne laisserait que les établissements militaires indispensables sous le nom de Port-la-Montagne. Fréron n'eut pas le temps de faire exécuter le décret de Toulon reprit son nom après le 9 Thermidor.

Iconographies :

De ces tristes épisodes, deux rares séries de gouaches originales illustrant l'arrivée et le départ des Anglais sont connues:

― l'une par A. Feraud (gravée par Lapi) est conservée au musée de la ville de Toulon.

― l'autre par Doumet dont nous présentons une aquarelle à Cheverny. Cette vue de la rade de Toulon, et de ses 19 km d'entrée, déroule ce paysage du cap Sicié à la presqu'île de Gien.

Les Anglais s'enfuyant rejoignent leurs vaisseaux mouillés dans la Grande Rade. Ils mettent le feu à l'Arsenal et à la flotte française, notamment aux vaisseaux le Guerrier et l'Iris.

Aux abords de la porte aux trophées « Sanitas », observons: des scènes de pactisation avec l'ennemi comme d'autres de départ endeuillé; elles sont traitées avec un réalisme de figures et de couleurs.

Provenant d'une propriété ligérienne.

Jean JOUVENET (Rouen 1644 -Paris 1717)

Portrait de Nicolas-Pierre Camus de Pontois Pontcarré.

Toile.

80 × 64 cm.

Provenance : Resté dans la famille du modèle au château de Villebon.

Bibliographie : F.-N. Leroy, Histoire de Jouvenet, Caen et Rouen, 1860, p. 292; A. Schnapper, Jean Jouvenet et peinture d'histoire à Paris, Paris, 1974, n° 102, avec reproduction de la gravure fig. 106.

Jusqu'à sa réapparition récente, l'existence de notre portrait était connue par la gravure qu'en fit Drevet en 1705. Le modèle, Pierre-Nicolas Camus de Pontois Pontcarré, était premier président du Parlement de Rouen depuis 1703.

On rapprochera notre portrait de ceux des échevins lyonnais et toulousains. Jouvenet introduit ici les nouveautés des portraits parisiens en liant l'analyse psychologique et la recherche de beauté vestimentaire.

GATTA Saverio Xavier della (peintre à Naples en 1777) :

Palais abandonné en bord de mer.

Gouache. Signé en bas à droite et daté 1813.

33 × 48 cm.

Provenant d'une propriété de l'Oise.

OOSTEN Jan Van (mort en 1634) :

La collation au bord de la rivière.

Huile sur panneau. Signé en bas au centre.

34 × 46 cm.

Provenant d'une propriété de l'Oise.

Attribué à Jacques COURTOIS dit le Bourguignon (1621-1676). Chocs de cavalerie. Paire de toiles.

75 × 136 cm.

Bel encadrement en bois sculpté et doré.

Provenant d'un château de la Nièvre.

MAESTRI Michel Angelo (mort vers 1812) :

Allégories du jour - Allégories de la nuit.

Six gouaches sur traits gravés, signées et légendées en bas à droite, annotées

d'après Raphael Sanzio.

53 × 39,5 cm.

Rare ensemble de gouaches à sujet mythologique d'après Raphaël. L'influence de Raphaël a été très importante sur l'ensemble de l'art italien jusqu'à la fin du XIXe siècle, particulièrement sur les travaux décoratifs. Raphaël, avec les Loges du Vatican et les fresques de « L'Histoire de Psyché » à la Logia de Farnésina, influença tous les grands architectes et décorateurs de la fin du XVIIIe et du début du XIXe tel Maestri.

L'intérêt pour les compositions de la Renaissance d'après les modèles antiques fut général dans la seconde moitié du XVIIIe. Les artistes français, allemands, anglais et russes accourus à Rome pour s'y former le goût y attachaient autant d'attention qu'à leurs modèles antiques.

Provenant d'une propriété de l'Oise.

Henri d'Ainecy, comte de MONTPEZAT (Paris 1817-1859) :

Cavalier sur un cheval bai-brun.

Sur sa toile d'origine.

81,5 × 112 cm.

Château de Chissay en Touraine. Ancienne collection du comte Josselin Costa de Beauregard puis Paul Fesnault.

Jean-Baptiste-Charles CLAUDOT (Badonviller 1733 -Nancy 1805)

Paysage d'hiver avec des paysans autour du jeu.

Le déjeuner pendant la moisson.

Paire de toiles, sur leurs toiles d'origine.

63 × 80,5 cm.

Château de Chissay en Touraine. Ancienne collection du comte Josselin Costa de

Beauregard puis Paul Fesnault.

Hendries DANIELSZ (actif à Anvers entre 1598 et 1602)

Fleurs dans un vase sculpté.

Panneau de chêne, trois planches, renforcé.

107 × 69,5 cm.

Nous remercions Sam Segal d'avoir bien voulu confirmer, sur photographie, l'attribution de notre tableau à Andries Danielsz, rare peintre anversois que l'on confondait autrefois avec Jan Brueghelle Jeune ou Osias Beert. Il rapproche notre tableau de plusieurs autres conservés aux musées de Bruxelles, Columbus et Cologne.

On insistera sur la date précoce de notre tableau, dans les toutes premières années du XVIIe siècle, qui anticipe sur les grandes créations de Savery et de Bosschaert.

Château de Chissay en Touraine. Ancienne collection du comte Josselin Costa de Beauregard.

Etoile ALBRUSNE (?), Ecole FRANÇAISE de la fin du XVIIIe siècle:

La chasse au héron. La chasse au faucon.

Paire de papiers marouflés sur toile.

28,5 × 34,5 cm.

Traces de signature en bas vers le centre sur le premier; le deuxième porte des traces de signature à droite sur le troussequin Ct Albrusne (?) et daté en bas vers le centre 1787.

Provenance :collection Paul Fesnault.

Ecole ANGLAISE vers 1800, entourage de Williams JAMES:

Vue de Venise.

Toile. 67 × 97,5 cm.

(Accident.)

Provenance :Mme de La Bastière.

Château de Chissay en Touraine. Ancienne collection du comte Josselin Costa de Beauregard puis Paul Fesnault.

Cornelis de WAEL (Anvers 1592 -Rome 1667) :

Turcs dans un port méditerranéen.

Paire de toiles.

46 × 71 cm.

Manques sur l'une des toiles.

Château de Chissay en Touraine. Ancienne collection du comte Josselin Costa de Beauregard puis Paul Fesnault.

Ecole HOLLANDAISE de la fin du XVIIe siècle, suiveur d'Aelbert CUYP:

La Meuse à Dordrecht.

Toile.

112 × 162 cm.

Provenance : château de Villebon.

Reprise avec de légères modifications du tableau d'Aelbert Cuyp peint vers 1655 et aujourd'hui conservé à la National Gallery of Washington (voir S. Raiss, Aelbert Cuyp, Londres, 1975, n° 104, reproduit).

ENTOURAGE DE CORNELIS TROOST (1697-1750). Salon de famille champêtre au divertissement musical. Huile sur toile.

Haut. 114 cm, Long. 146 cm.

Cadre ancien en bois sculpté et doré.

Provenant d'une propriété angevine.

MODIGLIANI Amadeo (1884-1920) :

Portrait de Corinna, 1899.

Huile sur toile. Signée en haut à droite, restaurée.

27 × 21,5 cm.

Répertoire dans les archives légales MODIGLIANI, n° 1/1899.

Bibliographie : figurera dans le catalogue raisonné de l'œuvre de MODIGLIANI (t. III) actuellement en préparation par M. Christian PARISOT. Certificat 20 avril 1993.

Fille de Moïse et Silvia MODIGLIANI, Corinna MODIGLIANI (1871-1959) est aussi artiste peintre, et une jeune admiratrice inconditionnelle de son cousin, le jeune Amadeo. Le Portrait de Corinna fut exécuté en 1899 à Livourne. Depuis un an seulement, Amadeo fréquente assidûment l'atelier du peintre MICHELI et se révèle déjà instinctivement un portraitiste sensible et précis. Les premières œuvres livournaises, assez peu nombreuses, dévoilent et illustrent sa grande habilité à percevoir et traduire les formes selon la tradition macchiaiola (équivalent italien de l'Impressionnisme) par taches qui donnent ombre, lumière et les couleurs sans l'aide du trait; et celui-ci démontre ses capacités précoces.

Provenance : retrouvé dans une bastide de Draguignan; collection particulière, Saint-Raphaël.

LAGRUE Jean-Pierre:

La divette du Moulin, le café de la rue Lepic.

Huile sur toile. Signé.

60 × 73 cm.

CARAMAN Elga :

Iris de nuit.

Huile sur toile. Signé en bas à gauche.

130 × 89 cm.

Amie de Salvadore DALI, élève de Sofia Vari, l'épouse de BOTERO, Elga de CARAMAN, a un univers de rêve et de poésie aux couleurs chatoyantes qu'elle exprime avec nuances, du Mexique à la Touraine.

BUREAU DE DAME en acajou et placage de bois exotique, ouvrant à deux tiroirs et deux casiers en gradin, et deux tiroirs en ceinture. Plateau de forme mouvementée recouvert d'un sous-main de cuir marron. Piétement arqué. Modèle de MAJORELLE.

Art nouveau.

Haut. 90 cm, Long. 115 cm, Prof. 70 cm.

« Le Musée des Arts décoratifs de Vienne (Autriche) est le seul, à notre connaissance, à posséder des copies "originales" de meubles de Majorelle. Ce sont des spécimens de qualité dont l'origine est un gage de sérieux dans l'exécution, et qui atteste de l'influence de la célèbre maison dans les pays de l'Europe centrale. Ce sont quatre plateaux marquetés et exécutés, d'après un modèle de Louis Majorelle, à l'Ecole de formation industrielle de Cortina d'Ampezzo (alors en territoire austro-hongrois), acquis lors de l'Exposition universelle de 1900 à Paris.

« L'autre exemple est un secrétaire réalisé par les Frères Hermann (importants fabricants de meubles à Berlin entre 1878 et 1945) en noyer d'Amérique, massif et plaqué, réhaussé de serrures et poignées en cuivre jaune. Il fut offert par Josef Hermann au Musée de Vienne le 25 janvier 1902 comme étant la copie d'un modèle de Louis Majorelle, exposé en 1900 et souvent reproduit dans les revues d'époque» (in MAJORELLE, R. Bouvier, 1991, p. 96 et reproduction p. 97).

MAJORELLE Louis : SELLETTE à trois plateaux en marqueterie à décor floral d'ancolies. Pied antérieur en fourche formant support de la tablette supérieure; lignes coup de fouet.

Signature gravée sur le plateau supérieur: « L. MAJORELLE. Nancy».

Haut. 123 cm, Larg. 54 cm, Prof. 40 cm.

MAJORELLE Louis : TABLE « BANBEGE » dite table à thé en bois naturel (poirier?) mouluré à décor en marqueterie de bois de couleur aux branches de cerisier fleuries.

Signature gravée sur le plateau supérieur: « L. MAJORELLE Nancy».

Haut. 82 cm, Long. 97 cm, Larg. 59 cm.

GALLÉ Emile: Important VASE piriforme à panse aplatie et col cornet sur base tirée talon. Verre multicouche décor à l'acide d'un paysage lacustre sur fond de montagnes et d'arbres, en premier plan mauve sur fond bleu et jaune opalescent. Signature.

Haut. 62 cm.

GALLÉ Emile

VASE ovoïde élancé à courte ouverture cornet. Verre multicouche rose et blanc recouvert de rouge-violine. Les branchages feuillus qui partent du piédouche renflé sont détourés dans la couche sombre, les roses épanouies sont délicatement ciselées à la roue dans un camaïeu orangé-violine. Signé.

Haut. 42 cm.

SARLUIS Léonard (1874-1949).

SCÈNES MYTHOLOGIQUES. Huile sur toile : quatre tableaux ayant figuré dans un hôtel particulier à Orsay pour le salon de M. de PAVLOWSKI.

Un panneau : Haut. 225 cm, Long. 110 cm.

Les trois autres panneaux : Haut. 225 cm, Long. 160 cm.

Dont l'un est signé et daté 1922.

« Sarluis a illustré le Voyage au pays de la quatrième dimension, de Gaston de Pavlowski, dont Marcel Duchamps s'est probablement inspiré, d'après ce que rapporte Jean Clair, dans la réalisation de son Grand Verre» (Benezit, p. 297).

STATUE représentant une jeune Romaine assise au coffret. Bronze à patine médaille, tirage fin XIXe. Inscription: « F. BARBEDIENNE », « Réduction mécanique: A. COSSAS breveté ».

Haut. 90 cm, Long. 33 cm, Prof. 42 cm.

Sur une colonne en marbre griotte rouge.

Haut. 140 cm. Haut. de l'ensemble : 230 cm.

DESVALLIÈRES Richard (1893-?).

PAIRE DE LANTERNES DE JARDIN à treize lumières à décor de volutes entrelacées, en métal forgé peint en noir.

Haut. 290 cm, Diam. 65 cm.

Provenant d'une propriété d'Ile-de-France.

Desvallières, un des grands artistes-artisans ferronniers de la période Art Déco. Il collabora avec plusieurs ensembliers et artistes décorateurs, travaillant notamment pour la compagnie des arts français de Süe et Mare.

d'une scène de personnages chinois (Lao Tse sur son buffle) à fond vert.
Le piétement d'origine, à sept pieds galbés, a un décor laqué de rinceaux et de coquilles à la Bérain, or sur fond rouge corail. Il comporte, comme c'est souvent le cas, un tiroir latéral.
Le pupitre est un pupitre français orientable (c'est-à-dire pour partitions à la française) avec deux bougeoirs et bobèches sur les côtés, selon le modèle de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. Très peu ont subsisté de ces pupitres (cf. le pupitre similaire du clavecin de J. BAS, à Marseille, 1737).
L'intérieur des éclisses et l'entourage du clavier sont bordés d'un papier gravé et coloré vert et rose d'Augsbourg, signé à deux reprises: «AUGSBP.BEY¬MUNCK52 ». Il s'agit d'un « Goldbrokatpapiere », papier reliure pressé, doré et coloré fabriqué dans l'atelier de Johann-Carl MUNCK (1730-1794), fils de Munck le Jeune et principal fabriquant de papier reliure à Augsbourg (1).
La table d'harmonie est peinte d'un très joli décor de guirlandes, de liserons, d'œillets et de roses, et d'un oiseau perché sur une branche. Elle date du XVIIIe siècle.
La rosace est en papier découpé, en creux, et ornée en son centre d'une fleur en papier rattachée par un cordon. Elle est atypique des rosaces de clavecins français du XVIIIe siècle et se rapporte plutôt aux modèles de rosaces antérieurs.

Les deux claviers comportent cinq octaves du fa au fa. Le fa dièse manque, dans le grave (2). Le fa grave et lefa aigu ont été ajoutés à l'époque.
L'instrument comprend les trois jeux traditionnels: deux huit pieds et un quatre pieds (au clavier supérieur: un huit pieds; au grand clavier: l'autre huit pieds et un quatre pieds avec possibilité d'accouplement).


(1) Cf. « Carte decorate nella legatoria del'700, nella Biblioteca Casanatense » (Roma, 1989).

(2) Comme sur le clavecin de Donzelague à Lyon de 1716.
L'instrument n'est pas signé. Il porte au revers du listel les mentions manuscrites suivantes : « Réparé à Paris (anno Domini 1924) par A. et N. Masson luthiers 16 Rue des Cloys (18ème Arrt.) » et au crayon : « P. Hellen à Berne, 1759 » ; cette inscription date également de la restauration (3).
Etat mécanique :
La table d'harmonie a plusieurs fentes et est soutenue par trois barres.
Clavier inférieur :" le châssis et les soixante touches sont d'origine mais ont été restaurés et numérotés au poinçon (de un à soixante) par les frères Masson.
Clavier supérieur : 40 des 60 touches datent du XVIIIe siècle. Sur la numérotation ancienne à la plume, a été ajoutée une seconde numérotation lors de la restauration.
Le chevillier est d'origine.
Les trois rangs de sautereaux datent également de la restauration et sont numérotés au poinçon.

(3) Les frères Masson : restaurateurs habituels de Marcel Salomon au début de ce siècle; ils ont notamment restauré le clavecin de Christian Kroll (1770).


Annexe : Longueur des cordes :
Note do5 - Grand 8' = 181 mm - Petit 8' = 172mm - 4' = 82 mm
Note do4 - Grand 8' = 351 mm - Petit 8' = 336 mm - 4' = 165 mm
Note do3 - Grand 8' = 635 mm - Petit 8' = 610 mm - 4' = 329 mm
Note do2 - Grand 8' = 1044 mm - Petit 8' = 1009 mm - 4' = 578 mm
Note do1 - Grand 8' = 1472 mm - Petit 8' = 1444 mm - 4' = 868 mm
Note sol0 - Grand 8' = 1580 mm - Petit 8' = 1569 mm - 4' = 967 mm
Note fa0 - Grand 8' = 1595 mm - Petit 8' = 1585 mm - 4' = 982 mm

Origine :
L'instrument ne porte pas de signature apparente.
Toutefois, l'inscription au crayon: « P. Hellen à Berne, 1759 », bien que ajoutée plus tard, correspond sans nul doute à une inscription ancienne.
Le clavecin est certainement de provenance suisse, une origine fort rare.
La rosace, de type archaïque, la taille très courte de l'instrument, proche des clavecins du XVIIe siècle, le piétement d'inspiration lyonnaise, confirment cette origine.
Hellen (1705-1781), l'un des cinq facteurs bernois du XVIIIe siècle cités par Boalch (4).

Provenance : Château de Villehouët (Val de Loire).
Acheté à Berne.

Long. 208 cm, Larg. 87 cm, Haut. 89 cm, Haut. caisse 26 cm.



(4) L'existence au XVIIIe siècle de facteurs suisses du nom d'Hellen est mentionnée en premier lieu par F. J. Hirt dans son ouvrage Meisterwerke des Klavierbaus, Olten Urs Graf Verlag, 1955, sous trois orthographes voisines : Haehlen, Hehlen et Hellen, facteurs ayant œuvré sous l'appellation « Haehlen samt brueder » (trad. : Haehlen & Frères), de 1764 à 1772, puis de 1772(1773 à 1780 en tant que « gebrueder Haehlen, Orgelmacher » (trad. : Haehlen Frères, facteurs d'orgues).
D'autre part, D. Boalch, dans Makers rifthe Harpichord and Clavichord, Oxford, 1974, répertorie Johann Ludwig Hellen (ou Hehlen) comme facteur de clavecins et pianos à Berne (circa 1716-1781).
Ces dates sont tout à fait compatibles avec la date de 1759 relevée sur le présent clavecin. L'initiale « P. » pourrait indiquer que ce travail a été effectué par le frère de Johann Ludwig Hellen, avant l'association ci-dessus mentionnée. Les auteurs ci-dessus ne signalent aucun instrument subsistant attribué à ce ou ces facteurs.

PIANO CARRÉ, aussi appelé piano-forte, en acajou probablement femelle (cédrèle). Piétement d'origine à colonnes vissées. Placage de citronnier avec filets d'encadrement autour du clavier. Cordes en biais.

Haut. 86 cm, Long. 170,5 cm, Prof. 64 cm.

Clavier : cinq octaves et demie.

Touches (marches) à frontons cannelés non couverts et dessus d'ivoire.

Mécanisme à pilotes de faux-marteau avec double pilote au marteau et pilote d'étouffoir.

Barre d'étouffoirs au sommier.

Tringlerie d'origine pour quatre pédales.

L'entretoise de pédalier et les pédales manquent. Mortaise de l'entretoise aux pieds arrière.

A l'envers de la barre d'étouffoirs, on peut lire la mention manuscrite à la mine de plomb: « Erard Facteur de forte-piano 1781 » (sic).

Autres mentions manuscrites à l'encre concernant le réglage de l'accord le long des chevilles.

L'instrument possède sa fausse-table.

Il est généralement dans son état initial (très anciennes restaurations de certains feutres et ressorts).

Dessus complet d'origine (fente dans le fil).

Cet instrument fait partie des premiers pianos, existant encore, réalisés par Sébastien Erard.

Provenance : curé d'une église de l'est de la France à laquelle il fut donné par un châtelain de la région de Neufchâteau, puis collection privée.

LA GRANDE ENCYCLOPÉDIE.

DIDEROT ET D'ALEMBERT. Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers, par une société de gens de lettres..., Paris, Briasson, David, Le Breton, Durand; Neufchastel, Faulche (en réalité à Paris) ; Paris, Panchoucke, Stoupe, Rrunet; Amsterdam, M. M. Rey.

1751-1777.

33 volumes, in-folio, reliure d'époque en veau fauve marbré; dos orné (usures, quelquesdifIerences de reliure).

17 volumes de texte imprimé entre 1751 et 1765 + 4 de supplément de 1776 à 1777, 12 de planches entre 1762 et 1777.

Collection, sans le frontispice ni le tableau gravé, ne comprenant pas les 2 volumes de tables (collection complète 35 vol.).

Edition originale entièrement publiée à Paris malgré les fausses adresses auxquelles la censure royale obligea les éditeurs.

3132 planches, 70000 articles, 250 collaborateurs.

Bibliographie: LOUGH, Essay on the « Encyclopédie »..., 1968. Sur son importance historique et intellectuelle: Printing and the Mind of Man; DARNTON, The Business ofEnlightenment; PINAULT, L'Encyclopédie, PUF, 1993.

Exposition : Au temps de DIDEROT et de l'Encyclopédie, Musée royal de Mariemont Mur Ian Wetz, Belgique, mars 1994.

Provenance : conservée dans la bibliothèque d'un château du Berry depuis ses origines.

CHRIST en os-ivoire (?) dans un cadre à parcloses en bois sculpté et doré à décor de feuilles d'acanthe et de fleurettes. Fond tissu rouge.

Début XVIIIe siècle.

Haut. 57 cm, Long. 34,5 cm.

PAIRE DE CHENÊTS en bronze doré au répertoire iconographique Louis XVI: motif à quatre feuilles, entrelacs, pieds à tors. Ils sont ornés de statuettes d'amours musiciens en bronze patiné et ciselé assis sur des coussins à glands.

Fin XVIIIe siècle.

Haut. 21 cm, Long. 20 cm, Prof. 40 cm.

LANTERNE CIRCULAIRE à trois lumières en laiton, ornementation en draperie de rang de perles retenue par des nœuds. Verres dont l'un catadioptrique.

Style Louis XVI, XIXe siècle (montée à l'électricité).

Haut. 72 cm, Diam. 35 cm.

TRUMEAU. Encadrement en bois doré à rang de perles. Miroir teint au mercure. Scène révolutionnaire, animée de gardes suisses, d'un sans-culotte, d'une femme arrosant un canon.

Fin XVIIIe. (restauration.)

Haut. 160 cm, Larg. 77 cm.

PENDULE dite « au métier» en bronze doré représentant un jeune pâtre à la flûte.

Vers 1810-1820.

Haut. 36 cm, Larg. 25,5 cm, Prof. 10 cm.

PENDULE borne en bronze à décor de rinceaux.

Style Troubadour, néo-gothique, XIXe siècle.

Haut. 41 cm, Long. 31 cm, Prof. 17 cm.

PENDULE en bronze doré représentant Zéphyre et ses attributs.

Restauration.

Haut. 43 cm, Long. 28 cm, Prof. 10 cm.

COMMODE en acajou et placage d'acajou ouvrant à trois rangs de tiroirs dont trois dans la partie supérieure. Ornementation foncée de laiton: entrées de serrure, poignées de tirage, filets d'encadrement, losanges en ceinture, cannelures simulées, bagues et sabots. Pieds toupies. Dessus.marbre Sainte-Anne.

Louis XVI-Directoire, fin XVIIIe.

Haut. 83,5 cm, Long. 129 cm, Prof. 58,5 cm.

Provenant d'un appartement de Neuilly.

CHAIRE DOUBLE A COFFRE en chêne. Elle est formée d'un coffre d'entrejambe à dessus mobile, de deux accotoirs élevés et d'un haut dossier. Les panneaux antérieurs et des côtés sont ornés de plis de serviette. Le dossier élancé est composé de quatre panneaux non décorés dans la partie iférieure et de quatre panneaux, dans la partie supérieure, ornés de remplage à orbe-voie où se déploie un décor de lancettes et de résille de fleurons. Une frise à claire-voie couronne le dossier reliant les montants ornés de pinacles. Ornementation en fer forgé et ouvragé : la serrure est à décor de fleurs et d'oves et le heurtoir est agrémenté d'un saint (Pierre ?).

France, seconde moitié du XVe siècle.

Haut. 190 cm, Long. 135 cm, Prof. 53 cm.

Rare exemple de siège gothique à deux places comme celui conservé au Musée des Arts décoratifs, à Paris.

Provenant d'une propriété du Val de Loir.

ÉCRITOIRE. Panneau en laque du Japon à décor de paysage au soleil couchant, d'oiseaux et de feuillages. Monture en bronze doré et ciselé à décor de feuilles d'acanthe et de rinceaux. Trois godets dont encrier et boîte à sable.

Style Louis XV.

Haut. 9 cm, Long. 33 cm, Prof. 21 cm.

Collection comtesse de W.

PAIRE DE SALIÈRES doubles en porcelaine polychrome et or. Enfant avec scènes aux oiseaux. Marque ancienne de la Manufacture impériale de Saxe. (Accidents.)

Haut. 13,5 cm, Long. 12,5 cm, Prof. 8 cm.

Collection comtesse de W.

IMPORTANT GROUPE en porcelaine polychrome et or, représentant « Triomphe d'Amphitrite» et « Amphitrite et l'Amour» dans une coquille portée par deux tritons sur un socle rocaille. Marque ancienne de la Manufacture impériale de Saxe.

Début XIXe siècle.

Haut. 35 cm, Long. 21 cm, Prof. 17 cm.

Collection comtesse de W.

TABLE DE SALON (ou dite de milieu) en placage de ronce ou de loupe de bois indigène, placage de bois de violette. De forme mouvementée, elle ouvre à deux tiroirs latéraux. Belle fluidité et sinuosité du galbe du piétement.

Louis XV, XVIIIe siècle.

Travail grenoblois attribuable à Jean-François HACHE (1730-1796).

Haut. 106 cm, Long. 71,5 cm, Prof. 64 cm.

La famille HACHE est la plus célèbre famille d'ébénistes de province du XVIIIe siècle. Plusieurs membres de cette famille dont l'un d'eux ébénistes de Mgr le duc d'Orléans exercèrent avec talent à la fois le métier d'ébéniste et de menuisier.

Provenance d'une propriété du Berry.

MOUSTIERS. PAIRE DE PLATS creux en faïence de forme oblongue d'un modèle d'orfèvrerie. Décor de fleurs de solanets en camaïeu ocre.

XVIIIe siècle.

Long. 36 cm, Prof. 26 cm.

NEVERS. GOURDE à appliques de têtes de chèvres avec cornes en enroulement en faïence polychrome à décor de Saint-Antoine et de bouquet fleuri.

XVIIIe siècle.

Haut. 31,5 cm, Larg. 23 cm.

CABINET DE VOYAGE en placage d'acajou et d'ébène, marqueterie de rinceaux, et incrustations d'ivoire, ouvrant à quatorze tiroirs dans la partie supérieure, et à deux vantaux et un tiroir dans la partie inférieure. Montants de la partie inférieure avec cariatides encastrées aux angles. Ornementation de laiton ajouré.

Travail de style indo-portugais du XIXe siècle.

Haut. 130 cm, Long. 90 cm, Prof. 45 cm.

Ce cabinet « contadoré » combine les structures du meuble espagnol et le décor exubérant d'inspiration exotique.

COFFRET bombé, à ceinture galbée, en laque à fond noir, à décor polychrome et or de paysages lacustres, entrées de serrures en laiton doré, armorié, gravé de femmes sur fond amati, avec sa clé d'origine.

Louis XIV, XVIIIe siècle.

Haut. 13,5 cm, Long. 33,5 cm, Prof. 24,5 cm.

Collection comtesse de W.

STATUE représentant Laurent de MÉDICIS, duc d'Urbino, d'après l'œuvre de Michel-Ange (1524-1531), tombeau, marbre, Florence.

Bronze à patine médaille, tirage fin XIXe.

Inscriptions: « F. BARBEDIENNE fondeur », « Réduction mécanique :A. COSSAS breveté ». Haut. 73,5 cm, Long. 31 cm, Prof. 36 cm.

GAINE en acajou et placage d'acajou. Empire.

Ornementation en bronze doré et ciselé de cygnes à la vasque et de déesse à l'Antique.

Haut. 115 cm, Long. 37,5 cm, Prof. 37,5 cm.

ENSEMBLE de deux bergères et un fauteuil en acajou à dossier droit. Accotoirs en tulipe stylisée. Piétement avant droit formant support d'accotoirs décoré de palmettes stylisées. Piétement arrière sabre.

Empire.

Haut. 92 cm, Long. 60 cm, Prof. 50 cm.

Succession vicomte de La Panouse, provenant du château du Mortier en Touraine.

COMMODE ouvrant à trois rangs de tiroirs dont deux sans traverse.

Elle est en placage de palissandre marqueté de bois de couleur, à décor sur le plateau souligné d'une frise à raies de cœur, d'un médaillon central à décor de cartes à jouer, de partitions, de livres, d'instruments de musique et de fleurs.

Le premier tiroir et ses prolongements latéraux sont à décor marqueté de paniers de fleurs, de guirlandes, de nœuds retenant dix personnages dans des médaillons.

La partie inférieure de la façade et des côtés est marquetée de frise de raies de cœur, présentant dans trois médaillons circulaires : personnages à l'Antique et jeune pâtre musicien.

Les montants et les pieds gaines sont marquetés de rinceaux, de feuilles d'acanthe et de motifs géométriques.

Italie, fin XVIIIe siècle.

Travail de Giuseppe MAGGIOLINI, habile ébéniste italien. Attaché depuis 1771 au service l'archiduc Ferdinand d'Autriche, gouverneur de la Lombardie, et de l'archiduchesse Marie-Béatrice d'Este, il gagna bientôt la faveur de la noblesse locale en même temps que l'amitié de nombreux artistes. Plusieurs de ces derniers, entre autres les peintres LEVATI et APPIANI, lui fournirent des dessins pour ses œuvres.

Haut. 91,5 cm, Long. 127,5 cm, Prof. 97,5 cm.

Collection d'un amateur milanais.

PENDULE en biscuit et porcelaine à correspondance planétaire et astrologique, signée de la Manufacture du duc d'Angoulême.

Juchés sur une terrasse en console renversée en biscuit, deux génies ailés en biscuit symbolisant les Beaux-Arts, la Peinture (la palette) et la Gravure (le stylet) encadrent le mécanisme d'horlogerie.

Base en porcelaine dure rehaussée de trois plaques en porcelaine peinte en grisaille de camaïeu gris-violine, aux allégories de l'Eau, du Feu et de l'Air.

Belle ornementation de bronze doré : griffes de lions, raies de cœur, oves, cannelures, rangs de perles, frises feuillagées ouvragées.

Beau modèle dont on aurait utilité à rechercher les planches d'ornemanistes tels Delafosse, Blondel, Forty (Gravures de pendules pour les œuvres d'art, 1772) ou encore Ducourg (Recueil de pendules néo-grecques, 1784-1790). Le décor en particulier des plaques en grisaille n'est pas sans rappeler Les Amours de Boucher, tant dans sa composition que son allégorie et sa symbolique.

Ou encore des petits Amours semblables sont généralement attribués J.-J. Caffieri.

C'est dans le désir d'imiter les belles porcelaines de Chine que le biscuit était réalisé à partir de 1751 : porcelaine blanche mate passée au four sans couverte. Rares sont les pendules en biscuit.

Deux exemplaires en sont conservés dans les collections nationales : en biscuit de Sèvres au château de Saint-Germain-en-Laye et au Musée des Arts décoratifs à Paris: « Vénus et son char ».

Même sous l'Empire, moins de dix modèles sont répertoriés de pendules en biscuit, la première fut la pendule de Percier.

Mouvement par échappement à cheville, « Amant repris par Lepaute », sonnerie à chaperon pour les heures et demies sur timbre, suspension fil de soie.

La Manufacture du duc d'Angoulême, l'une des plus remarquables fabriques, établie en 1771-1772, rue de Bondy, fut autorisée le 28 novembre 1781, et dirigée par Christophe Dihl, puis Dihl et Guerhard.

Biscuit en porcelaine dure très blanche et glacée, telle en est la caractéristique. Dihl, excellent chimiste ayant mis au point une palette minérale très poussée, la fabrique put sortir dès 1792 des peintures supérieures à celles de Sèvres.

Si nombreuses sont les pendules à correspondance astronomique, unique semble être cette pendule en biscuit à complication planétaire. Pendule à correspondance planétaire et astrologique. Le cadran en émail blanc présente cinq aiguilles. Deux en laiton doré repercé de fleurs de lys indiquent les minutes et les heures, les trois autres en acier blanc. La première, une trotteuse centrale unique, indique les secondes en battant les demi-secondes. La deuxième, en aiguille double, indique les sept jours de la semaine et le signe planétaire correspondant. La troisième, le quantième du mois grégorien à trente et un jours.

Le tableau à correspondance planétaire et astrologique indique :

dimanche – Soleil = or

lundi – Lune = argent

mardi – Mars = fer

mercredi – Mercure = mercure

jeudi – Jupiter = étain

vendredi – Vénus = cuivre

samedi – Saturne = plomb



Ces allégories de sens alchimique ou ésotérique comme l'inscription (en grec ancien) sur le livre ouvert que regarde l'un des Amours à l'inscription en grec ancien indiquent l'importance de la commande pour son destinataire: personnage du siècle des Lumières passionné d'alchimie ou de recherche planétaire.

Parfait état de marche. (deux restaurations au biscuit.)

Marque à deux reprises en creux: .Manufacture du duc d'Angoulême.

Louis XVI.

Haut. 47 cm, Long. 47 cm.

TABLE-TAMBOUR ouvrant à trois tiroirs dont l'un formant un écritoire. Bois de placage exotique et filets de bois de couleur. Pieds cambrés réunis par une tablette en forme de rognon. Ornementation de bronze avec galeries ajourées. Dessus marbre blanc.

Louis XV - Louis XVI.

Haut. 72 cm, Long. 49 cm, Prof. 37,5 cm.

FAUTEUIL DE BUREAU dit « DE CABINET» en bois naturel mouluré et sculpté de feuillage. Accotoirs en coup de fouet. Dossier et assise cannés.

Estampille de C. SÈNE.

Louis XV.

Haut. 86 cm, Long. 73 cm, Prof. 56 cm.

SÈNE Claude l, reçu maître le 20 juillet 1743.

Provenant d'une propriété ligérienne.

PENDULE au taureau en bronze de deux tons. Cadran surmonté d'un vase sur piédouche, terrasse en bronze en torse de lauriers. Socle de marbre blanc, cadran en émail à trois cercles de chiffres reposant sur six pieds.

Signé « Les frères GOYFFON ».

Louis XVI.

Haut. 49 cm, Long. 26 cm, Prof. 20 cm.

GOYFFON Philibert (vers 1750) puis ses trois fils : Marie-Albert, Antoine, Joseph, apprentis à la manufacture de Bourg entre 1753 et 1778.

PAIRE d'importants FAUTEUILS en bois sculpté et doré à décor de sphinges, masques, coquilles, feuilles d'acanthe, godrons.

Travail autrichien, fin XVIIIe - début XIXe.

Haut. 124 cm, Long. 67 cm, Prof. 69 cm.

Provenant d'une propriété de Touraine, collection de la comtesse de W.

SECRÉTAIRE CYLINDRE ouvrant à deux tiroirs dans la partie inférieure et un arrondi dissimulant des rangées de tiroirs. Bois de placage de palissandre et marqueterie de bois de couleur: important décor de torses de lauriers et de motifs à feuillage dans des médaillons circulaires. Arabesques et croisillons avec raies de cœur stylisées. Montant, pieds gaines avec marqueterie florale.

Italie, fin XVIIIe, travail attribué à MAGGIOLINI.

Haut. 114 cm, Long. 115 cm, Prof. 97,5 cm.

Provenant de la résidence dieppoise du baron A.

GLACE à fronton et décor ajouré en bois sculpté et doré. La partie supérieure à larges rinceaux, de feuilles d'acanthe, tête d'Amour coiffé.

Italie, XVIIIe siècle. (Manques.)

Haut. 83 cm, Long. 70 cm.

COMMODE à léger ressaut central à décor de marqueterie de motifs géométriques en bois contrasté. Elle ouvre à trois rangs de tiroirs dont trois dans la rangée supérieure. Montants avant arrondis. Piétement fuselé. Ornementation en bronze: entrées de serrure, poignées de tirage, chutes en ceinture et sabots. Dessus marbre gris Sainte-Anne.

Travail de l'Est. Louis XVI, fin XVIIIe.

Haut. 85 cm, Long. 112,5 cm, Prof. 54 cm.

Provenant d'une propriété de Sologne.

BUSTE représentant VOLTAIRE.

Bronze patiné à la cire perdue. Socle en marbre blanc et bronze.

Fin XVIIIe.

Haut. 30 cm, Larg. 13 cm.

Ancienne collection Paul Fesnault, vente Cheverny, juin 1990.

PAIRE DE CANDÉLABRES à deux lumières en bronze ciselé, doré et patiné. Angelots virevoltant, tenant une branche fleurie. Socle en marbre blanc à draperies retenues par des nœuds.

Louis XVI.

Haut. 43 cm, Long. 15 cm, Prof. 10 cm.

GLACE dans un cadre mouvementé en placage de bois de rose. Probablement pour coiffeuse.

XVIIIe siècle.

Haut. 42 cm, Long. 34 cm.

Collection comtesse de W.

GLACE de forme mouvementée en bois doré orné de godrons. Miroir ancien.

Début XVIIIe siècle.

Haut. 45 cm, Long. 37 cm.

Collection comtesse de W.

COMMODE galbée sur trois faces en placage de bois de rose et de bois d'amarante marqueté de filets contrariés. Elle ouvre à trois rangs de tiroirs dont deux dans la partie supérieure. Ornementation en bronze ciselé et doré: entrées de serrure, mains, tablier, chutes et sabots. Dessus marbre brèche antique.

Louis. XV.

Haut. 84 cm, Long. 121,5 cm, Prof. 61 cm.

Provenant d'un appartement de Neuilly.

TABLE TRIC-TRAC en bois naturel et filets de marqueterie de bois de couleur à motifs géométriques en bois contrasté. Le plateau mobile découvre un espace au jeu de tric-trac et un double jeu de dames et d'échecs avec tiroirs latéraux.

Travail de l'Est, Louis XVI, fin XVIIIe.

Haut. 77 cm, Long. 142 cm, Prof. 66 cm.

Provenant d'une propriété de Sologne.

CANAPÉ en bois naturel, à dossier plat de forme sinueuse sculpté de moulures. Ceinture galbée et mouvementée reposant sur huit pieds gracieusement cambrés se terminant en volutes.

Estampille de DELANOIS. Louis XV. (Restaurations.)

Garniture en soie beige à coussins mobiles.

Haut. 88 cm, Long. 200 cm, Prof. 66 cm.

Louis DELANOIS, reçu maître le 27 juillet 1761.

PARAVENT à trois feuilles en bois doré à raies de cœur. Tenture et broderies florales polychrome en soie.

Style Louis XVI - Impératrice, Napoléon III.

Haut. 95 cm, Long. 43,5 cm (131,5 au total).

MENÉ Pierre-Jules (1810-1879).

Bronze, « Chiens à l'arrêt devant une perdrix », formant encrier, reposant sur quatre pieds en forme de tortue. Fonte ancienne, patine noire. Signé P.-J. MENE -1847.

Haut. 31 cm, Long. 50 cm, Prof. 28 cm.

Succession vicomte de La Panouse, château du Mortier en Touraine.

GARNITURE DE CHEMINÉE en bronze doré et cristal, de style Empire. Pendule-temple, sur le dôme en cristal soutenu par quatre colonnes en cristal : décor en bronze doré et ciselé, d'un aigle enserrant une branche de chêne, un canon, une épée, une médaille de la Légion d'honneur au profil de l'Empereur. Base circulaire, reposant sur quatre pieds sphinges en bronze. Décor de palmettes et d'étoiles.

Le mécanisme d'horlogerie est signé: « Paris, Samuel MARTI, médaille d'or 1900 ».

Balancier à tête de gorgone.

Haut. 65 cm, Diam. 26 cm.

Paire de cassolettes assorties en cristal et bronze doré, anses de cygnes (sans couvercle).

Haut. 35 cm, Diam. 18 cm.

COFFRET en carton bouilli noir, intérieur rouge. Couvercle peint représentant le Kremlin et la Moscova. Inscription en caractères cyrilliques et armes à l'intérieur du couvercle.

Travail russe. Première moitié du XIXe siècle.

Haut. 5 cm, Long. 16,5 cm, Prof. 11,5 cm.

Collection comtesse de W.

COFFRET A BIJOUX, monture en bronze ciselé, répertoire iconographique Louis XVI, enchâssant des plaques écaille sur une âme en bois, intérieur capitonné.

Style Louis XVI - Impératrice, fin XIXe.

Haut. 16,5 cm, Long. 21 cm, Prof. 13 cm.

BOÎTE A MUSIQUE en bois de rose contenant deux flacons en cristal et or. Intérieur capitonné.

Style Louis XV,fin XIXe.

Haut. 9,5 cm, Long. 14 cm, Prof. 8 cm.

Collection comtesse de W.

MASSON Clovis (1838-1913).

Bronze: chiens à l'arrêt devant un lézard.

Patine brune.

Signé C. MASSON. Georges -1892-1907.

Haut. 14 cm, Long. 12,5 cm, Prof. 6,5 cm.

COMMODE Sauteuse galbée trois faces en placage de palissandre. Elle ouvre à deux tiroirs. Tablier en arbalète. Riche ornementation de bronze doré et ciselé: entrées de serrure, mains, chutes et sabots. Dessus marbre brocatelle.

Louis XV.

Haut. 82,5 cm, Long. 81,5 cm, Prof. 47,5 cm.

TABLE-BUREAU bois noirci ouvrant à trois tiroirs et trois dissimulés sur l'autre face. Piétement légèrement cambré. Filets de cuivre, ornementation en bronze doré: chutes en ceintures à décor de cartouches et de palmettes, tressage le long des pieds, poignées de tirage en feuilles de laurier agrémentées de deux médaillons : Louis XVI et Marie-Antoinette (?), entrées de serrure à décor de nœuds. Dessus cuir noir estampé de grecques.

Louis XV, XVIIIe siècle.

Haut. 73,5 cm, Long. 145,5 cm, Prof. 75 cm.

Succession vicomte de La Panouse, provenant du château du Mortier en Touraine.

COIFFEUSE en placage de bois exotiques dont satiné, encadrement de filets de bois clairs et foncés, marquetée de vases de fleurs, de partitions, de livres, d'encriers et de plumes sur le dessus; de jattes et de missives sur la face et les côtés. Pieds gaines sur roulettes. Bronzes dorés.

Estampille de J. C'AUMONT.

Epoque Louis XVI.

Haut. 74 cm, Long. 82 cm, Prof. 46 cm.

Jean CAUMONT, reçu maître le 14 décembre 1774.

Marqueterie aux objets domestiques dans le genre de TOPINO (reçu maître en 1773) s'inspirant des bordures de paravent chinois en laque de Coromandel.

SUITE DE QUATRE FAUTEUILS à la Reine en noyer mouluré et sculpté de feuillage et de fleurs. Accotoirs en retrait en coup de fouet. Ceinture sinueuse. Piétement cambré et nervuré.

Louis XV. Modèle de NOGARET, célèbre menuisier lyonnais.

Haut. 95,5 cm, Long. 70 cm, Prof. 61,5 cm.

PAIRE DE CANDÉLABRES à trois lumières en bronze doré, ciselé et patiné. Ses fûts ornés d'égyptiennes à patine noire soutenant des bras à rinceaux terminés par des têtes de lion. Base cylindrique à palmettes et têtes d'enfant.

XIXe siècle.

Haut. 49 cm, Long. 24 cm, Prof. 12 cm.



Provenance : ensemble ayant appartenu au général CHARNOTET, baron d'Empire, cousin germain de BERNADOTTE, roi de Suède.

PAIRE DE BOUGEOIRS en bronze ciselé, doré à patine, à décor de chimères et motifs feuillagés.

XIXe siècle.

Haut. 27,5 cm.



Provenance : ensemble ayant appartenu au général CHARNOTET, baron d'Empire, cousin germain de BERNADOTTE, roi de Suède.

PAIRE DE LAMPES à pétrole en bronze ciselé, doré et patiné. D'un modèle Louis XVI inspiré de Gouthière : têtes et sabots de béliers, pommes de pin, rang de perles.

XIXe siècle.

Haut. 41 cm, Diam. 16 cm.



Provenance : ensemble ayant appartenu au général CHARNOTET, baron d'Empire, cousin germain de BERNADOTTE, roi de Suède.

PENDULE en bronze de deux tons représentant Apollon et sa lyre. Cadran signé CAILLARD, rue Saint-Honoré 334.

Restauration.

Haut. 61 cm, Long. 43 cm, Prof. 15,5 cm.



Provenance : ensemble ayant appartenu au général CHARNOTET, baron d'Empire, cousin germain de BERNADOTTE, roi de Suède.

COMMODE en acajou, placage d'acajou et bois divers ouvrant à trois rangs de tiroirs. Elle repose sur deux pieds griffes antérieurs supportés par des patins en bronze. Riche ornementation en bronze doré et ciselé: cariatides, palmettes, bouquets fleuris, chimères à la vasque, anneaux de tirage au mufle de lions, entrées de serrure en lyre. Dessus granit noir.

Retour d'Egypte, début XIXe.

Haut. 98,5 cm, Long. 130 cm, Prof. 62,5 cm.



Provenance : ensemble ayant appartenu au général CHARNOTET, baron d'Empire, cousin germain de BERNADOTTE, roi de Suède.

BAROMÈTRE-THERMOMÈTRE circulaire en bois sculpté et doré présentant un couple de pigeons dans un encadrement de feuillage et carquois, à l'opposé tête d'animal. Marque: « Thermomètre selon Réaumur ».

Louis XVI.

Long. 102 cm, Diam. 73 cm.

Provenant d'une propriété du Val de Loir.

TABLE ronde en acajou et placage d'acajou à deux abattants. Elle repose sur six pieds balustres à godrons, sabots de cuivre et roulettes. Trois allonges.

Louis-Philippe. (restaurations.)

Haut. 73 cm, Diam. 159 cm, avec les allonges : 209 cm.

TABLE BOUILLOTTE BRISÉE, dite table demi-lune en acajou et placage d'acajou. Ornementation en laiton : cannelures, joncs, plaques, sabots, bagues, raies de cœur. Le plateau semi-circulaire devenant circulaire. Elle repose sur 5 pieds à cannelures.

Louis XVI.

Haut. 74 cm, Long. 110 cm, Larg. 55 cm.

Provenant d'une propriété de Sologne.

SUITE DE CINQ CHAISES en bois naturel ancien à dossier violonné. Piétement cambré. Entretoise en H. Ceinture en arbalète.

Louis XV, XVIIIe siècle.

Haut. 90 cm, Long. 54 cm, Prof. 48 cm.

Succession vicomte de La Panouse, provenance du château du Mortier en Touraine.

PENDULE-urne en porcelaine blanche et or de forme ovoïde, en vase sur piédouche aux griffons ailés. Décor de palmettes, d'oves, de pommes de pin et de rosaces. Mouvement avec indication des jours de la semaine (quantième). Cadran émaillé blanc signé: « NORMANT à Paris ».

Empire.

Haut. 43 cm, Long. 15 cm, Prof. 15 cm.

Mobilier du roi Louis-Philippe :

ENSEMBLE D'UN FAUTEUIL ET QUATRE CHAISES en chêne tourné et ciré. Le dossier droit et les accotoirs du fauteuil sont recouverts de velours peluche lie-de-vin avec galons en passementerie et glands. Le fauteuil repose sur quatre pieds torses avec incrustations de feuilles quadrilobées en laiton devant, aux angles de la ceinture et en bas. Les chaises à dossier étroit et recouvert reposent sur quatre pieds balustres, avec incrustation de feuilles polylobées de laiton devant, aux angles de la ceinture et en bas.

Marque au feu: EU sous couronne royale, sur les quatre chaises.

Attribué àJoseph-Pierre-François JEANSELME, Paris, avant 1841.

Fauteuil : Haut. 112 cm, Long. 72 cm, Prof. 66 cm.

Chaise : Haut. 85 cm, Long. 48,5 cm, Prof. 44 cm.

Ce type de sièges fut abondamment utilisé dans les appartements d'Eu, résidence royale: appartement de Louis-Philippe et Marie-Amélie, appartement de Mme Adélaïde.

Les salles à manger et la galerie Victoria furent également garnies de ce type de mobilier, « de style Louis XIII », qui devait évoquer le passé du château d'Eu, entre la fin de la Renaissance, date de sa construction, et la période de la Grande Mademoiselle.

Référence : Un âge d'or des Arts décoratifs 1814-1848, Exposition au Grand Palais, Paris, 10 octobre_30 décembre 1991, n° 124, p. 251, 252 (reproduction).

Bibliographie : Coural, 1980, n° 118, p. 366-373.

Expositions : Dix ans d'enrichissement, 1983, n° 91, reproduction; cinquante chaises, 1987, n° 43.

Acquis par la famille de Wendel pour le château du Mortier en Touraine.

Succession vicomte de La Panouse.

PENDULETTE ronde soutenue par deux dauphins en bronze doré. Le cadran est surmonté d'un panier de fruits.

Le socle, soutenu par quatre pieds d'oiseaux en bronze doré, est décoré d'une plaque représentant Vénus demandant des armes à Vulcain pour Enée. Cadran émail à chiffres arabes.

Le mouvement comporte une sonnerie de un quart d'heure sur deux cloches avec tirette de répétition.

Début XIXe.

Haut. 34 cm, Long. 18 cm, Prof. 9 cm.

SECRÉTAIRE de pente légèrement galbé en placage de bois exotique, marqueterie à croisillons de bois de rose. Il ouvre à un abattant dissimulant des tiroirs galbés. Ceinture à un tiroir. Il repose sur quatre pieds cambrés. Ornementation de bronzes ciselés et dorés: entrées de serrure, poignées de tirage, chutes en ceinture et sabots.

Estampille de DOIRAT.

Louis XV.

Haut. 89 cm, Long. 87,5 cm, Prof. 47 cm.

DOIRAT, mort le 25 juin 1732.

LIT à la d'Artois ou dit « en chaire à prêcher» ou « à la Romaine» en bois laqué blanc. Lit de travers à deux chevets à dais semi-décagonal à l'Impérial porté en partie par deux montants dans le prolongement des montants antérieurs.

Louis XVI, fin XVIIIe siècle. (Renforts métalliques.)

Haut. 283 cm, Larg. 130 cm, Prof. 200 cm.

SECRÉTAIRE vertical à doucine en placage de bois de rose, de bois de violette, d'amarante et de bois exotiques dont satiné. Marqueterie aux paniers de fleurs, aux fleurs et à l'oiseau avec un encadrement de filets de bois clair. Il est orné de bronzes ciselés et dorés: entrées de serrure et sabots à feuilles d'acanthe et palmettes. Pieds cambrés. Dessus marbre brèche d'Alep.

Estampille de J.-F. LAPIE.

Transition des époques Louis XV -Louis XVI.

Haut. 129 cm, Long. 61 cm, Prof. 35 cm.

Jean-François LAPIE, reçu maître le 15 décembre 1763.

TENTURE en soie crème brodée de fils d'or et polychrome: oiseaux dans un buisson. Selon la tradition familiale, aurait été offerte par l'impératrice Eugénie à l'une de ses dames de compagnie.

268 × 258 cm.

Provenant d'un château de la Nièvre.

SERVICE DE TABLE en damassé blanc comprenant une nappe (260 × 320 cm) et 24 serviettes (86 × 97 cm) offert par le comte de Chambord.

Au centre de chaque pièce, le buste de Chambord portant l'uniforme, l'écharpe de l'Ordre du Saint-Esprit et la Croix. Il est entouré d'une couronne de feuillage et de fleurs de lys, terminé par un H couronné. La Croix du Saint-Esprit orne une console qui supporte de part et d'autre l'Abondance et la France tenant une fleur de lys de la couronne. Les Armes de France sont entourées de laurier, et les angles sont fleurdelysés. Les bordures sont ornées de muguet et de doubles liteaux décorés. Aux angles, les bustes de Louis XVIII, Charles X, le duc d'Angoulême, Louis XVI.

Ce service est accompagné d'une lettre manuscrite, recto-verso, du comte de Chambord du 31 mars 1868 datée de Frohsdorf en Autriche, à l'occasion du mariage d'Augustine Pellieux avec M. Plicart, adressée à M. Salvator Pellieux, le père de la mariée -en témoignage « d'admirable dévouement ».

La lettre est signée: HENRY.

QUATRE FAUTEUILS à la Reine pouvant former suite. Bois naturel mouluré et sculpté de cartouches de fleurettes et d'agrafes feuillagées. Pieds cambrés.

Deux portent l'estampille: PÈRE GOURDIN et deux: IB AVISSE.

Louis XV.

Haut. 92,5 cm, Long. 64 cm, Prof. 64 cm.

Père Gourdin est mentionné entre 1737 et 1763.

Jean Avisse, reçu maître le 10 novembre 1745, fut marié à Marie-Anne Gourdin de la famille des célèbres menuisiers de ce nom. Ce lien de parenté explique la similitude des sièges présentés.

Signalons qu'en novembre 1987, au théâtre des Champs-Elysées à Paris, quatre fauteuils « à coiffe» Louis XV furent vendus, deux d'entre eux portaient l'estampille de Avisse, les deux autres étaient estampillés Gourdin.

Provenant d'une demeure orléanaise.

CARTEL D'APPLIQUE et son socle, partiellement en corne verte recouverte d'un vernis Martin à fond rouge de fleurs et feuillages polychromes. Riche ornementation en bronze ciselé et doré au chasseur avec rinceaux feuillagés et coquilles stylisées.

Le mouvement est signé: « LE LIÈVRE PARIS ».

Louis XV. (restaurations.)

Haut. 130 cm, Long. 43 cm, Prof. 23 cm.

Provenant d'une demeure orléanaise.

MONTRE COQUINE, à automates sonneurs et couple polisson. Trois ors guillochés. Mouvement au coq, sonnerie. Cadran émail blanc. Boîte unie en or.

Fin XVIIIe - début XIXe.

Diam. 5,6 cm.

Provenant d'une propriété saumuroise.

GRAND CHEVAL en terre cuite.

Il est représenté debout l'antérieur droit levé et portant une selle.

Nombreuses traces de peinture d'origine.

Pointes des oreilles et queue restaurées.

CHINE dynastie des TANG (618-906 après J.-C.).

Haut. 54 cm, Long. 55 cm.

Un certificat d'analyse par radio-thermoluminescence confirmant la datation sera remis à l'acquéreur.

Très grande STATUETTE de dignitaire en terre cuite.

Elle est représentée debout sur un socle, les mains devant la poitrine, vêtue d'une longue tunique à amples manches et coiffée d'un bonnet.

Nombreuses traces de peinture polychrome d'origine. Pas de restauration.

CHINE Dynastie des TANG (618-906 après J.-C.).

Haut. 76 cm.

Un certificat d'analyse par radio-thermoluminescence confirmant la datation sera remis à l'acquéreur.

PARAVENT en laque de Coromandel à dix feuilles double face, à décor de scènes de palais au recto et inscription sur fond rouge au verso.

Chine. XVIIIe siècle.

Une feuille: Haut. 290 cm, Larg. 43 cm, soit au total 290 × 430 cm.

Traduction du texte chinois au dos du paravent :

Pour fêter le soixante-dixième anniversaire de la grande, bonne et élégante Dame Lin, nous proclamons que ses vertus féminines resteront un éternel bienfait pour tous. Comme les grandes générations qui nous ont précédés et comme celles qui nous entourent, elle montre un beau caractère. Sa nature est calme, elle est toujours aimable avec son entourage et ne les rudoie jamais; en retour les gens la respectent et l'aiment. C'est pour cela qu'elle mérite toutes les bonnes choses de la vie: santé et longévité. Nous fêtons son anniversaire. Nous lui souhaitons une éternelle bonne santé. La mère vénérée participera à la fête. Quelle grandiose réunion! Il ne fait aucune doute que ses grandeurs, bonté et bienveillance envers nous tous lui méritent la joie de cette belle maison et sa descendance. Ses fils, petit-fils et arrière-petit-fils, les quatre générations debout à ses côtés tel un arbre de jade. Nous sommes certains qu'un jour ses enfants réaliseront de grands destins et prendront place dans la Société car Dame Lin les a bien élevés. Dame Lin, si bonne que même les animaux lui obéissent. Les gens qui l'entourent sont baignés de sa vertu et louent sa bonté. Une telle perfection révèle une bonté innée.

Son mari parti à l'Académie, Dame Lin est restée chez elle, surveillant les affaires de la famille, lui assurant richesse et réputation. Elle n'a jamais alarmé la famille par de déplaisants soucis; elle a travaillé dur. Le vice-roi, de passage ici, a qualifié Dame Lin du nom de Sainte telles YAO et SUNG. Elle vient de la famille des neuf dragons. Sa maison était ainsi nombreuse et pourtant sans disputes. Chacun avait appris à respecter les anciens, à ne jamais s'emporter, à montrer de bonnes manières, à étudier avec application, à comprendre toutes les choses positives de la vie.

A cause de toutes ces qualités, elle a vécu jusqu'à soixante-dix ans toujours en bonne santé. En ce grand jour de son anniversaire, mon frère et moi accompagnés du bon peuple du Comté la fêtons et la commémorons.

Elle est née le 5e mois de l'année CHEN HWO de KANG HOI (soit 1702).

Signé Taong Kwang - Académicien du Comté.

COLLECTION DE PIERRES DURES provenant d'un château de la Sarthe constituée depuis plus de vingt ans par un amateur.

STATUE en jade représentant un bouddha-enseignant.

Haut. 80 cm.

STATUE en jade représentant le Dieu du bonheur.

Haut. 101 cm.

STATUE en jade fumé représentant une servante portant une tasse à des jeunes mariés. Japon.

Haut. 70 cm.

STATUE en quartz rose représentant un Dieu du bonheur.

Haut. 87 cm.

STATUE en jade représentant une pagode en deux parties à décor d'anneaux et d'entrelacs ajourés. Sur son socle.

Haut. 170 cm.

STATUE en quartz rose représentant un Sage assis, genou droit fléchi, tenant en main gauche un bâton-serpent.

Haut. 57 cm.

STATUE en quartz rose représentant un canard, la tête regardant vers l'arrière, tenant des branchages de feuilles d'eau dans son bec.

Haut. 31,5 cm.

BRÛLE-PARFUM en améthyste à anses à décor de têtes de lion Fôo. Les couvercles sont décorés de lions assis.

Haut. 21,5 cm.

VASE en jade, de forme balustre aplatie, enserré dans des branchages de pin animés de volatiles et de paons.

Haut. 42 cm.

STATUE en jade représentant un buffle courant la tête tournée en arrière, sur son côté droit.

Haut. 17 cm.

STATUE en lapis-lazuli incrustée de motifs d'agate, de turquoise, d'aventure et de lapis-lazuli représentant une divinité assise, à vêture drapée décorée de rangs de perles, dans un fond de branchages fleuris.

Haut. 37 cm.

STATUE en jade représentant un guerrier portant longue barbe et moustache, marque en ceinture, reposant sur un socle carré.

Haut. 47,5 cm.

BRÛLE-PARFUM en quartz vert pâle, de forme balustre circulaire, reposant sur trois pieds en griffe; les deux prises sont en tête de lion de Chine.

Haut. 17,5 cm.

VASE en jade, de forme balustre reposant sur trois pieds en patte d'animal; deux fortes prises en tête de lion de Chine tenant anneau mobile, le couvercle est à trois anneaux mobiles surmonté d'une tête d'animal fantastique.

Haut. 27 cm.

STATUE en jade fumé représentant une divinité couchée, vêture drapée.

Haut. 22 cm.

STATUE en jade représentant un éléphant portant un palanquin à décor d'anneaux et de fleurs stylisées.

Haut. 49 cm.

STATUE en jade noir représentant une chimère reposant sur ses quatre pieds, la tête redressée.

Haut. 11 cm.

STATUE en jade représentant une divinité accompagnée d'une danseuse.

Haut. 42 cm.

STATUE en jade représentant un couple impérial suivi de ses courtisanes entourés de canards dans un décor de palais et de jardin. Sur son socle.

Haut. 67,5 cm.

STATUE en jade représentant une pagode surmontée d'un bouddha et décorée d'anneaux et d'entrelacs ajourés.

Haut. 95 cm.

STATUE en jade noir représentant une divinité aux offrandes, vêture drapée.

Haut. 100 cm.

PAIRE D'URNES couvertes en jade, de forme balustre quadrangulaire, à décor d'animaux dans une réserve cernée de grecques, les prises sont en tête de chien Fôo; le couvercle est surmonté de deux oiseaux se becquetant.

Haut. 105 cm.

VASE en jade à décor d'animaux fantastiques et de grecques, les prises sont en dragons.

Haut. 57 cm.

STATUE en jade représentant un cheval cabré, la jambe antérieure gauche levée. Il repose sur un socle rectangulaire.

Haut. 41 cm.

STATUE en jade représentant une divinité en position debout à vêture drapée.

Haut. 47 cm.

VASE en pierre de Honnang, de forme balustre aplatie, enserré dans des branchages de pin sculptés à jour, animés d'oiseaux et d'animaux.

Haut. 51 cm.

VASE à couvercle en jade birman, de forme balustre aplatie, enserré dans des branchages de pin sculptés à jours, animés d'oiseaux.

Haut. 66 cm.

TAPISSERIE des FLANDRES, XVIIIe siècle, représentant : DIANE, ACTÉON et l'AMOUR, dans un paysage de sous-bois animé d'un ruisseau serpentant au milieu des arbres, avec en premier plan des canards.

Belle bordure à fleurs sur fond jaune.

Haut. 260 cm, Long. 460 cm.

TAPISSERIE d'AUBUSSON, XVIIe siècle, verdure animée de volatiles dans un sous-bois. En perspective un château et un pont enjambant une rivière. Belle et large bordure à fleurs et à cartouches.

Haut. 260 cm, Long. 365 cm.

GALERIE KAZACK-ADLER, Caucase, ancien, fin XIXe siècle, fond noir à décor de quatre médaillons polychromes, géométriques, symbolisant des aigles des ailes déployées. Entouré de trois bordures dont la principale brique à fleurs.

297 × 104 cm.

TAPISSERIE de BRUXELLES, XVIIe siècle, verdure animée d'un sous-bois. Des jeunes gens dansent et jouent au son d'une cornemuse. Belle bordure marron à guirlandes de fleurs.

Haut. 285 cm, Long. 300 cm.

TAPIS KAZACK, Caucase, ancien, fin XIXe siècle, fond bleu ciel orné de trois médaillons brique et tête de nègre, décor de volatiles. Entourés de deux bordures fond brique et crème à décor géométrique.

200 × 120 cm.

TAPISSERIE d'AUBUSSON, XVIIIe siècle, d'après un carton de PILLEMENT : « La chasse au sanglier », avec au premier plan drapé rouge, accroché à un arbre, un arc et son carquois, et en arrière-plan une pagode. Belle bordure à fleurs et à fruits.

Haut. 290 cm, Long. 490 cm.

TAPIS DAGHESTAN, Caucase, ancien, sur fond crème à fleurs, à décor de prière et mains de « Fatima », daté: 1328 de l'hégire. Trois bordures dont la principale fond brique.

153 × 115 cm.

TAPISSERIE d'AUBUSSON, XVIIIe siècle, d'après un carton de PILLEMENT, verdure à fleurs animée d'un pont enjambant une rivière, d'un chien et d'un perroquet. En perspective une pagode.

Haut. 285 cm, Long. 340 cm.

TAPIS TERBRIS, persan, fond bleu nuit à grand médaillon or et écoinçons rouges. Décor de fleurs, de ramages et de nombreux animaux.

Belle bordure reprenant le même décor.

390 × 295 cm.

TAPIS TALISCH, Caucase, ancien, fin XIXe siècle, fond or à décor géométrique. Belle bordure fond rose entourée de deux gallons bleu et vert.

247 × 125 cm.