Artigny ou le musée éphémère

La Renaissance du Loir et Cher, Méryl Serthelon

Adeptes ou non des ventes aux enchères, celle d'Artigny, à Montbazon en Indre-et-Loire se distingue et plaira à
tous ceux qui s'offriront une belle balade dans un cadre d'exception les 4 et 5 juin prochains.

Cette année encore la tradition se maintient avec la 35e Garden-Party organisée au château d'Artigny à Montbazon (37) par les maîtres Aymeric et Philippe Rouillac. Les dimanche 4 et lundi 5 juin, les commissaires-priseurs promettent une vente composée de 360 numéros exceptionnels dont 90 % proviennent du Val de Loire. Le tout dans un cadre qui s'y prête et
où on entre librement. « Artigny c'est comme un collier de perles qu'on a enfilé une à une. C'est un musée éphémère où /'on peut toucher, regarder et avoir des explications », résume Philippe Rouillac.

Le commissaire-priseur attire notamment l'attention sur un tableau d'un peintre japonais, Kazuo Shiraga, « qui peignait
avec les pieds » appartenant à un industriel d'Amboise. À 500.000 €, ce sera sans doute l'oeuvre la plus onéreuse mise à
prix. Mais dès 200 €, il sera possible « de se faire plaisir », avec des bijoux notamment. D'ailleurs, les bénéfices de l'une des
ventes de bijoux (n°241 à 418) seront reversés à Médecins sans frontières.

De belles découvertes

On trouvera aussi des pièces blésoises dont des céramiques et potiches ou le tableau de la « femme à la barbe » : Portrait
d'Antonietta Gonsalvus attribué à Lavinia Fontana (Italienne, 1552-1614) provenant de la collection de la famille Berillon,
dont la présence est attestée en Bourgogne depuis le XVIe siècle.
Une huile sur toile est présentée au château de Blois dans la Chambre de la reine, de l'aile François Ier.
Une pièce unique sera également présentée. « Ce n'est pas une voiture, c'est une oeuvre d'art. II n'y en a pas deux sur
terre », lance Aymeric Rouillac. Michel Robillard a passé 5.000 heures à confectionner La belle Lochoise. Une 2 CV entièrement faite de bois avec une carte grise.
Manuscrits, tableaux, dessins de chasse à courre sous Louis XV, lampe de mosquée du XIXe siècle, les objets importants
et d'exception ne manqueront pas. Une dizaine de nationalités différentes sont attendues pour participer à la vente.