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Lot 200

[Révolution - Prisons parisiennes] Prison de Saint Lazare, 4 pièces,...
[Révolution - Prisons parisiennes] Prison de Saint Lazare, 4 pièces,...
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[Révolution - Prisons parisiennes] Prison de Saint Lazare, 4 pièces, 1794-1800.
L.A.S. de Jean Antoine ROUCHER (1745-1794), 18 germinal an II (7 avril 1794), avec marque de censure " VU.ND " en rouge [ND = Naudé était l'un des concierges de la prison Lazare]. Touchante lettre écrite de la prison Saint Lazare à Paris, adressée à son épouse, dans laquelle il lui recommande des conseils pour l'aider dans le suivi de l'éducation et de l'instruction de leurs enfants: " Puisque tu veux absolument ma bonne amie conduire toi-même tous les jours minette au cours de botanique, et qui par parenthèse n'est nullement raisonnable vu l'état de fatigue journalière qu'exige la nourriture de tes prisonniers, ainsi que la tenue de la maison, je garderai notre Émile avec moi… " [Poète-écrivain et défenseur de la monarchie constitutionnelle sous la Révolution. Son inimitié envers Robespierre, auquel il reproche ses excès, lui vaut d'être arrêté sous la Terreur. Antoine Roucher est l'auteur d'une célèbre phrase passée à la postérité sous forme résumée: " Robespierre, surnommé " l'incorruptible " par des gens qui ne le sont pas ". Il est emprisonné à Sainte-Pélagie puis à Saint-Lazare. Interné avec André Chénier, tous deux sont victimes de la répression contre une conspiration des prisons qui s'avère imaginaire. Transférés à la Conciergerie, ils sont jugés pour " complot monarchiste ", condamnés à mort et guillotinés le 7 thermidor an II. L'acte d'accusation de Roucher, signé Fouquier-Tinville, indique: " aristocrate puant, salarié de la liste civile, écrivain stipendié du tyran, mercenaire du parti autrichien, Président du club de la Sainte Chapelle, conspirateur à la maison d'arrêt de Saint-Lazare, pour Roucher, " ennemi du peuple ": la mort. " Dans la charrette qui emmène Chénier et Roucher vers la guillotine, ils échangent des vers tirés d'Andromaque: " Oui, puisque je perds un ami si fidèle… "] - L.A.S. de Jean Eustache DELAVILLE, curé de Courmenil, " à la maison d'arrêt de Saint Lazare, corridor germinal n°6 ", 2 messidor an II (20 juin 1794), " au citoyen Herman, commissaire des administrations civiles, place des Piques, cidevant place Vendôme ", avec marque de censure " VU.SEME " en rouge [SEME = Sème était l'un des concierges de la prison Lazare]. 2 pages in-8: " Citoyen commissaire, tu scais que tu m'as promis de faire le rapport de mon affaire au comité de Salut public le plutost possible ; ne serait-il pas intéressant pour moy que je te fisse passer une note des réponses que j'ai à faire aux griefs (…) contre moi par le comité de surveillance de Courmenil (…) Tu scais aussi que Bernart est un cidevant seigneur riche, un ex lieutenant général de bailliage instruit des affaires, il a dans Paris bien du monde qui s'intéresse à lui contre moi ; je n'ai de mon costé que la justice et la vérité, je ne te la dirai pas bien élégamment, car je n'en scais pas davantage, mais je te la dirai ingénuement (…) Je remercie l'être suprême de t'avoir pour rapporteur, tu es juste et vrai montagnard, cela me console, et me rassure entièrement, vive la liberté, vive l'égalité… " - L.A.S. de Jean-Baptiste DESPRES (1752-1832), écrivain librettiste, " de Lazare le 19 thermidor " (6 août 1794), ¾ page in-8: " Tout le monde sort de Lazare, cher concitoyen, et j'ai tout autant de droits qu'un autre à la liberté. (…) Je ferais jouer un assés joli petit opéra républicain si j'étais libre et je jouirais de ceux que j'ai faits en prison et qui réussissent… " - P.S. par le concierge de la " maison de réclusion Lazare ", " Feuille de mouvement du 2 vendémiaire an 9 (24 sept. 1800), nombre de détenues: 791… ", cachet encre noir " Maison de détention des femmes ". [Dès la fin de la Terreur, la prison Saint-Lazare est affectée aux femmes]

Sold: 800 €

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