Lot 700
Après avoir vécu une vie de bohème parisienne où il fréquente les surréalistes, Jean Martin-Roch (Aix-en-Provence, 1904 - Pierredon, 1991) retrouve sa Provence natale où il s'engage dans la Résistance. Dans son abbaye de Pierredon, il peint des portraits, paysages et natures mortes, et réalise la décoration de plusieurs paquebots avec son ami Arbus, entre 1950 et 1954. Dans le prolongement de son travail, à la demande d'Arbus, il collabore à la reconstruction du phare du Planier au large de Marseille.
L'uvre de Martin-Roch a fait l'objet d'une première présentation à la galerie Renou-Colle en 1936, puis une seconde 70 ans après chez Yves Gastou rue Bonaparte à Paris en... 2007 ! Très rarement exposé, signalons néanmoins l'intérêt que lui portèrent les musées Granet (Aix-en-Provence), Cantini (Marseille, 1956), et de l'Estrine (Saint-Rémy de Provence, 2014).
Le conservateur résume : " Jean Martin-Roch est un peintre figuratif qui traite le sujet et refuse l'abstraction et toute l'esthétisation conceptuelle qui l'accompagne. Directement inspiré des artistes antiques et classiques, il se place dans la filiation de Giotto ou Fouquet qu'il vénère. Au sommet de ce panthéon le maitre aixois, Cézanne, qui, enfant l'aurait fait sauté sur ses genoux et dont l'influence irrigue toute sa peinture, des paysages à la Sainte Victoire aux natures mortes."
Ces uvres proviennent directement de sa succession.
Remerciements tout particulier à son fils Claude Tollari-Martin-Roch pour ses précieuses contributions.