Le roi de la jungle... doux comme un agneau
Samedi 18 avril 2009
Attention il ne s’agit pas d’un marbre, mais d’une matière plus vile : le plâtre. Mais comme cette sculpture en plâtre est animée !
Nous pensons que cette composition aurait pu être inspirée –soit par Fragonard, soit mieux par François Boucher, peintre du Roi, protégé de la Pompadour qui aimait s’entourer d’amours et angelots virevoltants. Siècle aimable, où le Roi réclamait « de l’enfance, encore de l’enfance ! ». Quand on sait que Boucher a peint pour le palais de Christian VII à Copenhague des compositions comparables parsemées d’amours, en allégories des arts libéraux, dans les années 1750-1760…il y a quelque chose de troublant : on y retrouve une inspiration commune. Une telle œuvre, en peinture ou bas relief, aurait pu d’ailleurs se retrouver de par ses dimensions et format rectangulaire, en dessus-de-porte dans un des salons de la résidence de Ménars, près de Blois de la marquise de Pompadour… Ce bas-relief est un exemple supplémentaire de la mode de puis le XVIIIème siècle d’enfants, d’amours. Peinture, bas relief en marbre, puis version en plâtre : du plus dispendieux au plus économique. Le fait qu’il soit en plâtre sous entend que la scène a été moulée, donc tirée à plusieurs exemplaires, et peut-être même à une époque relativement récente. L’estimation raisonnable pour cet objet décoratif, tourne entre 200 et 400 euros. Un prix tout doux pour rugir de plaisir ! Si Boucher, la Pompadour avaient été au rendez vous : un trésor inestimable : à plus de 1 000 fois l’estimation ! Quoi qu’il en soit, il reste cette version abordable du Roi-Lion, ancêtre de Simba de Walt Disney, ou encore des pensionnaires du Zoo-parc de Beauval.