7^ème VENTE GARDEN PARTY A CHEVERNY

PANOPLIE composée de : 1 hallebarde, 4 espontons, 4 fortes épées, 1 morillon avec cuirasse et gantelet gravés, 1 paire d'éperons, 2 masses d'armes, 2 dagues.

De style XVIe, fabrication de la fin du XIXe. Bonne fabrication pour la décoration.

Haut. 218 cm.

Provenance : château du Saumurois.

PANOPLIE composée de : 2 hallebardes, 2 guisarnes, 2 fortes épées, 2 haches d'armes, 2 marteaux d'armes, 2 masses d'armes, 2 dagues dites mains-gauches, 1 chanfrein, 1 rondache gravée à l'acide.

De style XVIe, fabrication de la fin du XIXe. Bonne fabrication pour la décoration.

Haut. 214 cm.

Provenance : château du Saumurois.

DAGUE DE VÉNERIE. Poignée en bois noirci. Monture en argent. Garde à 2 quillons têtes de chiens. Lame à 2 tranchants de « LEMOINE rue SaintHonoré, la garde d'or à Paris ». Fourreau en bois recouvert de cuir à 2 garnitures en argent à décor repoussé. Bon état.

Louis XVI.

LONGUE DAGUE DE VÉNERIE. Poignée en ébène rainuré. Monture en bronze. Garde à 2 quillons têtes de chiens inversés. Lame à 2 tranchants gravée et dorée au tiers. Bon état. Sans fourreau.

Vers 1830.

COUTEAU DE VÉNERIE. Poignée en ivoire rehaussée de plaques d'argent découpées, à décor d'attributs de musique. Monture en argent. Garde à 2 quillons relevés. Lame à dos plat et contre-tranchant, gravée, dorée, et bleuie au tiers d'attributs et feuillages. Fourreau en bois, à chappe en argent découpé à décor repoussé.

Louis XVI.

(Bouterolle refaite, petit accident et manque à la poignée.)

LONG COUTEAU DE VÉNERIE. Poignée en ébène, filigranée d'argent. Monture et garde à 2 quillons boules en argent. Lame incurvée à dos plat, gravée au tiers aux « armes de France» et « Vive le Roy». Bon état. Sans fourreau.

Louis XVI.

COUTEAU DE VÉNERIE. Poignée en corne rehaussée de plaques d'argent découpées. Monture en bronze argenté ciselé. Lame à dos plat à double tranchant, gravée au tiers de Turqueries.

Louis XVI.

Bon état. Sans fourreau.

PISTOLET DOUBLE à coffre à SILEX. Coffre gravé et canon en bronze d'un seul tenant. Sécurité à l'arrière des chiens. Pontet et baguette en fer. Crosse en noyer à joues arrondies.

Vers 1800-1820.

Assez bon état.

PISTOLET D'ARÇON à SILEX. Canon à pans poinçonné au tonnerre. Platine et chien à corps plat gravés. Garnitures en laiton découpé, gravé et ciselé au pommeau d'un masque de grotesque.

Allemagne, vers 1760-1780.

Bon état. (Canon raccourci.)

SABRE D'OFFICIER D'INFANTERIE type 1800. Poignée recouverte de basane avec filigrane. Monture en laiton. Garde à une branche taillée en colonne à facettes et deux oreillons en navette. Lame courbe à dos plat et pans creux, gravée, dorée et bleuie au tiers. Fourreau en cuir à deux garnitures en laiton découpé, décoré au trait.

Premier Empire. (Coutures du fourreau usées.)

Bon état.

Longueur lame : 67 cm.

SABRE D'OFFICIER DE CAVALERIE LÉGÈRE type 1800. Poignée en ébène quadrillé. Monture en laiton. Garde à une branche et deux oreillons en navette (un cassé), calotte à godrons. Lame courbe à dos plat et pans creux, gravée, dorée et bleuie au tiers. Fourreau en laiton à deux bracelets.

Premier Empire.

Bon état.

Longueur lame : 86 cm.

SABRE DE GARDE DU CORPS DU ROI 2e modèle. Poignée recouverte de galuchat avec filigrane, monture en laiton doré, poinçonné, et monogrammé. Garde à quatre branches et coquille aux « Armes de France D LW». Lame courbe à dos plat, gravée « MANUFre RLe du Klingenthal Octobre 1814 » et pans creux gravés « Garde du Corps du Roi », lys, attributs, soleil et « Armes de France ». Fourreau en fer à deux bracelets.

Restauration

Bon état.

Longueur de la lame : 93 cm.

SABRE D'OFFICIER DE CAVALERIE LÉGÈRE modèle dit « à garde de bataille ». Poignée recouverte de basane avec filigrane. Monture en laiton doré. Garde à cinq branches et coquille à la grenade. Lame courbe à dos plat, gravée « MANUFre Rale... » à pans creux, et gouttières. Fourreau en fer à deux bracelets.

Restauration

Bon état.

Longueur de la lame : 97,3 cm.

SABRE D'OFFICIER DE CAVALERIE LÉGÈRE modèle 1817, poignée recouverte de basane avec filigrane, monture en laiton avec reste de dorure, garde à quatre branches, calotte ciselée d'une fleur de lys. Lame courbe à dos plat et pans creux, gravée, dorée et bleuie au tiers d'attributs militaires et feuillages, au talon « S » et « K ». Fourreau en fer à deux bracelets.

Bon état.

Longueur de la lame : 85,4 cm.

et garnitures en laiton découpé, gainée à l'intérieur de velours écarlate.

Elle contient :

― Une grande et belle paire de pistolets d'Officier, à percussion. Canons rayés, damas, à pans, de couleur tabac, décorés d'incrustations d'argent et marqué « DAMAS-SUPERFIN ». Bouchons et queues de culasse finement gravés de rinceaux. Platines avant et chiens gravés de rinceaux feuillagés, superbes garnitures en argent découpé, à décor en rond de bosse de mufles de lion, de faisceaux d'armes et d'attributs militaires. Crosses et fûts longs, en noyer clair verni. Baguettes en bois à embouts en laiton et fer.

Très bon état. Poinçon Liège. Vers 1830. Belle qualité.

Longueur des pistolets : 44,5 cm.

― Maillet. Tournevis démonte-cheminée. Boîtes à calepins en palissandre. Moule à balle. Ecouvillon de nettoyage et écouvillons tire-balle. Baguette de bourrage. Baguette de nettoyage. Poire à poudre en cuivre rouge, à bec en laiton, à décor d'un cerf et d'un chien courant en sous-bois.

Bon état. Complet de ses éléments d'origine. (Petit accident au tournevis, manque filet de laiton sur le couvercle.)

Dimensions de la cassette : Long. 50,5 cm, Larg. 30 cm.

Ensemble CASQUE ET CUIRASSE DE CUIRASSIER :

― Casque modèle 1858: Bombe en fer. Turban en vache noir. Cimier, marmouset et jugulaires à anneaux en laiton. Crinière en crin noir. Houppette de marmouset en crin rouge. Plumet écarlate.

Assez bon état.

― Cuirasse modèle 1825 : Plastron et dos en fer. Epaulières en cuir à gourmettes à anneaux et pattes en laiton.

Bon état. (Manque la ceinture.)

Ensemble CASQUE ET CUIRASSE D'OFFICIER DE CUIRASSIER :

― Casque à cimier, modèle 1874: Bombe argentée. Cimier, bandeau, jugulaires et marmouset en laiton doré. Crinière en crin noir. Houppette de marmouset en crin rouge. Plumet écarlate.

Bon état.

― Cuirasse modèle 1855, modifié 1891 (lourde) : Plastron et dos en fer avec rivets en laiton. Bretelle en cuir à gourmettes, pattes et mufles de lion en laiton doré. Même taille, même longueur.

Bon état. Avec une paire d'épaulettes d'Officier subalterne argentées et une boîte de transport pour casque en bois gainé de peau.

Ensemble CASQUE ET CUIRASSE DE CUIRASSIER :

― Casque à cimier, modèle 1830 : Bombe en fer. Cimier, bandeau, marmouset et jugulaires en « 8 » en laiton. Brosse et crinière en crin noir. Houppette de marmouset et plumet en crin écarlate, olive rouge.

― Cuirasse modèle 1825 : Plastron et dos en fer. Bretelles en cuir à gourmettes et pattes en laiton. Ceinture en cuir. (Cassée.)

Assez bon état. Avec une paire d'épaulettes rouges.

CASQUE À CIMIER DE TROMPETTE DE DRAGON, modèle 1872. Bombe en métal poli. Cimier, bandeau et jugulaires en laiton. Crinière en crin rouge. Plumet écarlate, olive dorée.

Assez bon état.

CABINET DE GÉOGRAPHIE D'URSIN BARBAY

Exceptionnel et unique ensemble, fin du XVIIIe - début du XIXe.

Par et pour ― Ursin Barbay, maître de verrerie à Montmirail (Sarthe), situé au Plessis-Dorin (Loir-et-Cher), au lieu-dit du Chêne-Bidault.

Verrerie rattachée historiquement à la baronnie de Montmirail, existant probablement depuis le XVIe siècle, fermée en 1721, puis par arrêt du Conseil d'Etat de 1762 autorisée à rouvrir. En faillite en 1794, l'activité cessa de nouveau jusqu'à l'an V de la République (1797), où elle reprit. A l'aube du XIXe siècle elle employait 20 l personnes dont 41 enfants. Cette verrerie, dépendance du château de Montmirail, a appartenu à M. Havet de Neuilly puis à la famille du marquis de Fayet, seigneur de Montmirail; elle ferma définitivement en 1952.

Par cet ensemble de globes d'Ursin Barbay, la verrerie de Montmirail, à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, atteste de son grand savoir-faire tant en soufflage, façonnage que gravure: tour de force qui montre le haut degré de perfectionnement auquel était arrivée l'industrie du verre en province. C'est à rapprocher du globe terrestre dédié à Louis XVIII en cristal taillé et gravé, offert au roi en 1818 par la cristallerie de Saint-Louis, vraisemblablement présenté à l'Exposition des Produits de l'Industrie de 1819 (référence : exposition « Age d'or des arts décoratifs », Paris, 1991, catalogue p. 138).

Ursin Barbay, maître de verrerie, directeur de fabrication en quelque sorte, travailla parallèlement comme architecte au château de Pintherville, chez M. Lepesant de Boisguilbert, propriétaire de la verrerie du Plessis-Dorin sous l'Empire.

En effet il était aussi architecte et géomètre, reçu arpenteur royal à la maîtrise particulière des eaux et forêts de Vernon et des Andelys (Eure) le 31 janvier 1777.

Il travailla dix-huit ans à son Traité élémentaire sur l'astronomie, la géographie, sphères et globes de verre, suivi de tableaux, cartes et dessins nécessaires à l'explication de ce traité, publié en 1817.

Par cet homme cultivé, savant et curieux, ingénieux, la province, le Vendômois, démontrait son savoir-faire technique, et concourait au progrès général des connaissances, dans l'esprit de la philosophie des Lumières, prolongeant ainsi le travail intellectuel des encyclopédistes.

Provenance : demeure du Val de Loire, conservé par les descendants directs de Barbay jusqu'à ce jour.

EXTRAIT DU JOURNAL DE PARIS,

DU 7 PRAIRIAL AN VII.

« Application de l'art de la verrerie à la géographie et à l'astronomie.

« Les géographes ont imaginé de faire en cartes des globes terrestres et célestes, avec les sphères de Copernic et de Ptolémée, pour représenter les mouvements célestes.

« Le citoyen Barbay d'Andely, architecte géomètre et maître de verrerie à Montmirail, département de la Sarthe, vient d'imaginer de faire ces mêmes globes et sphères en crystaux ; rien de plus naturel que le verre pour représenter l'univers, puisqu'on peut voir dans l'intérieur d'un globe céleste, et faire sortir avec la roue du graveur les constellations avec leurs étoiles, ainsi que les planettes sans empêcher le transparent.

« Il vient donc d'exécuter une sphère universelle, composée de plusieurs globes renfermés l'un dans l'autre, qui représentent les planètes tournant sur leurs orbites, et les constellations avec leurs étoiles tournant aussi suivant la période de vingt-cinq mille ans : le tout renfermé dans un globe sphérique sur lequel est gravé le zodiaque, divisé en signes, mois anciens et nouveaux, avec la route de chaque planette suivant sa déclinaison. Le tout monté d'une nouvelle manière, dans une coupole en verre bleu transparente qui représente la partie inférieure de l'horizon, dans laquelle la machine tourne sur les poles du monde et sur le méridien. On peut faire sur cette sphère universelle toutes les démonstrations et opérations quelconques, suivant les deux systèmes.

« Il a aussi exécuté plusieurs globes terrestres dont les un de même diamètre que la sphère ci-dessus, monté de même, et servant de pendant.

« Ce globe est en verre couleur d'eau; les parties terrestres sont collées dessus enluminées et vernies; les mers restent en verre, leurs noms y sont gravés ainsi que les voyages du capitaine Cook. Un autre, en forme de bocal, avec son pied, pour être rempli d'eau pris sur l'aspect parallèle. Les continents étant enluminés, les mers paroisse nt naturellement.

« Un autre ayant 50 centimètres juste de tour, assujetti aux nouvelles divisions qui se prend à la main pour en examiner toutes les parties, et se pose sur un pied de cristal, suivant tel aspect que l'on désire.

« La sphère agnomonique, suivant la latitude de Paris, marquant au soleil les heures anciennes et nouvelles, avec les signes et mois, contenant le principe universel des cadrans solaires.

« La sphère systématique, ou les deux systèmes du monde, vus dans une boule d'eau, faisant l'effet de l'optique.

« Toutes les pièces faites pour modèles sont à la verrerie de Montmirail; elles peuvent devenir précieuses, et servir pour les démonstrations astronomiques dans les écoles centrales; elles facilitent l'étude de la géographie; étant montées, elles sont très solides et à l'abri des accidens ; elles contribuent au perfectionnement de l'art de la verrerie, par la difficulté de les exécuter; elles sont en même tems curieuses et utiles. Les amateurs sont invités de les voir à Montmirail. »

PAIRE DE GLOBES céleste et terrestre en verre. Collage papier des continents et constellations. Socle en bois tourné.

Haut. 26 cm, Diam. 16,5 cm.

SPHÈRE AGNOMONIQUE en verre gravé. Collage papier. Pied balustre et socle en verre. Inscription gravée : « La sphère agnomonique par Barbay».

Haut. 24 cm, Diam. 16 cm.

SPHÈRE ASTRO-GÉO-GRAPHIQUE composée de quatre globes gigognes en verre teinté bleu gravé. Mécanismes tournants sur axes aux pôles. Inscription gravée: « La sphère astro-géographique par Barbay an 8 ».

Sur socle en bois tourné.

Haut. 28,5 cm, Diam. 18 cm.

DEMI-GLOBE terrestre en verre gravé. Pied balustre et socle en verre. Inscription gravée: « La sphère terrestre par Barbay an 8 ».

Haut. 17,5 cm, Diam. 12,5 cm.

SPHÈRE UNIVERSELLE en verre. Un globe céleste gravé des constellations contenant un globe terrestre. Les deux globes sont séparés par une sphère armillaire bleue au mécanisme tournant en laiton. Monture et support en bois tourné, collage relatif aux calendriers, signes du zodiaque et graduations. Sur le plateau circulaire: carte de l'Europe et boussole. Piétement en acajou. Présentée sous cloche. Inscription imprimée : « La sphère universelle exécutée en verre par Ursin Barbay année 1817 ».

Haut. 32 cm, Diam. 24 cm.

ATLAS, comprenant 70 planches, gravures, pour la plupart rehaussées à l'aquarelle, et réunies dans une reliure (59 × 39 cm) :

― Ancien Continent, par P. Lapie, 1810.

― Tableau du globe terrestre, par M. Brion, 1775.

― Mappe-monde, par A. Duplefy.

― Mappe-monde par Robert de Vaugondy, 1778.

― Mappemonde, par G. de L'Isle, 1720.

― Globe-terrestre, par N. Bellin, 1748.

― Globe-terrestre, par M. l'abbé Luneau, 1760.

― Les sphères et globes de verres, par Barbay, 1817.

― Mappe-monde sur diverses projections.

― Romani Imperi Tabula Geographica.

― Carte physique de la France, par L. Denis, 1780.

― Carte de France, par G. de L'Isle, 1721.

― L'Empire français, par J. B. Poirson, 1810.

― Département de l'Eure, par l'Assemblée nationale, 1790.

― Département de la Sarthe, l'Assemblée nationale, 1790.

― Carte de la France, par Dupain-Triel.

― Carte géométrique de Bretagne, par Ogée, 1771.

― Gouvernement général du Languedoc, par le Sieur Robert, 1752.

― Carte des provinces du Maine et du Perche, par G. de L'Isle, 1719.

― Environs de Paris, par le Sieur Robert, 1753.

― Plan de Paris, par Rennequin Fils, 1816.

― Plan de la ville de Bordeaux avec ses environs.

― Plan de Montpellier, par N. Chalmandrier, 1774.

― Plan de Nantes, par François Cacaut, 1756 et 1757.

― Stadt und Vestung Strasburg, 1734.

― Plan de Metz, 1738.

― Carte des Provinces unies des Pays-Bas, par G. de L'Isle, 1702.

― Partie méridionale des Pays-Bas, par Janvier.

― Carte des comtez de Hainaut, de Namur et de Cambresis, par G. de L'Isle.

― Carte du comté de F1andre, par G. de L'Isle, 1704.

― Carte des Pays-Bas catholiques, par G. de L'Isle, 1702.

― Insula Corsica, 1732.

― Carte de Venise, 1729.

― Rome, Homanno, Normbergae, XVIIe.

― Carte de l'Italie, par G. de L'Isle, 1700.

― Il Lazio 1696, Latium 1745.

― Plan Genève, par N. Chalmandrier, 1773.

― Carte de la principauté de Neuchatel, par J. F. d'Ostervald.

― Insularum Maltea et Gozae, par B. Homann.

― Carte générale de l'Espagne, par M. Tavernier, 1640.

― Plan de Philipsburg, 1734.

― Plan de l'Espagne, par G. de L'Isle, 1701.

― Carte d'Espagne et du Portugal, par Herisson, 1823.

― Carte de l'Allemagne, par G. de L'Isle, 1701.

― Borussiae et Electoratus Brandenburgici.

― Tabula Generalis Moraviae.

― Carte de la Hongrie, par G. de L'Isle, 1703.

― Carte des Isles Britanniques, 1780.

― Les Isles Britanniques, par G. de L'Isle, 1702.

― Carte de la Manche, par L. Denis, 1780.

― Carte de la Russie d'Europe, par Lapie, 1813.

― Asie divisée en ses principaux Etats, par R. de Vaugondy, 1778.

― Carte d'Asie, par G. de L'Isle, 1723.

― Russiae Magnae Pontus Euxinus.

― Carte des premiers âges du monde, par R. de Vaugondy.

― Insula Ceilon, Taprobana.

― Carte du théâtre de la guerre dans l'Inde, par L. Denis, 1782.

― Afrique, par R. de Vaugondy, 1778.

― Carte d'Afrique, par G. de L'Isle, 1722.

― Amérique ou Indes occidentales, par R. de Vaugondy, 1778.

― Carte d'Amérique, par G. de L'Isle, 1722.

― Carte des Isles Antilles, par M. Brion, 1782.

― Novi Belgi, par N. Visfcher.

― Archipelague du Mexique, par Coronelli, 1742.

― Carte des Isles de Dominique, Grenade, Saint-Vincent, Jamaïque.

― Plan général de la Terre & Seigneurie du Moncel.

― Plan, timbre de l'Ecole impériale.

― Nouveau Continent, par Lapie, 1810.

COLLECTION FELD

Au lendemain de la guerre, Charles Feld, âgé de vingt-six ans, est devenu le collaborateur de Louis Aragon. Il a ainsi participé à ses côtés aux œuvres de la Bibliothèque française qui a notamment édité en 1947 Les Fleurs du mal illustrées par Matisse et en 1949 la Carmen illustrée par Picasso.

En 1950 Charles Feld a décidé de créer sa propre maison d'édition, les Editions du Cercle d'Art, qu'il dirigea jusqu'à la fin des années soixante-dix.

Conscient qu'en France l'édition du livre d'art était un domaine jusqu'alors resté relativement en friche, et en réaction à un discours historiographique qu'il jugeait trop conformiste ou trop universitaire, Charles Feld a eu à cœur de faire des livres des œuvres vivantes.

Œuvres vivantes parce que ses livres ont été consacrés à des combats politiques, à des débats qui animaient les mentalités de son époque tout autant qu'à des thèmes plus intimistes.

Œuvres vivantes parce qu'il s'est autant agi de faire connaître les multiples facettes de peintres d'hier que de faire découvrir des artistes aujourd'hui de renom, comme Calder, Viera da Silva, Tapiès, Hartung, Zao Wou Ki ou Wilfredo Lam, pour ne citer qu'eux.

Œuvres vivantes enfin, parce que chaque livre a été une œuvre collective qui a associé l'éditeur et des artistes de disciplines différentes à la réalisation d'une idée. Ainsi Doisneau et Elsa Triolet ont dit leur vision partagée de Paris (Pour que Paris, oct. 1956). Ainsi Eluard et Picasso ont dit leur amour de la paix (Le Visage de la paix, oct. 1951). Ainsi Aragon et Picasso ont abordé Shakespeare (Shakespeare, 1965).

Associer un ou plusieurs auteurs à un ou plusieurs peintres, révéler leurs sentiments, illustrer leurs interrogations, déceler leurs espoirs ou affirmer leurs certitudes, et par là aller plus loin encore dans la connaissance du cœur des artistes et du sens de leurs œuvres, telle a été l'une des exigences de Charles Feld.

Ses auteurs ont été des hommes aussi divers de pensée ou de sensibilité qu'Elsa Triolet, Max-Pol Fouchet, René Char, Michel Leiris, Henri Michaux, Maurice Druon, Vercors. Sans oublier ceux avec qui il a entretenu les liens les plus privilégiés: Aragon, Paul Eluard, Claude Roy,]ean Marcenac et Hélène Parmelin.

Parmi les artistes qui ont prêté leurs concours aux Editions du Cercle d'Art, deux noms s'imposent, deux amitiés se font jour : Picasso et Pignon.

Grâce à Aragon, Charles Feld a fait la connaissance de Picasso. Il résultera de cette rencontre non seulement vingt années de travail, illustrées par presque vingt livres, mais aussi une amitié.

Cette amitié, plus que le rêve commun ― cet extraordinaire rêve collectif que le Parti communiste a illustré et auquel ont participé les plus grands intellectuels de l'après-guerre ―, c'est une connivence de l'artiste et de l'intellectuel à créer une œuvre d'art et le sentiment du peintre, parfois si méditerranéen, à reconnaître l'élégance de celui qu'il a caractérisé par ces mots: « Tu as un corps de torero» qui l'ont animée.

Par ses livres, Charles Feld dira son indéfectible admiration pour Picasso. Par ses années de travail en commun et l'accueil qu'il lui a réservé, Picasso révélera, outre son estime pour l'éditeur, son affection pour l'ami.

Au premier livre La Guerre et la Paix (1954) succéderont Les cahiers de la Californie (1955) dont l'esprit et la réalisation veulent que ce livre jusqu'en sa couverture soit le carnet même des dessins, et Les Ménines de la vie (1958) dont l'objet est la réflexion de Picasso sur l'œuvre de Vélasquez.

Les années soixante seront fécondes. Une dizaine de livres seront consacrés à Picasso. Que ce soient les œuvres d'Hélène Parmelin : Les Dames de Mougins (1964), Le Peintre et son modèle (1965), Notre Dame de Vie (1966). Que ce soient les livres de Douglas Cooper: Les Déjeuners (1962), Picasso et le théâtre (1967). Que ce soient le livre d'Aragon consacré à Shakespeare : Shakespeare (1965), le livre de Luis Miguel Dominguin : Taros et Toreros ou le livre de Charles Feld consacré aux dessins de Picasso : Dessins 27.3.66-15.3.68 (1969).

Et les années soixante-dix continuèrent sur cette lignée jusqu'après la mort du maître, période consacrée à des œuvres de réflexion sur Picasso.

Tous ces livres concourent à une même fin et constituent comme un monument unique à la diversité du génie de Picasso, comme une prouesse d'édition par la qualité des ouvrages.

Ils illustrent un rare exemple de collaboration, que l'on ne saurait dissocier des liens d'amitié qui se sont tissés entre Picasso, Jacqueline Picasso, Charles Feld et sa compagne Jacqueline Aubéry du Boulley devenue Jacqueline Feld. La Jacqueline à Feld des dessins de Picasso, celle qui toujours aux côtés de l'éditeur a su entretenir avec le peintre des rapports d'amitié.

Et s'il est parfois douloureux de voir tant de souvenirs être dispersés, il est doux à M. et intellectuelle et humaine de l'après-guerre iront à ceux qui sauront la comprendre et la partager.

Michel Lévy.



Remarques :

Etat de conservation superbe, de première main. Vente en l'état. Pièces encadrées par M. et Mme Feld.

Chaque numéro présenté portera le cachet spécifique de cette vente : COLLECTION FELD -VENTE CHEVERNY -1995.

Remerciements au grand collectionneur Roger Passeron pour ses précisions, et à Michel Bizet (tél. 54 80 00 84) pour son assistance quant aux descriptions.

PICASSO. Les Quatre Petites Filles. Gallimard, 1968. In-12° broché. Avec 12 dessins originaux (dont 3 opérations) au crayon de PICASSO, le premier à pleine page, signé et daté 69. Dessins reproduits pleine page dans Picasso la mesure du regard, Editions du Cercle d'Art, 1986, p. 286-287, et dans l'édition italienne (n° 579 de la collection Feld).

PICASSO. Carnet de Californie. Lithographie 2e état du 21.11.59, signée en bas à droite.

44,5 × 30,5 cm.

Bloch 900.

PICASSO. Tête d'homme. Pastel sur le faux titre du livre Notre Dame de Vie. Signé, daté et dédicacé en haut « Pour Feld son ami Picasso, 13.5.1966 ».

29 × 26 cm.

PICASSO. Le Déjeuner sur l'herbe. Lithographie du 27.1.62 rehaussée au pastel, signée en bas à droite.

26,5 × 33,5 cm.

Bloch 1024 - Mourlot 352.

PICASSO. Tête d'homme. Pastel sur le faux titre du livre Le Peintre et son modèle. Signé et dédicacé en haut « Pour Charles Feld Picasso le 1er mai 1965 ».

29 × 26 cm.

PICASSO. Théâtre. Maquette pour la couverture du livre Théâtre. Lavis d'encre de Chine avec rehauts de craie et de crayon sur papier. Signé, daté et dédicacé au centre « Pour mon cher ami Feld. Picasso, le 10.11.67 ».

29 × 53 cm.

PICASSO. Double portrait de mousquetaire. L'un au pastel, l'autre lithographié sur papier imitant le kraft du 5.3.68 (l er état). Signé en haut à gauche. Dédicacé, daté et resigné en bas à droite « Pour mon ami Feld. Picasso. Le 3.11.69 ».

71,4 × 52 cm.

PICASSO. Toros y Toreros (étude). Estampe rehaussée aux crayons de couleur, du 7.2.61, signée en bas à droite.

36,5 × 27 cm.

Bloch 1012.

PICASSO. Fumeur. Crayons de couleur et gouache sur papier, signé et daté, dédicacé «Pour Feld, son ami Picasso, le 24.7.69 ».

29 × 23,5 cm.

Au dos de l'ouvrage, composition aux crayons de couleur.

28,3 × 27,5 cm.

Maquette de la reliure du livre Dessins 27.3.66-15.3.68, Ed. Cercle d'Art.

PICASSO. Dessins. Ed. Cercle d'Art, 1969. In-4° toile décorée. Emboîtage avec fenêtre en plexiglas. Un des 25 ex. HC avec une grande composition originale au feutre bleu sur la page de garde, datée 69, et dédicacée à Jacqueline Feld. Sans la litho. originale.

PICASSO. Dessins 27.3.66-15.3.68. Ed. Cercle d'Art, 1969. In-4° toile décorée. Un des 25 ex. HC réservés à l'Artiste. Avec une grande composition originale au feutre bleu, signée et dédicacée à Charles Feld. Sous coffret avec fenêtre en plexiglas. Sans la litho. originale.

PICASSO. Dessins 27.3.66-15.3.68. Ed. Cercle d'Art, 1969. In-4° pleine reliure avec composition mosaïquée (plats et dos), protégée par une jaquette de cuir et papier. Emboîtages. 405 dessins en noir ou en couleur. Préface de René CHAR. Texte de Ch. FELD. Superbe.

PICASSO. Portrait d'Henri Martin. Encre. Signée en bas à droite.

42 × 30 cm.

Marin, membre du Parti communiste, le jeune Henri Martin s'éleva contre la guerre d'Indochine, accusé de sabotage et de rébellion, il fut défendu par les intellectuels.

PICASSO. Notre Dame de Vie. Gravure sur linoléum du 16.2.66, signée en bas à droite. Très rare épreuve à grande marge.

42,5 × 37 cm.

Bloch 1230.

PICASSO. Tête de Marianne. Pastel sur papier, signé en bas à droite.

64 × 49 cm.

PICASSO. Fumeur. Pastel sur le faux titre du livre Les Dames de Mougins. Signé, daté et dédicacé en haut « Pour Charles Feld, Picasso, le 23.6.64 ».

29 × 26 cm.

PICASSO. Shakespeare. Lithographie du 28.2.65 reprise entièrement au pastel. Signée et datée en bas à droite « 1er mai 1965 ».

46 × 30 cm.

Bloch 1197.

PICASSO. Portrait d'homme. Lithographie originale du 29.1.70, d'après une gravure originale sur lino. Inscription au crayon « Bon à tirer ». Signée et datée en bas à droite.

18 × 14 cm.

PICASSO. Dessin érotique. Carreau de faïence: dessin original vitrifié, daté du 28.9.64. Dédicacé au dos « Pour Jacqueline Feld. Picasso 1er mai 1965 ».

25,5 × 25,5 cm.

PICASSO. Dessin érotique. Carreau de faïence: dessin original vitrifié, daté du 28.9.64. Dédicacé au dos « Pour Charles Feld. Picasso 1er mai 1965 ». Au dos, trois visages tracés de la main de Picasso avec de l'émail.

25,5 × 25,5 cm.

LÉGER Fernand. Etude de mains. Encre de Chine sur papier, monogrammée et datée 51 à droite.

42,5 × 30 cm.

PIGNON Edouard (1905-1993). Les Plongeurs. Huile sur toile signée en bas à droite et datée 66. Dédicacée au dos « A Charles à Jakie mes amis. Pignon 66 ».

64 × 81 cm.

« DORMIR DORMIR DANS LES PIERRES ». Editions surréalistes, 1927. Petit in-4° broché, couverture illustrée (rehauts de gouache). Couverture reprise en page de titre et 13 dessins d'Yves TANGUY. Tiré à 205 ex., celui-ci un des 175 ex. sur vergé (51) signé par l'Auteur et par l'Artiste. Dédicacé par Benjamin Péret « A Sacha Natch dans les raies du plancher ». Couverture légèrement défraîchie, menus défauts intérieurs.

Provenance : conservé dans la famille de Tanguy jusqu'à ce jour.

BERTRAM Abel (1871-1954). La chasse aux papillons. Huile sur toile, signée en bas à droite.

97 × 97 cm.

FARGEOT Ferdinand (né en 1880). La Presse. Huile sur toile, signée en haut à droite.

800 × 140 cm.

Elève de l'Ecole nationale des arts décoratifs. Sociétaire du Salon des artistes français. Hors concours. Il a également exposé au Salon d'automne et à de nombreuses expositions à l'étranger. Il a illustré des romans de P. de Kock et exécuté un panneau décoratif pour le paquebot Ile-de-France.

CARAMAN Elga. Saint-Vaast-la-Hougue. Huile sur toile, signée au dos.

19X24cm.

CARAMAN Elga. Barfleur. Huile sur toile, signée au dos.

19 × 24 cm.

BONNARD Pierre (1867-1947). Nature morte au bouquet dans un vase et à la verrière sur la cheminée. Aquarelle et esquisse au crayon sur papier. Signée en bas à droite.

26,5 × 36 cm.

Provenance : Galeries Druet, Paris, 1933. Collection privée parisienne.

CARAMAN Elga. Marais au crépuscule. Huile sur toile, signée au dos.

65 × 80 cm.

Amie de Salvadore DALI, élève de Sofia Vari l'épouse de BOTERO, Elga de CARAMAN a un univers de rêve et de poésie aux couleurs chatoyantes qu'elle exprime avec nuances, du Mexique à la Touraine.

COSSON Marcel (1878-1956). Deux danseuses. Huile sur carton, signée en bas à gauche, dédicacée et datée au dos: « Pour monsieur G. de Pawlowski qui est responsable de ce que je ne sais plus où donner de la tête, ce 7 mars 28, en toute reconnaissance ».

61 × 50 cm.

Provenance : ancienne collection G. de Pawlowski. Conservée dans la famille jusqu'à ce Jour.

COSSON Marcel (1878-1956). Femme s'habillant. Huile sur toile, signée en bas à droite.

73 × 60 cm.

Provenance : ancienne collection G. de Pawlowski. Conservée dans la famille jusqu 'à ce Jour.

GUYS Constantin (1802-1892). La Naissance du prince impérial. Dessin et lavis sur papier.

22,5 × 36,5 cm.

Porte au verso le titre et le nom de l'artiste, ainsi que la mention « Collection Jacques Beltrand n° 2876 ».

Provenance : galerie Druet, Paris, 1920. Collection privée parisienne.

GUYS Constantin (1802-1892). Le Drapeau. Dessin et lavis sur papier.

22,5 × 36,5 cm.

Porte au verso le nom de l'artiste et le titre, ainsi que la mention « Collection

Jacques Beltrand n° 8877 ».

Provenance : galerie Druet, Paris, 1920. Collection privée.

LAGRUE Jean-Pierre. 14 juillet à l'Ecole polytechnique. Huile sur toile, signée en bas à gauche, et datée 1988.

100 × 80 cm.

LE VILLAIN Ernest, Auguste (1850-1916). Les Jouets. Aquarelle, signée en bas à droite.

96,5 × 129,5 cm.

Provenance : conservé dans la famille Le Villain jusqu'à ce jour

MACLET Elisée (1881-1962). Le Lapin agile. Huile sur toile, signée en bas à gauche.

33 × 41 cm.

Joint certificat sur photo de Mme J. Cottel du 17 octobre 1989, situant le tableau vers 1960.

Portrait de femme assise. Fusain. Porte en bas à gauche le cachet d'atelier de Berthe MORISOT (1841-1895).

55X 44 cm.

Provenance : collection privée parisienne.

TOULOUSE-LAUTREC Henri de (1864-1901). Louise Balthy (1898). Lithographie. Impression en noir sur velin de la première édition (avant 1906).

Référence : Wittrock 256. (Certificat joint de Denise Rousseau.)

37X 29 cm.

Provenance : grand collectionneur parisien.

TOULOUSE-LAUTREC Henri de (1864-1901). Mme Simon-Girard, Brasseur et Guy, dans « La Belle Hélène» (1900). Lithographie. Impression en noir sur vélin à grandes marges, numérotée et portant le timbre rouge de l'artiste en bas à droite. Timbre sec de l'éditeur KLEINMANN, en bas à gauche.

Référence : Wittrock 331.

69 × 50 cm.

Provenance : grand collectionneur parisien.

VALLOTTON Félix (1865-1925). Nature morte au bouquet d'anémones. Huile sur toile. Signée et datée « 15 » en bas à droite.

65,5 × 81 cm.

Provenance : collection privée parisienne.