Une nuit à chambord
Samedi 11 octobre 2014
Cette semaine Alain, de Trouy dans le Cher, nous fait parvenir la photographie d’un tableau chiné dans une brocante il y a 13 ans. A-t-il fait une bonne affaire ? Aymeric Rouillac, commissaire-priseur, lui répond.
L’huile sur toile de notre lecteur, qui mesure 70 cm par100, semble une œuvre de qualité bien que n’étant pas de la «grande musique». Peindre une scène nocturne demande une certaine habileté. Rien de morose ici, pas d’obscurité oppressante. Au contraire même, la clarté du tuffeau blanc irradie et la lumière jaune s’échappant des fenêtres de la galerie et du lanternon réchauffe, rassure. Malheureusement, la qualité de la photographie ne nous permet pas de voir la touche, la « patte » du peintre. La signature en bas à droite « MONTET » est une information précieuse. Elle nous oriente vers Maurice Montet, un postimpressionniste de talent ayant une certaine cote et aimant notamment peindre des scènes nocturnes. Mais la graphie de sa signature diffère trop de la nôtre pour que cette œuvre soit de lui. Nous sommes donc ici face au travail d’un amateur éclairé inspiré par le travail desImpressionnistes et datant vraisemblablement du milieu du XXème. Malgré quelques maladresses, ce tableau relativement bien peint peut se négocier de 60 à 80 euros.
C’est le moment de découvrir une autre merveille du domaine de Chambord : son parc forestier clos, le plus grand d’Europe, où retentit encore le brame du cerf en cette saison.