Icônes du design, de Charlotte Perriand à Ettore Sottsass
Vendredi 16 novembre 2018
La Gazette Drouot, Philippe Dufour
Charlotte Perriand (1903-1999), table basse dite «Forme libre», vers 1956, plateau en frêne massif, pieds en métal fuselé laqué noir, édition Steph Simon, 37,5 x 120 x 80 cm,
avec une paire de tabourets dits «Berger» de forme tripode basse en bois massif, h. 28 et 27,5 cm, diam. 31 cm et 32 cm.
Adjugé : 61 380
avec une paire de tabourets dits «Berger» de forme tripode basse en bois massif, h. 28 et 27,5 cm, diam. 31 cm et 32 cm.
Adjugé : 61 380
Ettore Sottsass (1917-2007), fauteuils modèle «Miss Do Not You Like Caviar», autour de 1987, frêne laqué noir et métal chromé, 82 x 53 x 55 cm. D’un ensemble de huit, acheté après faculté de réunion.
Adjugé : 24 800 €
Adjugé : 24 800 €
La première catégorie était illustrée tambour battant par une grande dame de l’architecture intérieure : Charlotte Perriand. Provenant, par descendance, de la villa du Val-de-Marne de M. et Mme Wolfelsberger, membres de la Haute Coiffure française, une table basse dite "Forme libre" , réalisée vers 1956, triomphait, accompagnée de ses deux petits tabourets tripodes, pour 61 380 €. Éditée par Steph Simon, elle présente un plateau triangulaire en frêne massif, incisé de formes géométriques sur les côtés et orné d’un cabochon, reposant sur trois pieds en métal laqué noir. C’est en 1952 que Perriand avait dessiné cette forme triangulaire, emblématique de la décennie à venir, pour une table haute destinée à la maison du Mexique de la cité universitaire, à Paris.
Trente ans plus tard, le style Memphis parvenait à son apogée ; l’un de ses pères, Ettore Sottsass, était au rendez-vous avec huit fauteuils portant le nom de Miss Do Not You Like Caviar, des alentours de 1987. En frêne laqué noir et métal chromé, avec leur dossier rectangulaire relié à l’assise par trois cylindres métalliques, ces assises recueillaient 24 800 € (par faculté de réunion).
Légèrement postérieur, le style faussement brut, revendiqué par la galerie En attendant les barbares, s’illustrait ici par plusieurs pièces d’Élisabeth Garouste et Mattia Bonetti. Et c’est une cage en fer martelé de 1981, intitulée Barbare, qui retenait, avec 22 300 €, la meilleure enchère pour cette mouvance, talonnée par un rare cabinet « I » (1986) du célèbre duo, à 18 600 €.
Au chapitre des arts graphiques, Alexander Calder nous entraînait au Cirque en 1968, avec un dessin à l’encre de Chine dédicacé « à Jean et Colette Berruet, amicalement » (voir Gazette n° 38, page 151). Pour cette scène fort enlevée, il fallait débourser 37 200 €.