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33ème VENTE GARDEN PARTY - I

 
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Lot 71

PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)
Aline et Pierre Renoir...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)
Aline et Pierre Renoir...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)
Aline et Pierre Renoir...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)
Aline et Pierre Renoir...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)
Aline et Pierre Renoir...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)
Aline et Pierre Renoir...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)
Aline et Pierre Renoir...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)
Aline et Pierre Renoir...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)
Aline et Pierre Renoir...
PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)
Aline et Pierre Renoir...

PIERRE-AUGUSTE RENOIR (Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)
Aline et Pierre Renoir dans un jardin, c. 1885

Toile.
Cachet de la signature en bas à droite.

Haut. 43 Larg. 43,7 cm.

Provenance :
- Succession Renoir.
- Galerie Bernheim-Jeune, Paris, 1931.
- Oscar Fischer, Anvers.
- Par descendance, collection particulière, Paris.
- Vente Sotheby's, Londres, 26 juin 1991, lot 111.
- Vente Sotheby's, Londres, 22 juin 2004, n°121.
- Collection particulière, Touraine.

A 1885 Renoir painting of his wife Aline and their son Pierre in a garden.

Bibliographie :
- "L'atelier de Renoir", Bernheim-Jeune, Paris, 1931, oeuvre illustrée t. I, pl. 3, n°6.
- Guy-Patrice et Michel Dauberville, "Renoir Catalogue raisonné des tableaux, pastels, dessins et aquarelles (1882-1994)", éditions Bernheim-Jeune, Paris, 2009, n°1021, reproduit p. 213 sous le titre : "Esquisse (Aline Charigot et son fils Pierre)".

Avis d'inclusion au catalogue critique du peintre du Wildenstein Institute au nom du Comité Renoir en date du 24 mai 2012.

D'UNE "FUGACE IMPRESSION" À LA SENSATION DU BONHEUR DURABLE

Les grands artistes se réinventent. Acteur majeur de l'impressionnisme, Renoir ne se satisfait plus de sa peinture dans les années 1880 : il cherche une nouvelle voie.

À la manière des peintres, architectes et sculpteurs partis en Italie au milieu du XVIIIe siècle à la rencontre du monde antique, Renoir entreprend d'importants voyages entre 1881 et 1883. Plongé dans la misère, égratigné par la critique, il désire aller vers une peinture plus sérieuse et officielle. Pour sortir de l'impasse de la modernité, il rend visite à l'Estaque à Paul Cézanne. Ce dernier se détache déjà de l'impressionnisme pour jouer sur les volumes et "faire du Poussin sur nature". Puis, comme les Orientalistes, Renoir va à la découverte de l'Afrique du Nord.

Mais c'est en Italie, au cours de l'hiver 1881-1882, que Renoir a la révélation d'une nouvelle manière. Frappé par l'oeuvre de Raphaël, particulièrement par les "Stanze" du Vatican, il se prend à dessiner le contour des formes qu'il articule de couleurs acides. Cette « manière aigre » pour son chromatisme ou « période ingresque » pour ses accointances avec cet autre raphaélesque français, se résume en un chef-d'oeuvre : Les Grandes Baigneuses (1884-1887, Philadelphie).

Ce jalon dans la carrière de l'artiste est aussi le témoignage d'un bouleversement intime. Lorsqu'il peint le Déjeuner des canotiers (1880-1881, Washington, The Phillips Collection), Renoir présente déjà la même jeune femme blonde, alors jouant avec un chien : Aline Charigot (1859-1915). Séduit par son modèle, ils deviennent amants et il l'épouse en 1890. Aline accompagne Auguste en Italie. La révolution picturale accompagne pour l'artiste la découverte de l'amour durable. Aline lui donne trois enfants, Pierre (1885-1952), Jean (1894-1979) et Claude (1913-1993). À la naissance de Pierre, Renoir abandonne ses œuvres en cours et se consacre à des toiles sur la maternité. C'est ce même thème qu'il revisitera avec Guino, mais cette fois en sculpture, après la mort d'Aline en 1915.

Notre esquisse présente cette femme tout en courbes, comme sur un autre portrait d'Aline (1885, Philadelphie). Blonde et douce, le peintre l'esquisse en touches hachurées qui rappellent l'œuvre de Cézanne dans les années 1880. Deux autres études en extérieur de la même année, illustrées au catalogue raisonné (1022 A et 1022 B, p. 214 Guy-Patrice & Dauberville), figurent aussi la maternité d'Aline. Notre toile, ces deux esquisses et le portrait d'Aline de Philadelphie prouvent l'importance que l'être aimé prend dans l'œuvre et dans la vie du peintre. Les figures rouges et bleues silhouettées de notre peinture jaillissent du fond vert. Renoir ne met pas l'accent sur l'individualité des modèles mais sur la douceur du moment. Plutôt que de s'attacher à l'intérieur des figures, l'artiste travaille les nuances de l'arrière-plan végétal. Renoir dessine le contour du motif d'un mystérieux trait d'union entre Ingres et Cézanne.

Estimation : 150 000 € ~ 250 000 €

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