Lion marchant par Le Bourgeois pour l'hôtel Ducharne
Dimanche 16 juin 2019 à 14h
aménagé par Ruhlmann vers 1924
Le lion de Le Bourgeois se reflète sur la table de la salle à manger de l'hôtel Ducharne.
La salle à manger de l'Hôtel Ducharne
La façade de l'Hôtel Ducharne
L'argentier par Émile Ruhlmann
Gaston Étienne LE BOURGEOIS (Vire, 1880 - Rambouillet, 1956)
"Lion marchant".
Bronze patiné.Monogramme circulaire numéroté 4/15.
Haut. 33, Long. 66, Larg. 14 cm.
Sur son socle de marbre noir, le dessous foncé d'un cuir fauve.
Haut. totale : 41 cm.
Provenance :
- Collection François Ducharne, fondateur de la soierie éponyme à Lyon, pour la salle-à-manger de son hôtel particulier érigé par Pierre Patout en 1923-1924 au 15 rue Albéric-Magnard à Paris et décoré par Jacques-Émile Ruhlmann ;
- par descendance ; collection du Vendômois.
Walking Lion, sculpted by Le Bourgeois for the Ducharne Hotel, designed by Ruhlmann around 1924.
LES CRÉATION DE LE BOURGEOIS, RUHLMANN ET PATOU POUR FRANÇOIS DUCHARNE
Sculpteur animalier travaillant le bois en taille directe, Gaston Étienne Le Bourgeois cherche à impliquer la sculpture dans la décoration en associant le beau à l'utile. Remarqué en 1913 par Jacques Doucet, il crée un spectaculaire meuble à hauteur d'appui pour son hôtel de l'avenue du Bois et récidive dix ans plus tard avec un autre industriel du textile, le soyeux lyonnais François Ducharne.Pour la salle-à-manger de ce dernier, en son hôtel particulier de La Muette, il livre notre lion de bronze. Il sera placé sur l'argentier d'Émile Ruhlmann depuis lequel il offre son reflet sur le plateau de la table à double piètement lyre. Ailleurs, sur une banquette en comblanchien dessinée par Ruhlmann il plaque un bas-relief en façade, avec des chrysalides dans les accotoirs à enroulement.
Un lion participe en 1921 à une exposition personnelle au Pavillon de Marsan à Paris, parmi une vaste faune sauvage. En 1925, le sculpteur réalise la frise du grand salon de l'Hôtel du Collectionneur lors de l'exposition Internationale des Arts Décoratifs, puis sculpte un éléphant à grandeur réelle pour l'exposition coloniale de 1931. Ayant transmis sa passion à ses deux filles, il enseigne la sculpture à l'école de l'union centrale des arts décoratifs, poursuivant des travaux de décoration pour toutes les grandes commandes, tel le chemin de croix du paquebot "Normandie."
Une importante donation de ses principale oeuvres a été faite par ses descendants au Musée des arts décoratifs de Paris, qui est malheureusement à ce jour reléguée dans les réserves.
Bibliographie :
- reproduit in Florence CAMARD, Ruhlmann, éditions du Regard, Paris, 1983, pp. 144 et 279.