Maîtres de la céramique au XXe siècle
Vendredi 29 septembre 2017
La Gazette Drouot, Philippe Dufour
Le maître Pablo Picasso prenait la suite des meilleures adjudications en matière de faïences modernes, avec une assiette blanche de 1949 marquée «Madoura», à décor à la paraffine oxydée et bain d’émail. Ses lignes brunes et vertes formaient un motif constitué de quatre profils imbriqués et au dos de motifs géométriques. Elle récoltait 17 980 €. Du même, un pichet avec une anse à prise oiseau, de 1953, prenait les allures d’un moderne aquamanile émaillé de blanc, et animé de traits de peinture bleus et noirs, toujours grâce au savoir-faire des ateliers Madoura, justifiant le prix de 8 060 €. Toujours de Picasso, un cruchon au hibou, créé en 1955, tentait de l’égaler avec 7 440 €.
Il fallait aller chercher du côté du mobilier d’artiste, l’autre belle enchère : à 22 320 €, elle était récoltée par une table basse monochrome bleue d’Yves Klein, constituée d’un caisson en Plexiglas rempli du fameux pigment IKB (International Klein Blue), déposé par le peintre, avec la collaboration des chimistes et marchands de couleurs Sennelier et Adam. Plus accessible se détachait aussi la mythique bibliothèque Carlton dessinée par Ettore Sottsass en 1981, pour laquelle il fallait débourser 13 020 €. En revanche, une impression photographique de Stéphane Couturier, Melting Point Moscou #1 (voir Gazette n° 31, page 105), n’a pas été vendue.