31ème VENTE GARDEN PARTY
Lot 91
Bureau amoureux de Valtesse de la Bigne, inspiratrice de Zola, Courbet, Manet et Théophile Gauthier, époque Art Nouveau, daté 1905
Bureau amoureux de Valtesse de la Bigne, inspiratrice de Zola, Courbet, Manet et Théophile Gauthier, époque Art Nouveau, daté 1905
Bureau à gradins
en bois naturel, noyer, ronce de noyer et bronzes dorés.Le bureau ouvre par cinq tiroirs en façade, quatre latéraux et un en ceinture. Il repose sur quatre pieds galbés, sculptés et ajourés de feuilles de pavot et feuilles en relief se terminant par des feuilles et fleurs de pavots en bronze doré ciselé. Deux tirettes coulissent sur les côtés.
Le plateau aux angles arrondis à cuvette est marqueté d'une frise végétale en bois clair. Il est surmonté d'un gradin foncé d'un cuir ouvrant par trois tiroirs. Les extrémités du gradin se prolongent par deux horloges en bronze doré à décor de pavots et de feuilles finement ciselés. Le cadran avec aiguille serpent porte l'inscription " VALTESSE 1905 " et le second " TPVVBFS ".
Entrées de serrure et poignées de tirage à motifs végétaux en bronze doré.
Époque Art Nouveau, 1905.
Haut. 104, Larg. 139 cm, Prof. 80 cm.
(aiguille du cadran droit manquante, restauration probable des tiroirs du gradin).
Provenance :
- Collection Valtesse de la Bigne, pour son château de Ville d'Avray.
- Vente à Paris, Me Thierry de Maigret, 14 décembre 2016, n°187.
Love desk of Valtesse de la Bigne, inspiring muse of Zola, Courbet, Manet and Théophile Gauthier, Art
Nouveau period, dated 1905.
LE MOBILIER DE VALTESSE DE LA BIGNE, DEMI-MONDAINE ET MUSE DES ARTS
Lucie Émilie Delabigne (1848-1910) dite Valtesse de la Bigne est l'une des plus célèbres demi-mondaines du Paris de la fin du XIXe. Grande inspiratrice du roman " Nana " de Zola, son intérieur est soigneusement décrit, dont le célèbre " lit comme s'il n'en existait pas, un trône, un autel où Paris viendrait admirer sa nudité souveraine ". Ce très célèbre meuble d'Édouard Lièvre est aujourd'hui conservé au musée des Arts Décoratifs de Paris. Il témoigne du goût de cette pauvre normande devenue comtesse grâce à ses charmes. Maîtresse de Jacques Offenbach, elle rencontre Flaubert, Zola et Maupassant. Désignée par le surnom très évocateur de " l'Union des peintres ", elle expose, invite et inspire dans son hôtel particulier du 98, boulevard Malesherbes Édouard Manet, Henri Gervex, Gustave Courbet, Eugène Boudin ou encore Théophile Gautier. En 1904, elle quitte Paris pour Ville d'Avray, où elle constitue une véritable collection d'uvres d'art.
Adjugé : 22 000 €