La saga des Rouillac en images
Vendredi 13 décembre 2019
La Renaissance du Loir et Cher, Laurence Richer
Qui ne connaît pas la famille Rouillac ? Philippe Rouillac, commissaire-priseur depuis plusieurs décennies ; Christine, son épouse, discrète mais tout aussi efficace ; et enfin Aymeric, le fils prodige qui depuis plusieurs années déjà, s’impose comme digne successeur.
Mais saviez-vous que la famille compte en réalité sept marteaux ? « Sept marteaux, nous le fument en famille. Six marteaux toujours en activité, nous le sommes : cas unique dans le petit monde des quatre cents commissaires-priseurs de France. »
Dans cet ouvrage, Philippe, puis Aymeric, racontent leur histoire mais surtout celle des objets qui ont circulé entre leurs mains. « Chaque objet de qualité est unique, créé par l’homme, par son intelligence, son coeur, son savoir-faire, servi par sa main, pour tout et son contraire. »
Le rôle du commissaire-priseur consiste à « plonger dans l’histoire, l’appartenance de l’objet, rechercher son pedigree, sa provenance, sa commande, son destinataire illustre ou inconnu… Et redonner vie à une civilisation, une époque, un règne, une famille, un contexte politique, à des enjeux de pouvoir, à l’histoire. » C’est donc tout cela que vous propose la famille Rouillac à travers les 300 pages que compte ce livre.
Le coffre de Mazarin transformé en « bar à papa »
On ne compte plus le nombre de ventes exceptionnelles réalisées par l’étude, la plus marquante et certainement aussi la plus médiatisée fut celle du coffre de Mazarin, à Cheverny. Un coffre portant le numéro 829 de l’inventaire après décès : « Lorsque mon père refuse aimablement un verre de porto après l’inventaire d’un pavillon du Val de Loire en janvier 2013, son cœur palpite au moment où la propriétaire, écartant la télévision et soulevant le grand drap, sort un vieux cherry du bar. Il découvre ce coffre tombé dans l’anonymat, après être passé incognito à travers les siècles pour arriver chez les enfants d’un ingénieur pétrolier. »Le coffre avait été acquis quelques décennies plus tôt à Londres pour accueillir les alcools forts de la famille alors que Mazarin y conservait plutôt les précieux diamants qui ornaient la couronne de France !
Le « bar à papa » était en fait le meuble en laque le plus précieux et le plus cher au monde, il fut adjugé 7.211.380 €, la plus importante enchère de l’année 2013 en France.
30 années de ventes aux enchères
« Cet ouvrage est plus qu’un livre d’images et plus qu’un livre de belles enchères, un kaléidoscope d’histoire… » Adjugé ! La saga des Rouillac est un très beau livre, richement illustré, à offrir ou à s’offrir en cette fin d’année. Un livre à feuilleter inlassablement au coin de la cheminée.Laurence RICHER
Adjugé ! la saga des Rouillac, 320 pages,
450 photos, 24 x 28 cm, aux éditions Monelle
Hayot - 39 €