Pour que sonnent les 12 coups de minuit
Samedi 27 décembre 2014
Cette semaine, un lecteur de Saint-Avertin fait parvenir à Maître Philippe Rouillac, notre commissaire-priseur, la photographie d’une « pendule » dont il aimerait connaître la valeur.
Celui de notre lecteur s’inscrit dans cette veine. Feuilles d’acanthes stylisées, enroulements feuillagés, agrafes et quadrillages sont autant d’éléments représentatifs de ce style qui naît dans le deuxième quart du XVIIIe. Encore relativement symétrique, son ornementation n’est pas pleinement rocaille. Le cadran, de forme ronde, est pourvu de 12 cartouches émaillés blanc indiquant les heures en chiffres romains. On y remarque deux orifices circulaires. Ils permettent le passage d’une clef servant à remonter le mécanisme de la pendule pour l’un et celui de la sonnerie pour l’autre. Sans signature, difficile d’identifier l’horloger ! La photo du poinçon présent à l’arrière du mécanisme est trop mauvaise pour pouvoir identifier la marque. Si ce cartel s’inspire directement des modèles du début du XVIIIe, il ne date malheureusement pas de cette époque ! La fonte est molle et n’est pas ciselée. La dorure, verdâtre et de mauvaise qualité n’est pas faite à l’or fin comme au XVIIe. Nous sommes ici face une pièce de style Louis XV fabriquée à la fin du XIXe ou au début du XXe. Il doit mesurer environ 40 cm de haut et nous pouvons l’estimer une centaine d’euros en brocante, à condition que le mécanisme fonctionne. Le même modèle, mais du XVIIIe, aurait une valeur 50 fois supérieure.
Il ne vous reste plus qu’à l’accrocher dans votre salon, le remonter et, le soir de la Saint-Sylvestre venu, comptez avec élégance les 12 coups de minuit. Bonne année !!!