Les carnets personnels de Guioth (n°141 à 146)
Dimanche 17 mars 2019
Le militaire au pinceau de soie
Le 16 juillet 1870, à la déclaration de guerre à la Prusse, il est mobilisé au grand quartier général de l'armée du Rhin et est fait prisonnier le 29 octobre à la capitulation de Metz. Il est interné en Allemagne. Rentré le 7 mars 1871, il est affecté le 9 avril suivant à l'état-major du 1er corps de l'armée de Versailles. Il prend part au 2e siège de Paris et à la reprise de Montmartre. Le 8 juillet 1873, il est nommé aide de camp du général Henri d'Orléans, duc d'Aumale, et président du conseil de guerre chargé de juger le maréchal Bazaine du 30 septembre au 10 décembre 1873. Commandant du 7e corps d'armée à Besançon, il est promu lieutenant-colonel le 22 août 1878, passant à l'état-major du corps d'armée.
Le 31 mai 1879, il est remis à la disposition du duc d'Aumale qui vient de quitter le 7e corps d'armée, touché par la série de mises à pied qui a provoqué la démission de Mac Mahon, et qui est nommé inspecteur général des 13e, 16e et 17e corps d'armée le 20 avril 1879. Le 2 février 1880, l'inspection du duc d'Aumale est achevée.
Du 29 septembre au 24 décembre 1881, il est détaché comme chef d'état-major de la 1ère brigade de la colonne de Tebessa avec laquelle il prend part aux expéditions de Kairouan et de Gafsa.
Promu au grade de colonel le 11 juillet 1882 et au grade de général de brigade le 18 novembre 1887. Du 15 janvier 1890 au 27 novembre 1893, il siège au comité technique d'état-major. Promu divisionnaire le 18 mars 1893, il reçoit le commandement de la 24e division d'infanterie à Périgueux. Grand-officier de la Légion d'honneur. Premier conservateur de la fondation du domaine de Chantilly dont le duc d'Aumale a conservé l'usufruit jusqu'à son décès le 7 mai 1897. Le général de division Guioth décède à Paris le 26 décembre 1899, 9 mois après son admission au cadre de réserve par limite d'âge.