Mobilier et tapisserie d'un château historique
Vendredi 11 janvier 2019
La Gazette Drouot, Caroline Legrand
Le dernier propriétaire, le comte Gaël de Christel, a cédé récemment le château à un couple d’Américains, et organise la vente de son mobilier. Elle se déroulera sur place, de pièce en pièce, avec deux points d’orgue. Dans le grand salon, un cabinet à poser italien du XVIIe siècle, en ébène et bois noirci, à décor de motifs géométriques en ivoire et ouvrant à dix-neuf tiroirs en façade, sera attendu à 4 000/6 000 € ; dans la chambre de l’évêque ensuite, on admirera cette tapisserie anglaise, sur le thème de Samson et Dalila. En Angleterre, vers 1650, les ateliers de Soho deviennent avec la Garde Robe royale, l’un des principaux centres de production de tapisseries, suite notamment à la fermeture des ateliers de Mortlake à la fin du siècle.
Les plus grands lissiers du pays sont alors installés à leur compte dans le quartier londonien de Soho, tels John Vanderbank et Joshua Morris. Si l’on est plus habitué à observer la scène où Dalila coupe les cheveux de Samson – l’origine de sa force –, c’est un passage différent de cet épisode biblique qui nous est proposé ici. Attaché à un fauteuil, la chevelure déjà courte, Samson est à la merci des Philistins, avides de vengeance. Ultime supplice, ces derniers lui crèvent alors les yeux avant de l’emmener comme prisonnier à Gaza.
SAMEDI 12 JANVIER, CHEILLÉ. ROUILLAC OVV. M. DE VILLELUME.