Orangerie de Cheverny pour la 17ème année - Hippomobilia - Tableaux - Bel ameublement
Lot 145
VIOLON D'AMOUR, attribué à Gasparo de Salo luthier (actif à Brescia puis Crémone au milieu du XVIème siècle), transformé par Gian Paolo Castegnary (actif à Crémone, puis Paris de 1638 à 1663)
Recouvert d'une basane peinte aux armes de France : fleurs de lys, monogramme de Louis XIV et couronne royale sur la table supérieure, écusson de France surmonté de la couronne royale et encadré de six drapeaux blancs sur la table du fond, datés de 1690-1700.
Touche et cordier en palissandre incrusté d'os à motifs fleurs-de-lysés à la mode florentine adaptés en 1638.
Manche, orné d'une tête de femme coiffée sculptée et ajout de douze cordes sympathiques, fin XVIIème - début XVIIIème.
Marqué sur une étiquette intérieure : Castegnary, 1638.
Long. 70 cm.
Milieu du XVIème et postérieur.
Provenance : collection particulière vendômoise
Accident et restaurations
Bibliographie :
Reproduit dans La Musique, les instruments, les uvres, Paris, Larousse, 1965
In "L'Assemblée générale de la société archéologique scientifique et littéraire du vendômois", La Nouvelle République, le 5 avril 1963, p. 6.
Recherches sur la musique française classique, IV, 1964, Editions PICARD & Cie.
Historique :
Le principe de résonance des cordes par sympathie a été appliqué dans les Indes orientales anglaises, à la fin du XVIème siècle.
Dans les pays occidentaux, Praetorius, dans De Organographia (p.47), traite de la viole d'amour surtout en usage en Angleterre. L'adaptation en est attribuée à Daniel Farrant, violiste du roi James 1er d'Angleterre, au début du XVIIème siècle.
Avant 1620, en France, ces violons faisaient partie de l'Écurie. Puis ils passeront, sous Louis XIII, à la Chambre du Roi et feront partie des vingt-quatre violons du Prince.
Cet instrument est à peu près unique par sa forme de violon sans coin. Il existe un alto de Guarneri qui a cette forme et quelques instruments du XVIIème siècle au musée de Bruxelles.
Entré dans une collection particulière de la région du vendômois en 1963, l'instrument a été présenté à la société archéologique du Vendômois par Norbert DUFOURCQ le 30 mars 1963, et joué à cette occasion par la violoniste Nicole Lepinte.
Adjugé : 16 000 €