Le Roi-Soleil à 500 000 euros

La Renaissance Lochoise, Yolande Guillet

Les experts Rouillac, Aymeric et Philippe, présentent la boîte à portrait de Louis XIV, ornée de 20 diamants

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Les Rouillac, père et fils, ont une nouvelle fois fait s'envoler les enchères au château d’Artigny, du 2 au 5 octobre dernier.

Dans les salons d’Artigny, avec leur 32e vente aux enchères publiques d’objets provenant de grandes demeures du Val-de-Loire, les experts Rouillac, Philippe le père et Aymeric le fils, apportent des précisions sur la vie des objets, tout en faisant grimper les enchères auprès d’un public - présent physiquement ou par téléphone - provenant du monde entier.

Parmi plus de 300 articles, une douzaine d’entre eux retenait tous les regards. Le plus marquant : la boîte à portrait de Louis XIV, ornée de 20 diamants de la couronne du roi. Ce médaillon du corsaire de Louis XIV a été adjugé 500000 C à un retraité de Saint-Malo venu avec un membre de la municipalité.

Après des enchères de 320 000 € en Angleterre, puis 350000 € aux États-Unis, des voix se sont élevées dans le salon d’Artigny : 400, 450, 480, pour finir adjugé 500 000 C. Ce médaillon retourne donc à Saint-Malo. Depuis sa présentation dans la malouinière de la Bardoulais à Saint-Malo, il n’y a pas un descendant de capitaine corsaire qui ne craigne que cet exceptionnel bijou offert par le roi Soleil à Alain Porée en 1695 ne quitte la France. Doté de son certificat de sortie du territoire par le ministère de la Culture, le bijou attise l'attention du marché britannique...

300 objets d’exceptions

Il n’y avait pas que le médaillon qui valait le détour. Citons notamment le vase grenade de l'empereur Qianlong de la Chine impériale, par exemple ou le lit Henri III du château d’Amboise de la Renaissance rêvée. Adjugé à 20500 € pour une Tourangelle après avoir atteint 20000 € en Pologne. Ou bien encore le cabaret de Napoléon en porcelaine de Sèvres, provenant de la collection orléanaise de Jacques Roux, livré à l’empereur en 1805, a été présenté lors des enchères. « Il est le plus complet de tous ceux qui sont conservés actuellement : dix-sept pièces avec son décor d’oiseaux qui fait écho à celui du vase Qianlong », indiquent les commissaires-priseurs.

Entre Nymphéas et diamant

Il y avait des oeuvres de grands peintres, comme La cueillette des oranges par Gauffier et Les Nymphéas de Claude Monet. Et d’importants bijoux et montres : par exemple un diamant avec sa taille en forme de coeur de 12,21 carats monté en bague en or j amie, « qui faisait l’orgueil d’une parfaite maîtresse de maison tourangelle, aimant la vie et recevoir ».

Yolande Guillet