LA COLLECTION RENÉ CLÉMENT MONTRÉE AUX TOURANGEAUX
Jeudi 24 mai 2012
La Nouvelle République, Pascal Landré
Renoir, Van Dongen, Vlaminck, Buffet, Dufy : la collection privée du cinéaste sera présentée aux Tourangeaux avant sa mise aux enchères à Cheverny.Depuis son premier Grand Prix, à Cannes, en 1946, René Clément achetait un tableau à chaque sortie de film.
Avant leur vente aux enchères au château de Cheverny, les 10 et 11 juin, par les commissaires-priseurs Philippe et Aymeric Rouillac, des œuvres majeures de la collection du réalisateur René Clément (1913-1996) et des trésors de collections tourangelles sont exceptionnellement présentés dans la salle des mariages de l'hôtel de ville de Tours, du 30 mai au 1er juin.
Primé à plusieurs reprises à Cannes, Venise et Hollywood, René Clément a signé certains des plus beaux films de l'après-guerre comme « Jeux interdits », « Paris brûle-t-il ? », « Le Jour et l'Heure ». Depuis son premier Grand Prix à Cannes, en 1946, René Clément achetait un tableau de maître à chaque fois qu'il sortait un film. Une partie de sa collection est mise aux enchères, soit treize œuvres inconnues à ce jour, qui étaient précieusement conservées dans son hôtel particulier de Monaco : des Van Dongen, Derain, Vlaminck, Renoir, Buffet, Dufy, Bauchant, Rousseau… Chaque œuvre trouve sa résonance avec un film du réalisateur. « Les influences croisées entre cette collection de peintures et son œuvre cinématographique font l'objet d'une étude en partenariat avec l'Université de Tours », rappelle Aymeric Rouillac.
A l'invitation de Jean Germain, sénateur-maire de Tours, la collection René Clément sera exposée au public tourangeau, trois jours durant, les 30 et 31 mai et 1er juin. « Jean Germain a souhaité offrir la possibilité à un maximum de Tourangeaux de découvrir ces œuvres majeures en ouvrant la mairie jusqu'à 20 h 30, le mercredi et le jeudi », précise Me Rouillac.
Des autopsies du Dr Bretonneau
En parallèle à la collection René Clément, d'autres « trésors » provenant de collections privées tourangelles seront également présentés à l'hôtel de ville. Il s'agit d'œuvres qui ont un attrait avec la Touraine, notamment une gouache par Alexandre Calder, offerte à son notaire, et une sculpture de Max Ernst, mais aussi des portraits du XVIIe siècle de Théodore Bretonneau et de sa famille et des rapports d'autopsie – inédits – du célèbre médecin tourangeau. Une toile impressionniste disparue de Camille Pissaro retrouvée en Touraine par Me Rouillac, la Baby Bugatti électrique de 1929 avec laquelle jouaient les enfants du garagiste de Saint-Aignan-sur-Cher (Loir-et-Cher) et un portrait imaginé de Balzac enfant, conservé dans un château du Chinonais, complètent cette section consacrée aux trésors des collections tourangelles.
Exposition « René Clément, entre palette et pellicule », salle des mariages de l'hôtel de ville de Tours, place Jean-Jaurès, mercredi 30, jeudi 31 mai, de 10 h à 20 h 30 et vendredi 1er juin, de 10 h à midi. Entrée libre. Infos sur www.rouillac.com
Pascal Landré