Collection Charles PIERRE (1935 - 2004)

Amateur éclairé de l’imagerie populaire

Philippe et Aymeric Rouillac ont le plaisir de présenter à l’encan une collection exceptionnelle d’images dites « populaires », qui furent colportées dans tous les foyers en Europe pendant plus de 400 ans, mais aujourd’hui tant oubliées et devenues rares. Cette collection de qualité rassemble des épreuves gravées sur bois ou en taille-douce, en provenance des plus grands centres de production de France (Orléans, Chartres, Toulouse, Paris, Lille, Cambrai, Metz, Belfort, Épinal, etc) et d’Europe (Allemagne, Italie, Espagne, etc)

Né le 22 octobre 1935 en Lorraine, Charles PIERRE a passé l'essentiel de son existence à Longuyon (Meurthe-et-Moselle), où ses parents tenaient un commerce de vaisselle et d’objets de décoration. A l’âge de 17 ans, le décès prématuré de son père le contraint à écourter ses études : il passe un BTS d’optique à Morez dans le Jura, où il rencontre sa future épouse, qui lui donnera quatre enfants. Après trois années de service militaire en Algérie, il ouvre en 1965 son propre magasin d'optique à Longuyon. Il est très apprécié dans sa profession et participe activement à la vie locale (conseiller municipal, président de l'union commerciale).

Depuis son plus jeune âge, Charles PIERRE se constitue une importante bibliothèque, traitant du religieux, des voyages, de l’art en général et d’autres documentations thématiques.

Membre du « Vieux Papier », il assiste avec assiduité aux réunions de l’association.

En janvier 2001, Charles PIERRE prend sa retraite, ce qui lui permet de se consacrer à sa famille (quatre enfants, sept petits-enfants) et aussi à ses collections. Il disposait, entre autres, d'une rare série complète du Messager boiteux, fameux almanach édité par Le Roux à Strasbourg. Il n'hésita pas, avec son épouse, à prêter cette collection pour que des travaux scientifiques puissent se faire publiés dans Le Vieux Papier après un détour par un colloque international à Sydney.

Bibliophile averti, il s'était intéressé à plusieurs graveurs contemporains. Mais sa principale passion était l'art populaire, spécialement l'imagerie religieuse sous toutes ses formes (bois gravés, canivets, fixés sous verre...). Il avait également réuni une belle collection d'almanachs populaires.

Charles PIERRE était particulièrement accueillant et ouvrait largement ses collections à tous.

Dominique Lerch, historien, auteur de nombreux ouvrages sur l’imagerie populaire de l’Est, qui l’a bien connu, témoigne : « De ses voyages, il revenait avec sa carte de vœux annuelle, ouvrant sur le vaste monde du papier ».

La table familiale était soignée et chaleureuse. Charles PIERRE et son épouse étaient des soutiens indéfectibles des vins du Jura et du Bordelais ».

L’hommage que lui rendait Le Vieux Papier au moment de son décès en 2004 déclarait : « Très assidus à nos dîners, à nos voyages et aux réunions des AMIS au Saulchoir, M. et Mme PIERRE étaient devenus, pour beaucoup d'entre nous, des amis fidèles que l'on avait plaisir à rencontrer ».