ARCHIVES DU CHÂTEAU DE GOULAINE
Lot 43
Victor, duc de BROGLIE (1785-1870) homme politique et ministre. 12 L.A.S. et 2 L.A., à son BEAU-PERE René de Voyer, marquis d'ARGENSON, ou à son DEMI-FRERE René d'ARGENSON, plus 2 L.A.S. à des tiers, 1796-1839 et s.d. ; 24 pages in-4 ou in-8, qqs adresses.
CORRESPONDANCE FAMILIALE. Dourdan 5 floréal [IV] (24 avril 1796) : il est dans le jardin apprenant des racines grecques, et déisre " impatiemment de voir mon charmant petit frere "... Les Ormes 6 ventose : il envoie " la traduction du discours de Darius à ses soldats avant la bataille d'Arbelle " (traduction jointe)... [Broglie] : il a dîné chez M. de BONNEVILLE, " qui avant hier lorsque j'allai à l'administration me fit un grand compliment au milieu de l'assemblée, qui m'étourdit si fort que je ne scus quoi repondre "... Paris 12 prairial, il regrette de ne pouvoir " finir le cours de Botanique que j'ai commencé à l'École Centrale. [...] Le cours de botanique que nous fait Mr BRONGNIART est fort élémentaire, et très peu étendu, puisqu'il ne nous fait pas les genres, ni les espèces, et qu'il ne nous donne, que des principes de Botanique, et de Phisiologie végétale "... - " Je fais tous les jours de la geométrie, des extraits de la Physique de Brisson, et je traduis des morceaux des hommes illustres de Plutarque. Je dessine une grande partie de la matinée et le soir, je lis de l'Anglois avec Maman. Quand, j'ai quelque temps de reste, je m'amuse à traduire quelques morceaux de Tacite, et de Sophocle "... - " Maman a eu la bonté de consentir a faire venir de Paris avec son Génie du Christianisme les Poemes d'Hesiode que j'ai dessein de traduire "...
[Vers 1805], il examine les trois carrières qui se présentent à lui : les armes, la diplomatie (il pourrait commencer comme commis dans les bureaux de M. de TALLEYRAND), ou le civil : " Je puis espérer par l'impératrice d'être auditeur du Conseil d'État ; le débouché est la sous-préfecture en attendant mieux ; et la place de Chambellan, la première est la seule qui me conviendroit "... Cependant " une fois qu'on aura parlé de moi à l'Empereur, quelque soit la chose qu'il propose, il faut ou l'accepter ou se resoudre à n'être rien "... [Mars 1820], demandant la brochure des deux discours de BROUGHAM sur le commerce et la culture des grains... Paris 11 juillet 1821, au député Mathieu FAURE : " M. d'Argenson m'a prévenu qu'il vous serait agréable ainsi qu'à lui que je consentisse en faveur du mariage de René d'Argenson, mon frère avec Mademoiselle votre fille, une antériorité d'hypothèque de sa dot, sur l'obligation qui a été consentie à mon profit par M. d'Argenson et qui est spécialement affectée sur la terre de Paulmy ; j'y consens avec plaisir "... Broglie 1er septembre [1832] : " je remettrai moi-même votre demande à M. d'ARGOUT, en la lui recommandant de mon mieux "... Coppet 10 mai, pour remettre à M. PINEL, ou " à tout autre médecin, chargé de guérir de semblables maladies ", la consultation au sujet du pauvre Charles, et de remettre à LAFAYETTE " une de ces opinions "... Etc.
ON JOINT 1 L.A.S. et 2 L.A. (minutes) de son demi-frère à lui adressées (1836-1847), et un manuscrit autogr. du même : Fragment d'un mémoire relatif aux biens de la famille de Rosen en Alsace (procès soutenu contre le domaine) (1823 ?, 31 p. in-8), concernant les biens de leur famille maternelle ; plus une l.a.s. de Doussaint, curé des Ormes, au marquis d'Argenson, à propos de l'abjuration de la fiancée protestante de Victor de Broglie, 1er mars 1815.
Adjugé : 3 200 €