Les pendules squelettes
Jeudi 26 avril 2018
L'esthétique des Lumières
Numéro 68 de la vente
PENDULE dite "SQUELETTE" en bronze ciselé et doré.
Le cadran émaillé blanc présente des chiffres romains pour les heures et des chiffres arabes pour les minutes. Il est cerclé d'émail bleu à semis d'étoiles d'or et est sommé d'un aigle aux ailes déployées. À ses côtés se déroulent des pampres de vigne et des grappes de raisin. Le mouvement repose sur une arcature à frise de palmettes et un cartouche émaillé et flanqué d'entrelacs feuillagés, signé MILLÉ à ORLÉANS. Le balancier est orné d'un masque d'Apollon rayonnant.Base en marbre noir à rang de perles et frises de palmettes sur quatre patins dorés.
Pierre-François-Claude MILLÉ, né en 1757, fait son apprentissage à Paris en 1773. Cet horloger est actif à Orléans autour de 1789.
Directoire, fin XVIIIe-début XIXe.
Haut. 44, Larg. 25, Prof. 12 cm.
Provenance :
- vente Paris, Me Marc Ferri 16 avril 1986, n°114.
- Grande collection orléanaise.
A Directoire gilt bronze ARCH SKELETON MANTEL CLOCK, signed MILLÉ, Orléans, on the dial.
La vogue des pendules dites "squelette" apparaît à la fin du règne de Louis XVI et désigne une forme de pendules laissant apparaître le mécanisme complexe de l'horlogerie par un évidement circulaire dans le cadran. Les progrès scientifiques de la fin de ce siècle encouragent les horlogers à faire la démonstration de leur art et à rompre avec l'ornementation formelle des pendules à sujets. Leur dépouillement s'explique aussi par la pénurie des matières premières qui sévit alors. On voit ainsi se développer une esthétique nouvelle, née des Lumières, et qui préfigure l'ère industrielle. Héritières des pendules portiques de la seconde moitié du XVIIIe siècle, les pendules "squelette" leur empruntent souvent leur forme verticale et reposent généralement sur une arche semi-circulaire supportée par des colonnettes, comme ce modèle de Millé.
Bibliographie :
- Tardy, "Dictionnaire des Horlogers français", 1971, p. 465.
- Pierre Kjellberg, "Encyclopédie de la Pendule française du Moyen-Âge au XXe siècle", 1997, éd. de l'Amateur, p. 313-323.
Numéro 161 de la vente
PENDULE dite "SQUELETTE" à quantièmes en bronze doré.
Le cadran annulaire est signé BLAISAU à Paris et émaillé blanc. Il présente des chiffres romains pour les heures, et des chiffres arabes pour les quantièmes. Il est cerclé d'émaux à la façon de COTEAU avec rehauts de blanc fixe et or sur fond bleu. Il est sommé d'une palmette et de guirlandes de feuilles de chêne, ce second motif également repris à sa base. L'arcature supportant le mouvement repose sur un socle en marbre noir sur quatre patins dorés.Directoire.
Haut. 40, Larg. 20, Prof. 11 cm.
Provenance :
- vente après départ du baron Petiet à Orléans, Me Louis Savot 6 décembre 1985, n°39.
- Grande collection orléanaise.
A Directoire gilt bronze ARCH SKELETON MANTEL CLOCK signed by BLAISAU, Paris, on the dial.
La vogue des pendules dites "squelette" apparaît à la fin du règne de Louis XVI et désigne une forme de pendules laissant apparaître leur mécanisme au moyen d'un cadran annulaire. On voit ainsi se développer une esthétique nouvelle, née des Lumières, et qui préfigure l'ère industrielle.
"Ce type de pendules forme un ensemble à la fois cohérent et d'une grande diversité. L'émail et sa chatoyante polychromie y jouent un rôle décoratif prépondérant. Il apparaît sur le ou les cadrans sous la forme de fines guirlandes et de divers motifs, parmi lesquels les signes du zodiaque. Les structures mêmes de la pendule sont décorées, toujours en émail et la plupart du temps sur fond bleu, de pointillés, d'étoiles, de fleurettes [...]. On retrouve ici l'oeuvre des célèbres émailleurs Coteau et Dubuisson et de quelques autres, dont Georges Adrien Merlet".
in Pierre Kjellberg, "Encyclopédie de la Pendule française du Moyen-Âge au XXe siècle", 1997, éd. de l'Amateur, p. 322.