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Les artistes soutiennent les artistes

Lundi 01 juin 2020

Beaux-Arts, Armelle Malvoisin

Pas facile pour les artistes qui, depuis le début du confinement, ont vu leurs projets à l’arrêt. Ils ne bénéficient pas, comme ceux du spectacle vivant, d’un statut d’intermittent. Aussi la plupart d’entre eux connaissent-ils à présent des difficultés financières inédites. Plusieurs initiatives ont vu le jour pour les soutenir. Basée à Vendôme, la maison de ventes Rouillac a organisé, du 30 avril au 6 mai, une vacation en ligne, #SoutiensUnArtiste, qui a rapporté 212 000 € reversés à 100 % aux artistes, dont 86 000 € sous la forme de bourses individuelles de 1000 € gérées par la fondation Taylor.

Les Amis des artistes, « collectif d’acteurs du domaine de l’art d’horizons variés et complémentaires», proposent aux plasticiens de mettre en vente jusqu’à trois œuvres (dont au moins une à moins de 500 €) sur les réseaux sociaux, repérables grâce au hashtag #lesamisdesartistes. Les acheteurs versent 70 % du prix directement à son auteur et les 30 % restants sur une cagnotte solidaire au profit d’une association assurant leur distribution auprès d’autres artistes.

Un hashtag viral et vertueux

Lancée par le peintre britannique Matthew Burrows le 16 mars, une opération de solidarité connaît un succès planétaire sur Instagram. Sous le hashtag #ArtistSupportPledge, les plasticiens sont invités à présenter des créations à vendre pour 200 € (ou 200 £, ou 200 $) maximum. « Chaque fois que leurs ventes atteignent 1000 €, ils s’engagent à acheter le travail d’un autre artiste pour 200 €, explique Matthew Burrows. J’ai réalisé que les prix devaient être suffisamment bas pour créer un acte de générosité et en faire quelque chose de viral. » En deux mois, plusde 150 000 publications estampillées #ArtistSupportPledge ont envahi le réseau social.Les photographies de la Britannique Karen Knorr (tirées à 5 exemplaires) se sont arrachées comme des petits pains. La Française Sabine Pigalle, qui a réalisé une série d’œuvres humoristiques et cathartiques (My Corona Diary) quotidiennement pendant le confinement, en a fait une édition spéciale à 100 exemplaires. Ce qui lui a permis de venir en aide à d’autres. Un vrai cercle vertueux.
A. M
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