Autographes - Documents historiques
Lot 84
Alfred CORTOT (1877-1962), 10 pièces
Réunion de 8 documents adressés à Laurent Ceillier et à son épouse, 1922-1928 :
Longue L.A.S., 2 pages in-4, s.d., Cortot remercie chaleureusement Laurent Ceillier pour son travail et sa collaboration à l'édition de l'ouvrage " Les chefs-d'uvre du piano au 19e siècle : 10 concerts par A. Cortot ", paru en mai 1924 ; les notices documentaires, initialement projetées par Cortot, furent rédigées par Laurent Ceillier : " J'avais formé le projet de rédiger ces notices. Je sais gré maintenant aux multiples obligations qui ont tenu mon désir en défaut, puisque je leur dois mon recours et à la clairvoyance artistique de Laurent Ceillier. Recours de la dernière minute pourtant, ce dont on ne songerait guère à s'aviser en lisant ces commentaires pénétrants, exacts, riches de faits et de documents. Un concert n'est point une leçon et je redoute fort que l'on veuille à la fois m'émouvoir et m'enseigner les raisons de mon admiration (
) Et il m'a semblé maintes fois au cours des soirées de musiques qui furent la cause de ce travail, que la simple évocation des circonstances souvent pathétiques qui inspirèrent les chefs d'uvre que je jouais, que le sobre exposé de leurs origines touchantes, pittoresques ou passionnées, créaient entre le public et l'interprète une communication plus directe et plus sensible qu'à l'habitude
" - L.A.S. et 2 P.A.S. (cartes pneumatiques), à Laurent Ceillier, 1924 - 2 L.A.S. dont une avec enveloppe à la veuve Ceillier - Carte de visite avec mention manuscrite - Ex-libris de Cortot - Portrait photographique, 14,5 x 9,5 cm, avec envoi manuscrit dédicacé et daté 1922 : " Pour Laurent Ceillier, ce souvenir reconnaissant et amical " - Portrait photographique, 22,5 x 17 cm, avec envoi manuscrit dédicacé et daté 1924 : " A Laurent Ceillier, à l'ami, à l'artiste, au précieux collaborateur ".
Alfred Cortot est le fondateur, avec Auguste Mangeot, de l'École normale de musique de Paris, école de musique supérieure privée, créée en 1919. Au lendemain de la première guerre mondiale, l'objectif est de concurrencer l'école allemande en accueillant les étudiants français ou étrangers non admis par le Conservatoire, dans le but de promouvoir le répertoire français. Laurent Ceillier en fut l'un des enseignants les plus constants et les plus écoutés, en charge de ce qu'on appelait alors " les disciplines d'érudition ", point de passage recommandé à tous les étudiants, y compris à ceux s'orientant vers une carrière de pur instrumentiste.
Adjugé : 500 €