ARCHIVES DE CHÂTEAUX, AUTOGRAPHES DOCUMENTS HISTORIQUES
Lot 188
[Royalisme] 6 pièces, 1793-1834
L.A.S. d'un émigré écrite de Gheinsberg, 21 avril 1793, adressée à un baron - P.A.S. de l'abbé ELIÇAGARAY (Dominique) (1758-1822), inspecteur d'université, Paris, 6 juin 1818, 1 page in-4, dans laquelle il atteste le dévouement d'un douanier qui, durant les Cent jours, se chargeait de distribuer aux habitants et soldats à la frontière espagnole des proclamations royalistes. [En 1791, quitta la France en 1791 pour ne point prêter le serment exigé par la constitution civile du clergé. Durant les cent jours, l'abbé Eliçagaray suivit, sous le titre d'aumônier, la duchesse d'Angoulême à Londres. Apres son retour en France, nommé inspecteur de l'université il exerçait les fonctions de cette place quand un journal de Marseille publia un discours ridicule qu'il lui attribuait. L'abbé Eliçagaray démentit ce discours ; mais le chagrin de se voir en butte, dans sa vieillesse, aux traits de la médisance, il mit le terme de sa vie, il mourut en 1822.] - L.A.S. d'Emmanuel Louis Marie Guignard vicomte de SAINT PRIEST duc d'Almanza (1789-1881), filleul de Marie-Antoinette, officier proche de la duchesse du Berry, 14 mai 1840, 1 page ¼ in-8, adressée au général vicomte de Donnadieu, ultraroyaliste : " (
) je regrette de n'être pas à Paris pour causer avec vous de cette nouvelle phantasmagorie imaginée par M. Thiers pour fasciner cette nation si spirituelle et si niaise à la fois, qu'on appelle le peuple français. Je ne voudrais pas répondre que derrière cette démonstration théâtrale ne se cachât quelque projet bonapartiste, ourdi par cet homme qui sent bien que dans cette lutte de fin à faux, comme l'a dit M. Royer Collard, L. Philippe n'attend qu'une occasion pour lui casser le cou. J'espère que notre voyageur tirera parti de cet incident, car nous dormons quand tout le monde veille
" - L.A.S. de l'abbé d'ESPARBES de LUSSAN, aumônier de ordinaire de Charles X, s.d., 1 page in-8. - L.A.S. de l'abbé " Brad ", Paris, 4 oct. 1819, 1 page in-4, adressée à Charles Ferdinand d'Artois, duc de Berry : " Mon prince, celui, qui lors de votre altesse royale à Grenoble sur la fin de 1815, eut l'honneur de mettre sur la scène une bluette poétique que vous daignâtes accueillir avec bonté, le drapeau dauphinois, prend aujourd'hui la liberté de vous offrir l'hommage d'une autre bluette poétique sur l'exposition des tableaux de cette année. Obligé de quitter Grenoble avec ma famille qui y a été ruinée par suite des persécutions que son royalisme lui avait suscitée, je me suis réfugié à Paris (
) plus près du trône où votre altesse royale est appelée à monter un jour
" - L.A.S. de l'abbé JUSTE, 18 mars 1834, adressée à l'abbé Perrin.
Adjugé : 55 €