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arts + design #2

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Lot 8
Alfred-Auguste JANNIOT (Paris, 1889 - Neuilly-sur-Seine, 1969)
Torse de Cécile

Bronze patine médaille, signé A. JANNIOT et A. Rudier Fondeur PARIS.
Fonte des années 1930, modèle créé vers 1927-1929.

Haut. 76,5 cm.
Haut. avec le socle en marbre noir : 90 cm.

Provenance : collection Paul Gellos, dirigeant de la SAGEM ; par descendance, Toulouse.

Le grand torse de Cécile par Janniot

Cécile Garny qui deviendra l’épouse de Janniot est l’un des modèles favoris du sculpteur dans les années 1920. Une photo ancienne montre ce torse dans un intérieur de Ruhlmann dans les années 1927/1929, pour Monsieur Duby. Le Torse de Cécile irrigue tout l’art de Janniot, lui inspirant le monumental groupe des Trois Grâces que nous avons présenté à Cheverny en 2013, également fondu par Rudier, avec l'ensemble des œuvres créées par Janniot pour "la Thébaïde".

Notre épreuve a été fondue par Eugène Rudier, qui signe invariablement du nom de son père Alexis décédé en 1897. Rudier est le plus grand fondeur de la première moitié du XXe siècle, de Rodin à Maillol en passant par Claudel et le fondeur historique de Janniot. C'est à lui que l'on doit notamment la fonte des Trois Grâces pour "la Thébaïde". Il sait ici conserver avec talent le modelé de Janniot, faisant de ce torse, avec sa peau et sa patine, l'une des plus belles épreuves connues à ce jour.

Ce torse est traité sous l'influence de l'Aphrodite de Cnide et connait un succès considérable. Il est exposé à la Biennale de Venise en 1938, puis au pavillon de la France lors de l'Exposition Universelle de New York en 1939. Le critique Léandre Vaillat note alors : "Le talent de cet artiste avait été spécialisé depuis plus de dix ans dans la décoration en bas-reliefs de murailles considérables… Monsieur Janniot avait à cœur de prouver qu'il pouvait entreprendre "un de ces morceaux" où le sculpteur s'applique à montrer plus qu'une composition générale et soumise à un thème déterminé, l'engagement subtil des plans et des volumes, la modulation des valeurs sur un corps humain. Le torse qu'il expose au Pavillon de France à New York en sera une des œuvres les plus marquantes".

De rares épreuves anciennes de ce torse sont conservées, notamment dans les musées d'Alger et de Cambrai. Une épreuve plus lisse, en bronze, par la "Fonderie des artistes Paris" a été présentée aux enchères (Christie's, 2014) ainsi qu’une en marbre grec (Christie's, 2014). Il existe aussi des versions en terre cuite réalisées du vivant de l'artiste et des fontes posthumes par la fonderie de Coubertin.

Nous remercions Madame Anne Demeurisse, légataire universelle de l'Alfred Auguste Janniot et présidente de l’Association des amis de Janniot pour ses précisions. Elle se tient à la disposition des amateurs pour établir un certificat d’authenticité.
Estimation : 30 000 € ~ 50 000 €
Alfred-Auguste JANNIOT (Paris, 1889 - Neuilly-sur-Seine, 1969)
Torse de Cécile

Bronze patine...
Lot 8
Lot 55
Thomas HIRSCHHORN (né à Berne, Suisse en 1957)
"Swiss Made",1999

Papier carton, aluminium, bois, plastique et film transparent.
Édition 15/20.

Haut. 226, Larg. 52, Prof. 5,5 cm.
Dans sa caisse américaine : Haut. 240, Larg. 68, Larg. 8 cm.

Provenance : collection Patricia Keever, Paris ; acquis auprès de la Galerie Chantal Crousel, Paris.

Exposition : "L'argent", Le Plateau, Paris 18 juin-17 août 2008. Curator : Caroline Bourgeois, Elisabeth Lebovici. Catalogue joint.

Né en 1957 à Berne, en Suisse, Thomas Hirschhorn obtient le premier prix Marcel Duchamp décerné à un artiste français ou vivant en France en 2000. Thomas Hirschhorn a commencé sa carrière comme graphiste. Ses collages engagés portent déjà sa marque de fabrique : un côté bricolé et pauvre, très direct et sauvage, qui qualifie la plupart de ses réalisations. « Je ne veux pas intimider les gens, c'est la raison pour laquelle tout est fait à la main. ». Cette remarque de Hirschhorn vaut pour toutes ses sculptures, installations, comme pour tous ses travaux graphiques. Très rapidement, il explore le volume par lequel il exprime ses inquiétudes et ses positions morales et politiques. « Mon désaccord me donne l'énergie de travailler. Je veux impliquer le spectateur mais je ne veux pas être didactique, parce que je ne peux pas lui dire comment agir et comment changer le monde. Je donne quelque chose au spectateur mais je n'attends pas de communication. Je suis un transformateur. ».
Adjugé : 2 000 €
Thomas HIRSCHHORN (né à Berne, Suisse en 1957) "Swiss Made",1999Papier...
Lot 55
Lot 122
SOUVENIRS dits d'Oscar KOKOSCHKA (Pöchlarn 1886 - Montreux 1980) :
- DEUX BOÎTES de PASTELS en bois. L'une comporte des dessins, dont un homme à la pipe. Les deux monogrammées "KO" au crayon.
- PALETTE de voyage en métal laqué noir. L'intérieur du couvercle daté 1938 et monogrammé "OK".
- ENCRIER Art Nouveau en étain patiné.
- Divers documents retraçant le parcours de ces instruments de travail et des journaux français et étranger de la fin des années 1930 au début des années 1940.

Lors de son passage à Neauphle-le-Château (Yvelines), Kokoschka est hébergé chez l'architecte Bernard Zehrfuss (1911-1996), grand prix de Rome en 1939 et directeur du service d'architecture et membre de l'Académie des Beaux-Arts. Artiste austro-hongrois élève de Gustave Klimt, l'oeuvre de Kokoshka est rattachée au mouvement expressionniste ou à la Sécession Viennoise. Après un séjour prolongé à Londres, il finit ses jours en Suisse.

Provenance :
- un document daté de 1990 portant le cachet de l'Emmaüs de Trappes précise que Bernard Zehrfuss a fait don à Emmaüs de divers objets dont "un nécessaire de peinture, deux boîtes de fusains de marque étrangère, l'une ayant des croquis au crayon recto verso, la seconde sans motif particulier - une palette métallique de couleur noir avec réservoir, très usagée, un chevalet en triste état (...) provenant de mon ami Oscar Kokoschka".
- Il s'agirait du lot ci-dessus décrit, acquis en 1999 chez les Compagnons de l'Abbé Pierre (facture jointe). Le chevalet, en trop mauvais état fut brulé.
Adjugé : 1 000 €
SOUVENIRS dits d'Oscar KOKOSCHKA (Pöchlarn 1886 - Montreux 1980) :-...
Lot 122
Lot 150
Chantiers navals Didier PIRONI (Villecresnes, 1952 - Poole 1987)
Souvenirs du Colibri et autres bateaux :

- COLIBRI - Documentation commerciale dont, sept AQUARELLES et cinq bons à tirer (dessins et calque) et deux CALQUES aériens.
- LEADER Saint Tropez, 1986 - Deux DESSINS à l'aquarelle, CALQUE du plan de circulation, SCHÉMA de répartion des sponsors et divers matériels publicitaires.
- CANDY offshore, 1986 - Vue de la caravane base de vie en couleurs, vue aérienne côté gauche en couleurs.
- MARLBORO - Vue d'un catamaran en couleurs (Haut. 50, Larg. 64 cm) et vue d'un bicoque "Rocky" en couleur (Haut. 30, Larg. 39 cm).

UN CHAMPION FACE À LA MORT

Didier PIRONI (Villecresne, 1952 - Poole, 1987) connut d'abord le succès en Formule Renault (champion d'Europe), les 24 heures du Mans, la Formule 3 et la Formule 1 (vice-champion du monde 1982). Suite à un terrible accident avant la fin de la saison 1982, il est contraint d'arrêter la course automobile.

Se découvrant une nouvelle passion pour le motonautisme, il se lance en 1986 dans la compétition. En 1987 son bateau le "Colibri" lui permet d'obtenir sa première victoire à Arendal. Le 23 août de la même année Didier Pironi, Bernard Giroux et Jean-Claude Guénard, trouvent la mort à la barre du Colibri, au large de l'île de Wight dans le sud de l'Angleterre.

Les schémas et aquarelles destinés aux sponsors et présentés dans cette vacation, nous rappellent le destin tragique du véloce Pironi.
Estimation : 1 000 €
Chantiers navals Didier PIRONI  (Villecresnes, 1952 - Poole 1987)
Souvenirs...
Lot 150
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