FR
EN

ORANGERIE DE CHEVERNY POUR LA 18ème ANNÉE - Bijoux - Tableaux - Bel ameublement

Consulter les détails de la vente
Consulter les actualités de la vente
Lot 36
Louis-François CASSAS (Azay-le-Ferron 1756 - Versailles 1827)
Deux vues pittoresques de Grèce.

Paire de dessins, plume et encre de Chine, aquarelle, gomme arabique.

53,5 x 75 cm.
55 x 75 cm.

Provenance : collection parisienne.

Influencé sans doute par un père géomètre des routes royales, Cassas commença son apprentissage de dessinateur de stéréotomie sur le chantier d'un pont dirigé par l'ingénieur Jean Cadet de Limay. Il y exécuta ses premiers dessins d'architecture et y apprit une rigueur et une minutie qu'il devait conserver tout au long de sa vie. Rapidement remarqué, il fut introduit à l'Académie de dessins du duc de Rohan - Chabot. Dès 1775, il entra en contact avec Lagrenée, puis, en 1776, avec Le Prince. De ce dernier, il apprit l'art de la composition, l'utilisation du lavis, ainsi que le goût du pittoresque et de l'exotisme. De 1779 à 1783, il effectua son premier voyage en Italie. Il se rendit également en Sicile et Dalmatie. De retour à Paris en 1783, il donna des cours de dessin avant d'entreprendre sous la protection du comte de Choiseul Gouffier, ambassadeur en Turquie, un long périple dans l'empire ottoman. Il effectua, en 1787, son premier séjour à Rome. En 1788, il s'y rendit à nouveau et exposa pour la première fois, et avec un grand succès, ses dessins rapportés de Syrie, Egypte, Palestine ... De retour à Paris, en 1791, il commença à travailler à la publication du voyage pittoresque, ouvrage qui ne sera jamais achevé. Il confia la réalisation des chalcographies à l'atelier des Piranesi. En 1806, il présenta, sous le titre "La galerie de Mr Cassas", une série de maquettes dont l'État refuse qu'elles soient vendues à l'empereur d'Autriche. En 1816, il devint professeur aux Gobelins. Il mourut à Versailles, en 1827. La plupart de ses œuvres furent dispersées au cours d'une vente en 1878.

Louis - François Cassas s'arrêta en Grèce une première fois alors qu'il était en route vers les rives du Bosphore. Comme la plupart des voyageurs du XVIIIème siècle, il fut enthousiasmé par l'exotisme, la nouveauté et le pittoresque de ce pays. Alors qu'il séjournait déjà depuis plusieurs mois en Turquie, il se rendit en Syrie, Égypte et Palestine avec comme but initial d'étudier villes et paysages, monuments, sites curieux et ruines, mais également les coutumes des différentes régions traversées, en s'étant travesti par sécurité. Le gouvernement français le chargea également d'une mission de surveillance et d'observation de ces territoires de l'empire ottoman qui suscitaient déjà les convoitises politiques. Il fournit donc un nombre importants d'éléments tels que cartes, vues et relevés. Il retourna à Constantinople au début de l'année 1786.
De son séjour en Grèce durant ces années 1786 - 1787, Cassas rapporta un grand ensemble de dessins, dont plus de deux cents sont conservés au Louvre. Hormis le fait qu'il joua un rôle d'observateur politique et stratégique, et qu'un grand nombre de croquis devait servir à cette mission, il put également réutiliser ces dessins pour la réalisation de ses fameuses vues pittoresques dont deux illustrations sont visibles ici. En effet, dans ses compositions, devenues par la suite fameuses, il prit pour habitude de juxtaposer différents éléments, entremêlant la fantaisie et le réel, des souvenirs de paysages avec la rigueur des relevés de ruines archéologiques, qui font que, bien souvent, le site représenté n'est que pure fantaisie.
Adjugé : 21 000 €
Louis-François CASSAS (Azay-le-Ferron 1756 - Versailles 1827)Deux vues pittoresques de...
Lot 36
Lot 37
Baron Antoine Jean GROS (Paris 1771 - Meudon 1835).
Portrait de Pierre-Jacques Orillard, Comte de Villemanzy, Pair de France.

Toile.
Signée, en bas à gauche, Gros.
Inscription en haut à droite : JACQUES COMTE DE VILLEMANZY / PAIR DE FRANCE.
Numéro en bas à gauche : 1256.

145 x 115 cm.

Riche cadre en bois doré à palmettes de la Restauration.

Provenance :
Toujours resté dans la famille du modèle.
Château de Touraine.

Expositions :
Salon de 1827, Paris, n° 492 ;
Exposition rétrospective des Beaux-Arts, Tours, 1873, n°1256 ;
Gros, ses amis et ses élèves, Paris, Petit Palais, 1936, n° 94.

Bibliographie :
J.B. Delestre, Gros, sa vie et ses ouvrages, Paris, 1867, cité pp. 265-266 ;
J. Tripier-Lefranc, Histoire de la vie et de la mort du baron Gros, Paris, 1880, p. 430 ;
P.A. de Beaumont, L'intendant général des armées de Napoléon, Le Comte de Villemanzy, Paris, 2000, p. 272, reproduit p. 6 et en couverture;
Sous la direction des généraux inspecteurs Cristau et Way, Les Hôpitaux militaires au XXème siècle, Paris, 2006, reproduit dans l'ouvrage.


Originaire d'Amboise et de Blois, Pierre-Jacques Orillard de Villemanzy (1751 - 1830), jeune commissaire des guerres de l'armée de Rochambeau en Amérique, devenu géneral de division, est nommé commissaire général de l'armée du Rhin sous la Révolution. Après avoir été prisonnier de l'Autriche, le Directoire le désigne ordonnateur en chef de l'armée d'Italie auprès de Bonaparte. Inspecteur général, au camp de Boulogne et de la Grande Armée, où il succède à Petiet comme intendant général, il assume ensuite ces fonctions aux armées du Rhin et d'Allemagne, conjointement à l'administration des Territoires conquis, puis des pays entre l'Elbe et l'Oder et des majorats de Poméranie.
Après avoir été sénateur au titre de l'Indre-et-Loire, il sera pair de France sous la Restauration, où il présidera la nouvelle Caisse des dépôts et consignations.
Continuellement au service de la France de Louis XVI à Charles X, il apparaît comme l'un des personnages incontournables qui assurèrent le fonctionnement de la France pendant ces périodes tourmentées de l'histoire nationale. Son nom sur l'Arc de Triomphe, parmi les généraux de Napoléon, l'associe aux gloires napoléoniennes.

Le Comte de Villemanzy est revêtu du costume de Pair de France. Il porte sur ses épaules le manteau bleu, doublé d'hermine et brodé d'or. Sa poitrine est décorée du grand cordon de la Légion d'honneur et d'autres ordres s'y font remarquer. Il tient de la main gauche un rouleau de papier dont l'inscription rappelle "les attributions spéciales" du fonctionnaire : Administration des Armées.
Adjugé : 500 000 €
Baron Antoine Jean GROS (Paris 1771 - Meudon 1835).Portrait de...
Lot 37
Lot 43
François BOUCHER et ATELIER (Paris 1703 - 1770)
1-a- Le petit joueur de cornemuse
b-La petite beurrière
2-c- Jeune garçon abreuvant son chien
d- La petite bouvière
3- e- Garçon à la marionnette
f- La fileuse
4- g- L'amusement de la bergère
h- La jardinière
Série de quatre toiles décoratives à décor de médaillons
274 x 70 cm
1-a porte une signature, en bas à droite, f. Boucher
1-b signé et daté, en bas à droite, sur le socle de la cruche, f. Boucher / 175( ?)1
2-c porte des traces de signature, en bas à gauche
4-g porte une signature et une date, en bas à droite f. Boucher / 175( ?)1
4-h porte une signature et une date sur le bac de l'arbre vers le bas à gauche, f. Boucher / 175( ?)1

Provenance :
Château de Sceaux.
...
Vente "Quatre panneaux de décoration peints par F. Boucher provenant du Château de Sceaux" Paris, Hôtel Drouot, 29 janvier 1872 ;
Acquis à la vente par le Duc de Trévise pour 27.200 frs et replacé au château de Sceaux, propriété familiale de 1850 à 1923; date de la vente du château de Sceaux au département de la Seine.
Puis conservé dans la famille de Trévise au château de V. près de Paris.
De 1872 à aujourd'hui dans la famille du Duc de Trévise.

Bibliographie :
Albums Maciet, Musée des Arts-Décoratifs, Paris, 229 / I ;
P. Gélis-Didot, La peinture décorative en France, Du XVIème au XVIIIème siècle, vol. 2, Paris, s.d., (avec reproduction de la gravure) ;
A. Michel, François Boucher, Paris, 1906, n° 2470 ;
A. Laing, "Madame de Pompadour et les "Enfants de Boucher" ", Madame de Pompadour et les arts, Versailles, Château de Versailles, 2002, p. 47 (localisation inconnue).

Jusqu'à leur réapparition aujourd'hui, ces quatre grandes toiles n'étaient connues que par leurs photographies conservées dans les albums Maciet et par leurs mentions dans la vente de 1872. Elles éclairent d'un jour nouveau les pratiques décoratives de l'atelier de Boucher. Alastair Laing, après avoir examiné ces tableaux, considère que certains sujets pastoraux ont été peints par Boucher lui-même, d'autres dans son atelier et sous sa direction. Ces éléments ont été transformés en écrans par des ornemanistes qui sont aussi les auteurs des éléments floraux et des grisailles.

Cette série de quatre toiles est à mettre en relation avec celle, de moindre qualité, conservée à la Frick Collection de New York. Cette dernière daterait de 1761, et serait aussi l'oeuvre d'une équipe de décorateurs (voir. A. Laing, "Madame de Pompadour et "les Enfants de Boucher" ", catalogue de l'exposition Madame de Pompadour et les arts, Versailles, Munich, New-York, pp. 45-49).
François BOUCHER et ATELIER (Paris 1703 - 1770)1-a- Le petit...
Lot 43
Lot 43
Contrairement aux tableaux de la Frick Collection, les éléments pastoraux sont ici de la main même du maître (1-b La petite beurrière et 2.d La petite bouvière) et de son atelier (1-a, 2-c, 3-e, 4-g et h). Malgré la date de 1751 apparaissant sur trois sujets, il semble plus probable, pour des raisons stylistiques, que l'ensemble date de 1761. Le Petit architecte conservé au Musée d'Art et d'Histoire de Genève, oeuvre avérée de François Boucher, signé et daté 1761, confirme cette datation (voir le catalogue de l'exposition Madame de Pompadour et les arts, Versailles, Munich, New York, reproduit fig. 5 p. 45).
Il existait probablement un cinquième panneau dont on conserve le souvenir à travers le paravent qui se trouvait en 1903 à la Galerie Krieger à Paris (voir Les Arts, vol. 19, 19 juillet 1903, reproduit en 4e de couv.).

Le petit joueur de cornemuse (1-a), peint par l'atelier, est connu par les gravures de Demarteau l'Aîné et Aveline (voir A. Ananoff, François Boucher, Tome II, Paris, 1976, n° 437, reproduits). On connaît également une version d'atelier conservée au Musée des Beaux-Arts de Boston. Il ne semble pas qu'il y ait eu un tableau de la main de Boucher mais seulement un dessin ayant appartenu à Bergeret de Grancourt.

La petite beurrière ou Le bol de bouillie (1-b) est autographe. Il est également connu par la gravure de Demarteau l'Ainé (à l'endroit) et de Mademoiselle Igonet (à l'envers) (voir A. Ananoff, op. cité supra, n° 414 / 3 et 4, reproduits). On connaît le dessin, anciennement dans la collection M. Paulme (voir A. Ananoff, L'oeuvre dessiné de François Boucher, Paris, 1966, n° 5, reproduit).

Enfin, L'amusement de la bergère (4-g) a été gravé par Mademoiselle Igonet (voir A. Ananoff, op. cité supra, n° 367 / 15, reproduit, gravure inversée) et peut être rapproché de l'un des panneaux, Le chant, de la Frick Collection de New York.

Les années 1750-1760 marquent l'émergence du thème des enfants dans les arts décoratifs et la peinture. Le patronage de la favorite, Madame de Pompadour, ainsi que le contexte de ces années 1750 ont contribué à cette mode. Les hommes de lettres ainsi que les philosophes portent un intérêt nouveau à l'enfance. Un des aboutissements de cette réflexion sera l'Émile ou De l'Éducation de Jean-Jacques Rousseau, paru en 1762.
François Boucher est l'inventeur des pastorales d'enfants se livrant à des occupations d'adultes. Et "Madame de Pompadour en devint la plus ardente promotrice et consommatrice" (voir A. Laing, op. cité supra, p. 44) aussi bien par le biais de la sculpture et de la porcelaine de la Manufacture de Vincennes que de la peinture ou la tapisserie à la Manufacture des Gobelins.


Nous remercions Alastair Laing pour l'ensemble des éléments contenus dans cette notice.

Le 3-f semble être d'une main postérieure remplaçant un original probablement endommagé.
Contrairement aux tableaux de la Frick Collection, les éléments pastoraux...
Lot 43
Lot 44
François BOUCHER (Paris 1703 - 1770).
La Vierge confiant l'Enfant Jésus à Saint-Stanislas Kostka.

Toile.
Signée ou traces de signature ? en bas à droite, f. Boucher.

225 x 165 cm. Pliures, usures et restaurations

Provenance :
Probablement commandé pour le Noviciat des Jésuites du Faubourg Saint-Germain vers 1726.
Probablement vendu après l'expulsion des Jésuites en 1762.
Vente Donjeux Paris, 29 avril 1793, n° 359 "Un grand tableau représentant le sujet d'un religieux qui reçoit l'Enfant Jésus des mains de la Vierge. Ce morceau est de la belle touche de ce peintre (François Boucher) et aussi d'un beau ton de couleur. 84 x 62 pouces (H. 2m268 ; L. 1m674). Prix 150 livres à Dufour » ;
Probablement collection du Marquis de Maupéou.
Dans la même famille depuis la seconde partie du XIXème siècle.
Château de l'Eure et Loir.

Bibliographie :
P. de Nolhac, François Boucher, catalogue par Georges Pannier, Paris, 1907, p. 108 (Un religieux reçoit l'Enfant Jésus des mains de la Vierge. Toile 2m33 - 1m72. Vente Donjeux,
n° 359 : 150 livres.) ;
A. Ananoff, François Boucher, Paris, 1976, tome 2, p. 325 ("Tableaux de François Boucher restant à authentifier »).

Saint-Stanislas Kostka est le patron de la Pologne, de Varsovie et des noviciats de l'ordre des Jésuites. Il a pour emblème un lys et le livre faisant référence aux règles de l'ordre des Jésuites.
Né en 1550 à Rostkow, d'une famille illustre en Pologne, Stanislas Kostka se distingua dans son enfance par une extraordinaire piété et une modestie remarquable. Persécuté par son frère pendant plus de deux années pour son engagement religieux, il tomba très malade. C'est alors qu'il reçut la visite de deux anges lui donnant la Communion et quelques jours plus tard la Sainte Vierge et l'Enfant Jésus lui apparurent. La Vierge Marie lui ordonna d'entrer dans la Compagnie de Jésus. C'est ainsi que Saint-François Borgia le reçut, en 1567, au Noviciat des Jésuites à Rome. Il mourut l'année suivante. Il fut béatifié en 1670 et canonisé en 1725.

Ce tableau est une des premières oeuvres de François Boucher peinte avant son voyage en Italie en 1728. Il s'agit probablement d'une commande réalisée peu de temps après la canonisation de Saint-Stanislas Kostka en 1725.
De cette période, quelques oeuvres religieuses sont connues. L'article de Pierre Rosenberg sur les débuts de Boucher est assez éloquent (voir P. Rosenberg, "Les mystérieux débuts du jeune Boucher », François Boucher, New York, Detroit, Paris, 1986, pp.47-61). On répertorie ainsi une série de petits tableaux représentant le Christ, la Vierge, Saint-Paul et les douze apôtres dont un Saint-Barthélémy anciennement dans la collection Jean-Luc Bordeaux, peints vers 1726 (voir le catalogue de l'exposition François Boucher, New York, Detroit, Paris, 1986, n° 1, reproduit).
François BOUCHER (Paris 1703 - 1770).La Vierge confiant l'Enfant Jésus...
Lot 44
Lot 44
Lot 45
CHARLES-ANTOINE COYPEL ET SON ATELIER. (Paris 1694-1752).
Portrait du duc Louis d'Orléans.

Huile sur toile.

128 x 96 cm.

Provenance:
Probablement collection J.B Bentivoglio;
Probablement offert par ce dernier aux Barnabites de Montargis.
Comtesse de Luppé, Château de Lichy, dans la Nièvre.

Bibliographie:
Thierry LEFRANÇOIS, Charles COYPEL, Peintre du roi, Paris, 1994, n° P. 131.

Fils du Régent et de Françoise Marie de Bourbon, fille légitime de Louis XIV et de Madame de Montespan. Louis, duc d'Orléans fut témoin, en 1726, au mariage de Marie Leczinska et de Louis XV à la Cathédrale de Strasbourg. Il passa sa vie entre ses deux domaines du Palais-Royal et de Saint-Cloud. Connu pour sa piété, il était surnommé "Louis le Pieux" et il n'hésita pas à brûler de nombreux tableaux, jugés par lui "indécents", que son père le Régent avait acquis. Il était également le protecteur et ami de Charles-Antoine COYPEL.

Thierry Lefrançois, dans sa monographie sur l'artiste, rapproche ce tableau de la gravure de Jean Daullé (voir Thierry Lefrançois, op. cité supra, n° P. 131 A). Celle-ci est inversée et présente le portrait du duc en buste. Elle permet de savoir que le tableau a été offert par Jean-Baptiste Bentivoglio, patricien romain, aux Barnabites de Montargis.

Par ailleurs, Thierry Lefrançois propose de dater l'oeuvre vers 1730-1740, par comparaison avec un portrait du duc d'Orléans antérieur, gravé par Pierre Imbert Drevet (voir Thierry Lefrançois, op. cité supra, n° P. 69, reproduit). Le spécialiste précise que "le fait qu'il porte encore la cuirasse, le collier de la Toison d'Or et le cordon de l'Ordre du Saint-Esprit, le tout avec beaucoup de raffinement, ne paraît guère pouvoir s'accorder avec les élans d'austérité qui marquèrent la fin de sa vie". On pourrait donc rapprocher notre portrait avec celui au pastel signé et daté 1740 signalé autrefois dans la collection du duc de Portland à Londres (voir Thierry Lefrançois, op. cité supra, n° P. 198).

Adjugé : 8 000 €
CHARLES-ANTOINE COYPEL ET SON ATELIER. (Paris 1694-1752). Portrait du duc...
Lot 45
Lot 63
Jules FINOT (1826 - 1906).
Scènes de chasse à courre. Six gouaches aquarellées :

Bât l'eau
Aquarelle signée en bas à droite datée 81
9,5 x 11,5 cm.

L'étang
Aquarelle signée en bas à droite datée 81
11,5 x 9 cm.

Cavaliers en forêt
Aquarelle signée en bas à droite datée 81
9 x 11 cm.


Cavaliers en clairière
Aquarelle
7 x 11 cm.

Le pansage
Aquarelle
7 x 11 cm.

Cavalier
Aquarelle peinte au revers d'une carte de visite du Baron Finot
7 x 11 cm.

Présentées sous 2 cadres en chêne : 23 x 46 cm et 25 x 56 cm.
Division possible.

Provenance : marquis de Biencourt, château d'Azay-Le-Rideau.
Ex libris "Biencourt-Poncins" au verso des encadrements.
Conservées dans sa famille depuis l'origine.

1906. Un grand quotidien parisien consacre sa chronique "La vie au Grand Air" au baron Finot. L'article commence par ces phrases : "Le père du "Steeple Chasing" vient de mourir en son château de Langé"... Avec lui s'en va un des derniers survivants de cette glorieuse génération qui a fondé les assises des courses de France et qui en a assuré pendant quelques années le développement."
Le journaliste, Paul Mégnin, cite ensuite tous les chevaux du baron, sa façon de les monter, de diriger le haras, situé près de Langé, et les épreuves auxquelles il a participé.
On parle beaucoup de sa peinture : "Le baron Finot était, malgré son grand âge, d'une surprenante activité : malgré les courses, l'élevage, la chasse, les séances du comité de la société des Steeple-chases, il trouvait encore des loisirs pour satisfaire ses habitudes mondaines et ses goûts artistiques.
Les jolies aquarelles auxquelles il employait ses heures de repos enrichissaient les collections de ses amis, elles évoquaient pour eux le souvenir de sujets de chasse ou le portrait des meilleurs, et, avec elles, le baron Finot faisait des heureux en les donnant aux nombreux appréciateurs de son réel talent."
Adjugé : 2 500 €
Jules FINOT (1826 - 1906). Scènes de chasse à courre....
Lot 63
Lot 70
Exceptionnel MEUBLE de CHASSE de PRÉSENTATION à combinaisons, de style gothique en chêne maillé blond, à riche ornementation cynégétique.

Deux corps à pans obliques, à léger retrait, reposant sur six pieds à pans moulurés et sculptés :

- la partie haute, au sommet arrondi et cintré, coiffé de sculptures comprend : une tête de sanglier encadrée de deux écureuils, de part et d'autre d'écureuils, de quatre faucons, et de deux têtes de loups surveillant la scène.
Ornementation de feuilles de chêne, de glands, rythmé par quatre colonnes de style gothique avec enroulements de feuilles de lierre et d'acanthes.
Porte centrale de forme arrondie aux écoinçons sculptés, pour le rangement des fusils, trompe de chasse et dagues - encadrée de deux portes à secret aux panneaux à relief en trophées de renard avec lièvre - et canard sauvage avec perdrix, sarcelle, perdreau et vanneau huppé, suspendus par des noeuds sculptés.

- la partie inférieure surmontée de tiroirs-sculptés de feuilles de chêne, glands, grives et d'une tête de blaireau - verrouillés par un système de fermeture des quatre portes basses.
Montants séparant les tiroirs, à quatre têtes de chien dont le corps se termine en forme de patte. Registre triple de tiroirs garnis d'un revêtement argenté ; façade à numéros sculptés dans un cartouche circulaire correspondant aux calibres des plombs, pour la bourre, des goulettes à corne à système pour le remplissage de la poire à poudre.
Les panneaux des portes sont travaillés en relief d'accessoires de chasse : trompe, dague, fouet au manche sculpté en forme de tête de chien.
Un système mécanique, manoeuvré par un bras de levier déployant un escalier de trois marches, permet d'accéder au rangement des fusils, trompes et dagues.

Haut. 340, Larg. 255, Prof. 75 cm.

A l'Exposition Universelle de Londres en 1851, au Palais de Cristal, "FOURDINOIS, ébéniste de Paris", présente un buffet de chasse dont la ressemblance est frappante tant du point de vue architectural, que par la grande qualité d'exécution.
Sont à rapprocher, porte voûtée, corniche sculptée, chiens Saint-Hubert, sculptures de trophées et de chasse, comme le rythme général du meuble.

Ce meuble est assurément une commande spéciale de haut lignage. On peut imaginer FOURDINOIS, "fournisseur attitré de l'Impératrice Eugénie" et son atelier, livrer un tel meuble pour le pavillon de Chasse du Palais de Fontainebleau, réhabilité à cet effet pour pratiquer chasses à courre et à tir.
Ce buffet de chasse reprend par ailleurs le thème des quatre chiens Saint-Hubert de la "Fontaine de Diane" de Fontainebleau.
Napoléon III fit aménager, à Fontainebleau, ce Pavillon en appartements privés, et meubler au goût du jour. Fourdinois exécuta, en 1860, pour le château de Fontainebleau, un lit à colonnes pour la chambre à coucher de l'appartement Louis XIII, et, pour le salon de Saint-Louis, un riche mobilier Néo-Renaissance.
Exceptionnel MEUBLE de CHASSE de PRÉSENTATION à combinaisons, de style...
Lot 70
Lot 96
JEU de LOTO, dit du DAUPHIN.
SEPT COFFRETS : planche de bois comportant une feuille imprimée numérotée de 1 à 90 et percée ; avec tiroir latéral et glissière dissimulant des bâtonnets et cercles de couleurs en ivoire.

Fin XVIIIème - début XIXème.
28,5 x 26 cm.

Provenance : grand château de la Loire.

Historique : Ce jeu fut inventé à la fin du XVIIIème pour palier la simplicité trop monotone des lotos existants. On ne se borna plus à payer la "quine" (5 numéros sortis portant la même couleur), mais la quaterne, le terne et l'ambe. Le jeu y gagna en émotions. On dit que c'est Louis XVI en personne qui introduisit ces complications pour amuser le tout jeune Dauphin, d'où le nom de Loto Dauphin. Des figurines furent ajoutées, dont le tirage augmentait les gains : ainsi du dauphin, de monsieur et de madame de Malbrough (représentée au haut de sa tour, comme dans la chanson, et scrutant l'horizon), du ballon (rappelant la récente invention) et d'un cavalier, symbolisé par un cheval.

On y joue sur un échiquier de 90 cases, sur lesquelles sont placées au gré du joueur cinq séries de bâtonnets de couleurs différentes et les figurines. Au fur et à mesure que les bons numéros sortent, les bâtonnets sont entourés d'un cercle de même couleur et le banquier paye (tant par personnage et pour ambe, terne, quaterne d'une couleur donnée). Le gagnant est celui qui arrive le premier à quine.

Ce jeu fit, dans le cercle de Marie-Antoinette, les belles soirées de Versailles et de Trianon. Sous la Restauration, après une période d'oubli, le Loto Dauphin revint à la mode et la duchesse d'Angoulême y jouait des soirées entières. Du coup, l'aristocratie s'y mit et il y en eut un, dans beaucoup de châteaux, auquel on jouait en famille.
Adjugé : 1 500 €
JEU de LOTO, dit du DAUPHIN.SEPT COFFRETS : planche de...
Lot 96
Lot 98
PORTIÈRE du CHAR de TRIOMPHE, d'après Charles LEBRUN.

Tapisserie de la Manufacture Royale des Gobelins du temps de Louis XIV, en laine et soie.

Au centre, les armes de France et de Navarre, surmontées d'un masque du soleil avec la devise " Nec pluribus impar " et sommé de la couronne royale ; l'écusson est entouré de trophées de style antique se détachant sur une draperie bleue semée de France. Le tout est supporté par un chariot orné à sa partie antérieure d'un mascaron ailé soufflant dans deux cornes. Bordure composée d'entrelacs contenant des rosaces et des fleurs de lys alternées.

Date du modèle : 1659 - 1660.
Date du tissage : deuxième moitié du XVIIème siècle.

310 x 265 cm.

Bibliographie :
- FENAILLE, État Général des tapisseries de la Manufacture des Gobelins, vol. II, pp. 16-22, figure.
- GOBEL die WANDTEPPICHE, vol. I, p. 112 et vol. II, p. 70.
- Catalogue : Chefs-d'oeuvre de la tapisserie de Henri IV à Louis XIV, lisses et délices. CNMHS. Château de Chambord, 1996 ; reproduit pp. 285/7 photos couleurs.


Historique :
En 1662, peu de temps après la chute de Fouquet, les ateliers de Maincy furent transférés aux Gobelins sous la direction de Colbert. Louis XIV approuva cette production et les divers emblèmes apparaissant sur les esquisses et projets de Lebrun (l'écureuil pour Fouquet et le serpent pour Colbert) disparurent pour laisser place aux armes royales.

Le grand succès des cartons de Lebrun fit que soixante et onze portières furent commandées par le Garde-Meuble de la Couronne ; soixante six furent tissées aux Gobelins entre 1662 et 1724 (dont douze avec des fils d'or). Jusqu'en février 1694, date de la fermeture temporaire de la Manufacture Royale des Gobelins (réouverte en janvier 1699), la production de la portière au Char de Triomphe était toujours associée à une autre portière décorée aux armes royales, en l'occurrence la portière de Mars.

La tapisserie conservée au Jean Paul Getty Museum porte des inscriptions à l'encre sur la doublure indiquant qu'elle correspondait au n°194 du mobilier de la couronne. Le Journal du Garde-Meuble de la Couronne précise que six portières du Char furent livrées le 27 octobre 1717 (voir A.N.O1. 3309, fol. 224) sous ce n° : Livré par le Sr Cozette, concierge de la Manufacture Royale des Gobelins
"Six portières de tapisserie de basse lisse de laine et soye manufacture des Gobelins, dessin de Lebrun, représentant au milieu les armes et la devise de Louis XIIII dans un cartouche porté sur un Char de triomphe, accompagné de trophées d'armes. La bordure est un guillochis qui enferme des fleurs de lys et des roses couleur de bronze. Chaque portière contient deux aunes et demy de cours, dont cinq, sur trois aunes de haut, et la six. sur deux aunes cinq six."
Adjugé : 24 000 €
PORTIÈRE du CHAR de TRIOMPHE, d'après Charles LEBRUN.Tapisserie de la...
Lot 98
Lot 101
TABLE d'APPARAT à patins en éventail. En bois de placage à marqueterie de bois exotiques d'essences contrariées noir, brun, et camel. Riches incrustations d'ivoire, de cuivres rouge et jaune, et filets d'acier d'étain.
Motifs géométriques (triangles, carrés, étoiles, entrelacs, astérisques) inspirés du Proche- Orient. Les côtés en bi-face sont ornés de vases d'où jaillissent des fleurs stylisées en perspective cavalière.
Le plateau est orné : dans les coins de quatre personnages - et en son centre d'une scène mythologique "La danse" - tableau d'étain, d'ivoire, de cuivres de couleurs, et de nacre.

Travail du sud de l'Italie (Amalfi?), fin du XIXème siècle.

Haut. 79, Long. 130, Larg. 80 cm.

"En Italie, la marqueterie prend le nom arabe de tarsia ou intarsia. Elle deviendra un art typique de la renaissance italienne. Une fois de plus, la relation entre les différents domaines artistiques, entre la théorie et la pratique, se trouve démontrée lorsque les études de perspectives et les théories picturales rencontrent les goûts et les préoccupations des maîtres-artisans, qui transforment les meubles en de véritables architectures. Dès le milieu du XVème siècle, les maîtres de la perspective et les intarsiatori s'influencèrent mutuellement. Les techniques du bois et de la peinture s'étendirent à d'autres surfaces pour créer de faux paysages, de fausses arcatures, tout un décor magique... qui connaîtra un succès phénoménal en Allemagne au XVIème siècle."
Au XIXème siècle, cette tradition était encore vivante à Amalfi, où des artisans locaux ont pu réaliser cette pièce exceptionnelle.
Référence : P.M. Montavez, C.R. Bravo-Villasante, L'Islam en Europe, éditions Herscher, 1991, p.123.
TABLE d'APPARAT à patins en éventail. En bois de placage...
Lot 101
Lot 126
L'INDÉPENDANCE AMÉRICAINE
L'entrée triomphale du général Washington dans la ville de Boston.
Troisième panneau du panoramique L'indépendance américaine,
papier peint imprimé à la planche, manufacture Zuber, Rixheim.
Suite de 5 lés, 17 à 21 ; marouflé sur toile, tendu sur châssis, 113 x 224 cm.

Genèse de ce décor :
Dès l'origine, au début du XIXe siècle, la manufacture Zuber a des liens privilégiés avec la jeune nation des Etats-Unis, puisque l'on a retrouvé outre-Atlantique de nombreux décors de papier peint in situ.
Aussi en 1834, Jean Zuber édite Les vues d'Amérique du Nord en 32 lés, d'après les lithographies de J. Milbert (Itinéraire pittoresque du fleuve Hudson et des parties latérales d'Amérique du Nord... Paris 1828).
Les sites grandioses sont animés de scènes pittoresques avec des blancs, des noirs et des Indiens.
Ainsi le port de Boston grouille d'un petit peuple de marins et de marchands et de nombreux bâtiments battent pavillon français (ce panoramique tapisse la salle à manger présidentielle à la Maison Blanche).
En 1852, Zuber édite un autre panoramique en réutilisant les mêmes planches pour les paysages et en faisant peindre à la main les personnages du XVIIIe siècle de la Guerre d'Indépendance, procédé plusieurs fois pratiqué par cette entreprise.

En 1927-1928, sans doute en vue des célébrations du cent cinquantième anniversaire de la victoire de Yorktown (1781), Zuber fait graver les planches des héros de la Guerre d'Indépendance, Lafayette, Rochambeau, Washington, et commercialise aux États-Unis (cette maison a un établissement à New-York) un panoramique entièrement imprimé à la planche, 1038 planches exactement avec celles d'origine pour les paysages (notre exemplaire).
Cette entreprise ambitieuse est due à l'instigation de Miss Nancy McClelland, célèbre antiquaire new-yorkaise. Celle-ci, la première, révéla la spécificité du papier peint, produit éminemment français, aux historiens de l'art de l'Ancien et du Nouveau Monde. En effet, son étude, Historic Wall Papers a été publiée à Philadelphie en 1924, onze ans avant l'ouvrage de Henri Clouzot et Charles Follot, Historique du papier Peint en France (1935).

Provenance : collection parisienne.

Adjugé : 6 000 €
L'INDÉPENDANCE AMÉRICAINEL'entrée triomphale du général Washington dans la ville de...
Lot 126
Lot 150
LE PINGOUIN, PORTE-BONHEUR DE L'AVIATION

PINGOUIN comportant les signatures de plus de 40 as de l'aviation, circa 1927-1937.

Il s'agit d'un pingouin en peluche paraphé par plus de 40 aviateurs qui comptent parmi les héros des grands raids aériens de l'entre-deux guerres. La réunion de ces autographes a pu être possible grâce à Jean Rullier, "chef de service au port aérien du Bourget " et son épouse, stewart.

Le pingouin comporte les signatures des aviateurs : Arnoux, Assolant, Bellonte, Boussoutrot, Champaloux, Coste, Codos, Delmotte, Detroyat, Doret, Durmon, Ehardt, Favereau, Kutukackoschy, Le Brix, Lalouette, Lefebvre, Libert, Lindbergh, Mauler, Marchesseau, Mermoz, Molisson, Paillard, Peuillo, Reginensi, Rossi, Salmon, de Sibour, Singh, Touge, Vinchon;
et des aviatrices : Bolland, Bastié, Earhart, Hisz, Johonson, Deutsch de la Meurthe;
ainsi que la signature de Mme Nungesser, épouse de Charles Nungesser.
Quatre signatures demeurent illisibles.

Ce pingouin en peluche est un des symboles de l'histoire de l'aviation.
C'est le 11 novembre 1918 que s'achève la première guerre mondiale. Elle aura marqué le grand essor de l'aviation mondiale et des milliers de pilotes auront été formés pour les besoins belliqueux.
À la fin de la guerre, l'industrie aéronautique doit subsister et ce sera le début de l'aviation commerciale. Les pilotes vont alors relier les villes entre elles par de grands raids aériens, sortes de compétitions qui vont enthousiasmer le public et faire connaître les matériels employés en vantant leurs qualités. Ces prouesses débuteront par l'aviation sportive dans les années 20, avec la conquête de l'Atlantique-Nord, pour ensuite évoluer vers des traversées plus commerciales ayant pour but la création de lignes régulières, sur l'Atlantique-Sud.
Sans narrer tous les exploits de ces héros, on peut évoquer le premier service de transport aérien ouvert par Boussoutrot, entre Paris et Londres le 8 février 1919. Adrienne Bolland franchira la Cordillère des Andes de Mendoza à Santiago, le 3 avril 1921, et l'année 1927 verra la tentative malheureuse de traversée de l'Atlantique-Nord par Nungesser et Coli, disparus le 8 mai 1927, mais aussi la première traversée réussie, par Lindbergh les 20 et 21 mai 1927, à bord du "Spirit of Saint Louis".
Ce sont Coste et Bellonte qui battront le record les 1er et 2 septembre 1930. Enfin, Mermoz s'illustrera dans la conquête de l'Atlantique-Sud dans les années 30.

La peluche fut empruntée pour être présentée à l'inauguration du premier hall d'exposition ouvert au public du Musée de l'Air et de l'Espace, en 1975, dont les collections ont été réunies sur le site de l'aéroport du Bourget en 1973.

Provenance : famille de Rullier, collection privée berrichonne.

Adjugé : 3 000 €
LE PINGOUIN, PORTE-BONHEUR DE L'AVIATIONPINGOUIN comportant les signatures de plus...
Lot 150
Lot 150
Le mystère plane sur le choix par le collectionneur d'une peluche, un simple jouet, représentant un pingouin. Or, apparaît le 3 mai 1925, dans l'hebdomadaire "Le Dimanche Illustré", une bande dessinée qui captivera les Français durant des décennies : "Zig et Puce", personnages crées par Alain Saint Ogan. Quelques mois après la parution de la première planche, un personnage nouveau apparaît et les suivra dans toutes leurs aventures : il s'agit d'Alfred le pingouin. Ce dernier va devenir une véritable vedette et sera un des premiers produits dérivés issus de la bande dessinée. Il sera la mascotte fétiche de nombreuses personnalités, comme Josépien Baker, Gaston Doumergue, Doret, Byrd, et Charles Lindbergh. Ce dernier aurait emporté sa mascotte à bord du "Spirit of Saint Louis", lors de sa traversée de l'Atlantique en mai 1927.

Le choix du pingouin en peluche comme support d'une collection d'autographes d'aviateurs, aux environs du milieu des années 20, semble, de fait, moins absurde, au regard de la renommée d'un personnage de bande dessinée de l'époque, qui était précisément un pingouin.

On peut également indiquer que le pingouin est un "avion d'école aux ailes rognées, comme l'oiseau polaire du même nom, et qui sert de rouleur pour le début de l'instruction" (Dictionnaire pittoresque de l'aviation, par Édmond Blanc, paru dans l'Almanach de l'aviation en 1932.)

Haut. 38 cm. Bon état de conservation.


Provenance : peluche acquise à la Samaritaine, et conservée dans la famille de 1927 à 2005.

Exposition : Musée du Bourget, 1975, inauguration.


Joints :
- articles de presse, Paris-Soir du jeudi 30 juin 1932, et La Vie Aérienne du 23 juin 1937 relatifs au pingouin.
- photos représentant le pingouin et son chasseur d'autographes Jean Rullier.
- série de vingt-neuf photos noir et blanc (8,5 x 14 cm.) de l'entre-deux-guerres, relative aux as et autres pilotes ou voyageurs illustres tels ambassadeurs, ministres, miss, têtes couronnées... avec indications manuscrites au verso. Enveloppe kraft : Aérienne-photo-Tito Port aérien Le Bourget.


Lot 150
Lot 197
André ARBUS (1903-1969).
TABLE-BUREAU en acajou verni et marqueterie à décors géométriques sur le plateau.
La ceinture est interrompue par un cul de lampe orné d'un masque d'Androusov en bronze doré. Elle repose sur quatre pieds en gaine.

Estampillée à deux reprises : André Arbus.

Circa 1947.

Haut. 75, Long. 160, Larg. 84,5 cm.

Historique : Dans les années qui suivirent la Libération, le goût revient aux styles du passé. "Quoi de plus tentant que de placer dans les volumes aux parois unies de beaux meubles Louis XIV qui, par leur opulence, contrastent avec la sécheresse de l'architecture intérieure contemporaine" écrivait Arbus dans un texte inédit. Il imagine alors l'introduction d'un meuble ancien dans un aménagement contemporain : cette table-bureau s'inspire de la majesté et du classicisme du mobilier Louis XIV par ses pieds en gaine et par le sobre contraste entre le bronze doré et l'acajou verni.

Ce modèle est une commande de l'État pour le cabinet de travail de l'ambassadeur de France à La Haye. Elle est exposée au Salon des Tuileries de 1947.

Un modèle similaire est livré pour le bureau du président d'une société, place d'Iéna à Paris en 1947.

Bibliographie :
- André Arbus, Architecte-Décorateur des années 40, Yvonne Brunhammer, Paris, 1996. Table-bureau reproduite p. 215.
- André Arbus, Waldemar George, Art et Industrie, 1948. Dessin du meuble reproduit p.11, table-bureau reproduite planche 28 et modèle similaire plus important planche 29.

Provenance :
- Galerie Éric Philippe dans les années 80.
- Collection particulière tourangelle depuis.

Adjugé : 25 000 €
André ARBUS (1903-1969).TABLE-BUREAU en acajou verni et marqueterie à décors...
Lot 197
Inscrivez-vous à notre newsletter :
Suivez-nous :