Consulter les détails de la vente
Masquer les détails de la vente
UN EXPLORATEUR DISTINGUÉ : Édmond de Montaigne, vicomte de Poncins
Edmond de Montaigne, vicomte de Poncins, né à Saint-Cyr-les-Vignes (Loire) le 25 mars 1866, fils de Gabriel-Léon de Montaigne, comte de Poncins, et de Pierrette-Noémie Périer du Palais, marié à Paris, le 22 octobre 1903, à Marguerite-Marie-Amélie de Biencourt (propriétaire du château d'Azay-Le-Rideau).
Edmond appartient à la catégorie des aristocrates fortunés qui consacrent une partie de leur temps et de leur fortune à des voyages géographico-cynégétiques. En 1893-1894, il réalise en Asie Centrale une grande traversée. Poncins n'est pas un savant mais un voyageur intrépide et un bon observateur - en particulier pour sa traversée du Pamir et de l'Hindou en 1895. Hormis la chasse exotique au mouton sauvage des hautes montagnes, il entreprit une série d'observations scientifiques, notamment en ce qui concerne le régime hydraulique des fleuves, les montagnes et glaciers, la météorologie des hautes montagnes du Pamir. Il constitua enfin une série de cartes et réunit une grande collection d'animaux et oiseaux empaillés des hautes montagnes.
Explorateur hardi et chasseur habile, il a obtenu de la Société de géographie de Paris la grande médaille d'argent en récompense de ses belles et nombreuses explorations dont il publia ses récits dans plusieurs revues scientifiques.
« Depuis plus de douze ans que je voyage au loin, de l'Algérie au Caucase, du Sahara au Gobi, du Brahmapootra à l'Abyssinie, j'ai pu voir des pays bien différents, des civilisations, des moeurs, des peuples curieux. J'ai regardé aussi avec intérêt comment la France, l'Angleterre et la Russie ont agi dans leurs colonies, comment chacune de ces nations a réussi avec les religions et les peuplades souvent hostiles que le hasard des conquêtes lointaines avait mis sous sa coupe. Toujours seul et voyageant à mes frais, sans mission autre que celle ma fantaisie me donne, je suis libre et indépendant, ne relevant que de moi-même et de mon droit. Je rentre pour une seconde fois de la côte orientale d'Afrique, de l'Abyssinie. Ce que j'ai vu là-bas est tel, que j'estime de mon devoir de le publier ; le tenir sous silence serait presque une complicité. »
Extrait de l'article « Djibouti et Choa » par M. le Vicomte de Poncins, Bulletin et mémoires de la Société africaine de France, août 1898, p. 35.