Michel Audiard

Sculptures et mobilier

Pour Michel Audiard, le bronze est la « matière noble par excellence, la voie royale de la sculpture, puisque tous les plus grands de ce monde l’ont travaillée ». Ses références sont César, Brancusi, Picasso, Giacometti ou Braque, comme il aime le confier dans son ouvrage « 50 ans d’amusement ».

Autodidacte, il se forme seul aux techniques des arts, appréhendant d’abord la peinture avant d’embrasser définitivement la sculpture. L’artiste interpelle par sa prolifique production, 4.000 ans d’histoire de l’art par des références à la culture classique, à l’exemple de sa guerrière montée sur un chariot (n°96). Sa découverte des musées, en compagnie de son père, n’est probablement pas étrangère à cette affection particulière. En parallèle, Audiard développe également une appétence pour les Arts premiers, laquelle se constate par la fonte de totems à deux visages (n°93 et 94). Pour ces derniers comme pour chacune de ses sculptures, il attache une grande importance à la réalisation de la patine « qui offre aux bronzes leur sensualité ».

Michel Audiard ne reproduit pas inlassablement le même dessin. Son dessein est de proposer un œuvre pluriel, s’intéressant également aux arts décoratifs. Ses objets pratiques et esthétiques ne manquent pas d’étonner l’usager. Un cheval se fait table (n°97), tandis que des arbres offrent leur forme à des candélabres (n°95).

La liberté sonne comme un crédo, dans son œuvre en particulier et dans sa vie en général : « Non à la pensée unique ; liberté chérie, quand tu nous tiens ! » résume ainsi Michel Audiard, telle une devise.

Bibliographie : Camille Colloch, « Michel Audiard. 50 ans d’amusement ».