ARCHIVES DE CHÂTEAUX, AUTOGRAPHES DOCUMENTS HISTORIQUES
Lot 238
[Monarchie de Juillet] 18 pièces, 1830-1847.
Petit calendrier de 1830 découpé, 1 page in-8 obl. Comportant les signes du zodiaque, jour, date et fêtes. - L.S. de Pierre Marie TAILLEPIED de BONDY (1766-1847), préfet, Paris, 25 avril 1831. - L.A.S. de Marie Adélaïde LENORMAND (1772-1843), la célbre voyante, amie de Joséphine de Beauharnais, 3 pages in-12. Au sujet de sa brochure en faveur de la duchesse de Berry : " Veuillez bien monsieur jetez un coup d'il scrutateur sur ces trois feuilles d'épreuves (
) j'ai beau vouloir nuancée mes couleurs, en affaiblir les teintes ; mon génie commande : n'importe le danger ! Im me faut obéir ? Nous sommes dans un siècle où les femmes ne sont pas chose facile à gouverner
en fait nous verrons ce qu'il adviendra ! en attendant de vivre de Persil, corrigeons nos épreuves (
) ce me serait une chose de grande déplaisance de devenir avant peu sa très proche voisine, non à Londres, mais dans la bonne ville de Paris, quartier Saint Lazare dans la prison item
et ce pour avoir nonobstant bons conseils voire même sinistres prédications, m'être arrogée le droit de publier mainte brochure légitimiste à l'effet de défendre madame la duchesse de Berry et son fils
" [Elle publie en 1833 : Arrêt suprême des dieux de l'Olympe en faveur de Mme la duchesse de Berry et de son fils.] - L.A.S. de FRANÇOIS Ier d'Autriche (1768-1835), empereur d'Autriche, Baden, 1er août 1832, au comte Hartmann, 1 page in-4, en allemand. Lui décerne la croix de commandeur de l'ordre de l'Empereur Léopold pour ses mérites qu'il a déployés lors de son service auprès de son cher petit-fils, le duc de REICHSTADT. [Le duc de Reichstadt décède le 22 juillet 1832 à Schönnbrunn, le comte Hartmann était son officier d'ordonnance.] - Billet de convocation de la garde nationale de Pruillé, 29 nov. 1832, vignette - L.A.S. d'un soldat, " fait au rad à Toulon, le 11 may 1833 ", embarqué à bord de la frégate La Bellone, en partance pour Ancône, adressée à ses parents, 3 pages in-4, ornée d'un beau dessin à l'encre, gouache et aquarelle, représentant un fusilier debout appuyé sur son fusil scrutant au large un trois-mâts arborant le drapeau français. - Congé de convalescence délivré à un canonnier au 6e régiment d'artillerie, Besançon, 1er juillet 1833, signé par Charles Antoine Louis Alexis MORAND (1771-1835), général. - L.A.S. d'Augusta Amélie de BAVIERE (1788-1851) épouse du prince Eugène de Beauharnais, au château d'Ismaning à Bade, 1er nov. 1838, 2 pages in-4, ornée d'un petit bouquet de fleurs : " Ayant communiqué votre lettre à ceux de mes enfants qui contribuent à la pension du marquis de Beauharnais, savoir le prince Max, la princesse de Hohenzollern, l'Impératrice douairière du Brésil et la princesse Théodolinda, je n'ai pu y répondre plus tôt. Mes enfants ne peuvent pas prendre l'engagement de continuer à Melle de Beauharnais une partie de la pension du marquis (
) mais ils donneront 4000 francs chacun le jour où Melle Hortense se mariera
". - P.S. de Régis de Keredern de TROBRIAND (1816-1897), général, Limoges, 20 janvier 1841, autorisation de mariage délivrée à un soldat. - L.A.S. de Charles Ferdinand GAMBON (1820-1887), républicain antiroyaliste, 9 juillet 1841, 2 pages ½ in-8 - Pièce imprimée de présentation des vux du tambour de la 4e compagnie de chasseurs, ornée d'une grande vignette lithographiée à la gloire du pouvoir en place. - L.A.S. d'Alcide du Bois de BEAUCHESNE (1804-1873), archiviste et auteur, Metz, 29 juillet 1842, 3 pages in-8, adressée à Alfred Nettement, journaliste légitimiste : " Je viens de lire dans le journal des Judas
! (où diable la vertu, le talent, et la gloire vont-ils se nicher !) l'annonce de l'apparition prochaine de la vie de Marie Thérèse de France, fille de Louis XVI. (
) Mais je regrette bien de n'avoir pas connu plutôt votre projet ! J'ai en main des matériaux du plus puissant intérêt sur l'époque la plus tragique de cette vie éprouvée depuis son aurore jusqu'à son déclin. J'ai connu particulièrement deux gardiens du Temple qui voyaient tous les jours Madame Royale. J'ai puisé à pleines mains dans la mémoire encore jeune de ces deux vieillards. J'ai fouillé pendant de longues années dans les décombres du Temple, et vous ne sauriez croire tout ce que j'y ai trouvé de choses touchantes et encore inconnues. Et puis je suis propriétaire de vers composés par S.A.R. dans la tour du Temple et écrits de sa main. J'ai de sa main aussi son itinéraire depuis sa sortie de prison jusqu'à la frontière. Je vous dirai un jour comment ces pieuses reliques m'ont été léguées (
) depuis longtemps je songe à une histoire des Tours du Temple pendant la Révolution, et à une histoire de Louis XVII, dont j'ai pu, jour par jour, heure par heure, enregistrer la longue et cruelle agonie
" -
FICHE COMPLETE EN DESCRIPTIF
Adjugé : 2 000 €